Liste des réponses  Affiner la recherche Autre recherche
Réponse n° 1686

  Monuments historiques
édifice / site Barrage des Mazelles (également sur commune de Pouillé)
localisation Centre ; Loir-et-Cher ; Thésée
  oeuvre située également sur la commune : Pouillé
lieu-dit les Mazelles
hydrographie Cher (le)
dénomination barrage mobile
éléments protégés MH écluse
époque de construction 2e quart 19e siècle
année 1839
historique Ensemble technique qui a fait figure de jalon essentiel dans l'histoire du patrimoine hydraulique. Le barrage à aiguilles des Mazelles est du type de ceux inventés par M. Poirée en 1833 et mis en oeuvre pour la première fois à Basseville sur l'Yonne, en 1834. Il présente en outre quelques particularités communes aux barrages du Cher canalisé édifiés dans leur ensemble entre 1838 et 1843, lors des travaux de canalisation du Cher, de Saint-Aignan à Tours. Ces barrages ont en effet bénéficié d'une amélioration technique mise au point par l'ingénieur en chef et Directeur de la canalisation du Cher, monsieur d'Haranguier de Quincenot, qui a imaginé de remplacer le pont en planches par des tabliers en tôle solidaires des fermettes et servant à les relier. La difficulté engendrée par le surpoids a été alors compensée par l'utilisation d'un petit treuil mobile pour lever le barrage. Ce dispositif, adopté ensuite sur les barrages de la Meuse Belge, permettant d'effectuer le levage du barrage en une seule manoeuvre (au lieu de trois dans le système initial) , autorise un gain de temps. Comme les autres barrages mobiles du Cher, il se caractérise de surcroît par une taille relativement réduite des fermettes (n'excédant pas 2, 50 mètres et appropriées à la taille de la rivière) , par l'existence d'un déversoir diminuant les risques de submersion en cas d'éclusée ou de crue (adjoint pour la première fois au barrage d'Epineau sur l'Yonne en 1837). Enfin, au lieu d'un radier avec un seuil en maçonnerie, les barrages du Cher possèdent en guise de seuil une longrine qui est apparue plus appropriée à l'entretien de ce type de barrage, permettant un changement plus aisé de cette pièce, particulièrement exposée. Remontant très haut dans la chronologie de ce type d'ouvrages, soit après le barrage d'Epineau sur l'Yonne, ils précèdent les ouvrages de la canalisation de la Seine. Ils seraient par conséquent les premiers barrages à aiguilles élaborés pour la canalisation de rivière et des prototypes en ce domaine ayant fait école en Europe, mais aussi aux Etats-Unis (Ohio etc.). Ils apparaissent donc comme des jalons et des témoins essentiels de l'âge industriel, mais appartiennent, il est vrai, à un domaine du patrimoine fort menacé par les mutations techniques. Le barrage des Mazelles à Thésée est un barrage à fermettes mobiles et à aiguilles du type de ceux mis au point par Poirée en 1833-1834. Il est traditionnellement constitué d'un pertuis navigable pouvant être barré, d'une écluse en maçonnerie permettant la communication avec les biefs d'amont et d'aval pour le passage des bateaux, fermée à chaque extrémité par deux vantaux métalliques (non originaux) , et d'un déversoir assurant l'écoulement des eaux en cas de trop grand débit de la rivière quand celle-ci est barrée. La partie mobile du barrage est constituée de fermettes trapézoïdales orientées parallèlement au courant et qui peuvent être couchées dans le fond de la rivière ou bien relevées en pivotant sur leur base qui est ici fixée à un radier grâce à une longrine. Les fermettes sont maintenues solidaires entre elles au moyen de plaques métalliques, les tabliers, articulés chacun sur une fermette, qui constituent en outre une passerelle de service sur laquelle les barragistes peuvent circuler. Les aiguilles en sapin du Nord destinées à former la retenue d'eau sont plaquées à l'amont des fermettes par le courant et s'appuient au fond contre un seuil dans le radier et en haut contre les tabliers. Le débit de l'écoulement de l'eau peut être régulé en fonction du nombre des aiguilles mises en place (et aussi, comme à Montrichard, en fonction de la position des aiguilles, petit ou grand côté face au courant). L'espacement entre deux fermettes est de 1 mètre, tandis que les aiguilles mesurent 2, 75 mètres de longueur, permettant une retenue d'eau de 2, 10 mètres environ. Ici la hauteur des fermettes est proche des 1, 50 mètres, indiquant une date ancienne de c onstruction.
propriété propriété de l'Etat
protection MH 1998/12/23 : inscrit MH
  Le barrage mobile à aiguilles des Mazelles ainsi que les aménagements construits qui lui sont liés, à savoir : l'écluse, la maison éclusière et les deux pavillons à aiguilles (cad. barrage mobile et écluse, non cadastrés, situés sur le Cher canalisé et jouxtant les parcelles BD 144 (à Thésée) et ZB 191 (à Pouillé) ; Thésée, BD 144 : maison éclusière et pavillons à aiguilles) : inscription par arrêté du 23 décembre 1998
type d'étude recensement immeubles MH
référence PA41000013
  © Monuments historiques, 1998
enquête 1998
date versement 2001/03/13
date mise à jour 2015/09/22
Contact service producteur
autre dossier dossier d'inventaire
 
Protection des droits des auteurs de la base Mérimée, des notices et des images :
Aucune exploitation, notamment la diffusion et la reproduction, intégrale ou par extrait, autre que celle prévue à l'article L.122-5 du Code de la propriété intellectuelle, de la base de données, des notices et des images de ce site ne peut être réalisée sans autorisation préalable du ministre chargé de la culture ou, le cas échéant, du titulaire des droits d'auteur s'il est distinct de lui, sous peine de poursuites pour contrefaçon en application de l'article L.335-3 du Code de la propriété intellectuelle.
[1-100] [101-200] [201-300] [301-400] [401-500] [501-600] [601-700] [701-800] [801-900] [901-1000] [1001-1100] [1101-1200] [1201-1300] [1301-1400] [1401-1500] [1501-1600] [1601-1700] [1701-1800] [1801-1900] [1901-1915]

1601 1602 1603 1604 1605 1606 1607 1608 1609 1610 1611 1612 1613 1614 1615 1616 1617 1618 1619 1620 1621 1622 1623 1624 1625 1626 1627 1628 1629 1630 1631 1632 1633 1634 1635 1636 1637 1638 1639 1640 1641 1642 1643 1644 1645 1646 1647 1648 1649 1650 1651 1652 1653 1654 1655 1656 1657 1658 1659 1660 1661 1662 1663 1664 1665 1666 1667 1668 1669 1670 1671 1672 1673 1674 1675 1676 1677 1678 1679 1680 1681 1682 1683 1684 1685 1686 1687 1688 1689 1690 1691 1692 1693 1694 1695 1696 1697 1698 1699 1700

Requête ((Loir-et-Cher) :LOCA )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0