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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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usines
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localisation
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Haute-Normandie ; Seine-Maritime ; Maromme
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aire d'étude
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Seine-Maritime
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hydrographie
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le Cailly
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dénomination
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usine
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collectifs
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70 repérés ; 10 étudiés
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époque de construction
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Temps modernes ; Epoque contemporaine
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historique
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L'activité industrielle de Maromme est ancienne et liée à la présence du Cailly utilisé comme source d'énergie. Un moulin à blé est mentionné en 1177. A partir du 15e siècle, se développe l'activité papetière avec l'installation de Jean Le Pois en 1458 et de Jean Lebaube en 1480. Aux 16e et 17e siècles, une vingtaine de maîtres-papetiers s'établissent ou se succèdent à Maromme : parmi lesquels Jehan Lefebvre mentionné en 1508, Denis Evrard et Jean Vastier en 1554, Etienne De Caux et Jean Mullot en 1568, Olivier Violette et Jehan Le Mazier en 1570, Mathurin de Livet, Pierre Caron, Jean Lamy et Jacques Postel dans les années 1580, Loys Vastier en 1607 et Jean Gueudeville en 1646, Guillaume Audouaire en 1651 et Nicolas Vallée et Jean Caron en 1664. En 1748, un état des moulins dressé par Jehan Leporc, syndic de Maromme dénombre 10 moulins à papier appartenant à Jean Berrubé, Louis Capon, François Simon, Jacques Duval, Jean Leporc et Jean De Caux... En 1775, Nicolas Berrubé possède quatre moulins à papier sur Maromme. A la fin du 18e siècle, le nombre des moulins à papier diminue sensiblement et les années 1830 marquent la fin de l'activité papetière à Maromme. Les anciens moulins à papier sont systématiquement reconvertis en filatures, en moulin à farine ou en moulin à broyer les écorces et les racines pour la teinturerie...Ainsi en 1834, Bérrubé convertit ses quatre moulins à papier en deux filatures. Autre activité industrielle importante : celle du moulin à poudre dont l'existence est attestée au 16e siècle. Cet important moulin destiné à la fabrication de poudre à canon est endommagé par de multiples explosions en 1714, 1769, 1770 et 1803, nécessitant à chaque fois la reconstruction du site. En 1830, la poudrerie est convertie en filature. Entre 1789 et 1810, l'industrie métallurgique se développe à Maromme : un ancien moulin à papier est converti en fonderie et laminoir de cuivre et alliages pour la fabrication de plaques pour les bâtiments de marine et les canons. Mais c'est l'industrie du coton qui devient au 19e siècle l'activité principale. Trois filatures sont en activité en 1812, équipées d'environ 2 600 broches, dont 1 552 mull-jenny et 1 108 métiers continus. Elles emploient à elles seules 500 ouvriers. A cette époque fonctionnent également quatre teintureries qui occupent 80 ouvriers. En 1850, on recense à Maromme dix filatures, un tissage, deux indienneries, et sept teintureries. Pendant la seconde moitié du 19e siècle, l'énergie thermique s'impose comme partout ailleurs, l'énergie hydraulique n'étant utilisée que par les plus petits établissements. La crise cotonnière des années 1860, en entraînant la fermeture momentanée des filatures, plonge la classe populaire dans une misère noire. A la fin du 19e siècle, Maromme est l'une des plus importantes cités industrielles de l'agglomération rouennaise par le nombre, les dimensions et la productivité de ses entreprises. C'est en 1913 que commence le déclin de son industrie cotonnière, avec notamment la fermeture de l'usine d'impression sur étoffes Besselièvre. En 1934, c'est au tour de la filature Delaporte, du tissage Fenart, de la corroierie Normande et de l'usine de blanchiment Delecluse.... Entre 1952 et 1954 disparaissent les tissages Campart, Defougy, Lainé... Sur plus de 70 établissements industriels repérés à Maromme depuis le 16e siècle, 10 usines encore en place ont été étudiées. Ce sont pour l'essentiel des établissements textiles construits au cours du 19e siècle en brique.
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gros-oeuvre
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brique
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type d'étude
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patrimoine industriel (agglomération de Rouen) ; inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Emmanuelle Le Roy-Real
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référence
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IA76001321
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© Inventaire général
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enquête
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1998
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date versement
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2002/12/03
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service producteur
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Conseil régional de Haute-Normandie - Service chargé de l'inventaire 2, rue Maladrerie 76000 Rouen - 02.32.08.19.80
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