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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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présentation de la commune de Corbara
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localisation
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Corse ; Haute-Corse ; Corbara
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aire d'étude
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Ile-Rousse (L')
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historique
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Comme le met en lumière l'étude d'archéologie du paysage "La Balagne" menée en 2008 conjointement par les universités de Corse, de Washington et de Winchester, l'occupation anthropique du territoire de l'actuelle commune remonte au Néolithique. Elle se poursuit aux âges des métaux puis au Moyen-Age avec l'établissement de noyaux d'habitat à proximité de la chapelle Saint-Pierre et Saint-Paul, de la chapelle Saint-Corneille Saint-Cyprien ou encore aux alentours de la "Cima di Sant'Anghjulu" avec un ensemble fortifié dont la construction remonterait au XIe siècle (?) et serait due à Aldobrando, seigneur d'Ostriconi. A ces noyaux d'habitat, s'ajoute une fondation castrale avec château et village de hauteur. Corbara n'échappe pas aux faits marquants de l'histoire de la Corse notamment le démantèlement par Gênes des châteaux et fortifications à la fin du Moyen-Age. Son territoire était rattaché religieusement à la piève d'Aregno, vaste paroisse dépendante du diocèse d'Aléria, du Moyen-Age à l'époque moderne, période au cours de laquelle a lieu une nouvelle organisation des circonscriptions ecclésiastiques de la Corse. Corbara devient paroisse. En 1752, l'église paroissiale par Bref du Pape Benoît XIV est érigée au rang de collégiale. Au cours de la période susdite avec une expansion démographique continue, l'habitat se restructure et donne naissance à des quartiers glissant le long de la pente. En 1790, Corbara est érigée en commune ; elle englobe alors également le territoire de Pigna qui se détache de Corbara en 1792 comme l'atteste le procès-verbal de séparation des limites. Intégré au canton Sant'Angelo devenu canton de l'Île-Rousse en 1793, Corbara poursuit son développement. Le percement de la route départementale entraine une réorganisation de l'espace : les maisons sont implantées sur des parcelles plus vastes, les habitations déployant longitudinalement leur façade principale. Corbara fait aujourd'hui partie de la Communauté de Communes du bassin de vie de l'Île-Rousse comprenant aussi les communes de Pigna, Île-Rousse, Monticello et Santa-Reparata-di-Balagna et est associée aux projets concernant la Balagne (Agenda 21…). Après avoir connu un essor démographique continu jusqu'au début du 20e siècle, la population décline ensuite régulièrement pour ne compter en 1990 que 583 habitants. Aujourd'hui, on assiste à une légère reprise, le dernier recensement de 2012 en dénombrant 983. Corbara a compté tout au long de son histoire des personnages illustres. Citons en particulier, Ghjuvani Danielli, médecin particulier du roi Louis XIII, né à Corbara en 1556 et mort en 1650 en Italie à Porto Maurizio, ou encore le religieux franciscain, François Antoine Mariani, plus connu sous le nom de Padre Rossu. Né à Corbara en 1715, docteur en théologie, il sera le recteur de l'Université de Corse, implantée à Corté en 1765, sous le généralat de Pascal Paoli. Mentionnons encore Marthe Franceschini dite "Davia la lumineuse". Née à Tunis en 1756, cette fille de petits notables de Corbara capturés par des corsaires devint l'épouse favorite du sultan Sidi Mohamed Ben Abdallah qui régna sur le Maroc de 1757 à 1790. Elle mourut dans ce pays en 1799. Signalons enfin Jean-Baptiste Franceschini-Pietri (1834-1915), secrétaire particulier de Napoléon III, auditeur au Conseil d'Etat en 1859. Il accompagna l'Empereur lors de la campagne d'Italie et de la guerre franco-prussienne. Il mourut en 1915 en Angleterre à Farnborough.
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description
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Dominée par le mont Sant'Angelo culminant à 562 m d'altitude, la commune de Corbara, limitrophe des communes de Pigna, Aregno, Île-Rousse et Santa-Reparata-di-Balagna, s'étend sur une superficie de 1019 ha, du littoral à l'arrière-pays. Elle se distingue par la diversité de sa végétation associant notamment essences de maquis, oliveraies et vergers. Parmi les marqueurs de ce territoire, retenons aussi plus spécialement les vestiges de deux châteaux médiévaux encore visibles dans les quartiers du Guido et du Borgo. Mentionnons aussi la structuration de l'espace par des édifices religieux (églises, chapelles, couvent). Par son village de hauteur à l'habitat groupé en quartiers et intégré, superposant dans la plupart des cas les fonctions de stockage (farine, huile…) ou de travail (moulin à huile à manège avec broyeur à la cuve maçonnée et à la meule sur champs, avec presse à contrepoids ou à vis, atelier de forgeron….) et celles de logis, les maisons de notable disposant parfois, quant à elles, d'annexes indépendantes. Le paysage est également animé par des murets de pierres sèches délimitant des parcelles ou soutenant des cultures en terrasses, des remises agricoles dites paillers souvent associées à des aires à battre, témoignant d'une activité céréalière pluriséculaire, par de nombreuses fontaines et lavoirs. Le littoral se caractérise pour sa part par l'aménagement d'une zone industrielle, par le développement de zones touristiques, et la création de nouveaux hameaux (marine de Davia, Carbunaghja).
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Albertini Christelle ; Fideli Marie-Antoinette
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référence
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IA2B001424
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© Collectivité Territoriale de Corse ; © Commune de Corbara
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enquête
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2009
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date versement
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2013/07/26
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crédits photo
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Mariotti, Thomas - © Commune de Corbara
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service producteur
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Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine Villa Ripert - 1, cours Général Leclerc - 20000 Ajaccio - 04.95.10.98.22/04.95.10.98.23
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