Liste des réponses  Affiner la recherche Autre recherche
Réponse n° 1930

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site Établissement de bains froids (détruit)
localisation Picardie ; Somme ; Mers-les-Bains
aire d'étude Côte picarde
lieu-dit balnéaire (quartier)
dénomination établissement de bains
parties non étudiées cabine de bain
époque de construction 4e quart 19e siècle
auteur(s) Boeuf Edouard (architecte)
historique La pratique des bains à la lame nécessite d'être au plus près de l'eau. Si la commune parle dès 1858 d'établir un établissement de bains sur la digue, ce n'est qu'à partir du 20 juillet 1877 que les archives parlent d'une portion de plage longue de 250 mètres louée par l'État à la commune de Mers-les-Bains. Le 1er février 1884, un nouveau bail est signé entre l'État et la commune : ce dernier l'autorise à placer pendant la saison des bains de mer les cabines et le matériel nécessaire à l'exploitation des bains à la lame. De plus, la commune est autorisée à percevoir des particuliers une redevance pour la location des cabines de bain sur cette partie de la plage. En contrepartie, la commune ne peut élever sur cette plage aucune construction ni ouvrage fixe, ni faire des travaux en contrebas des plus hautes marées. Les travaux exécutés au-dessus de ce niveau ne doivent quant à eux pas modifier le relief naturel de la plage. Par ailleurs, la construction des cabines fixes n'est possible qu'après en avoir reçu l'autorisation et uniquement à la suite d'une enquête de commodo et incommodo. Enfin, les baigneurs gardent le droit de se baigner gratuitement sur cette portion, sauf s'ils utilisent du matériel municipal. Le bail est fixé à deux cent francs par an. Les premières cabines de l'établissement de bains froids sont placées en face de la rue Buzeaux : au nombre de quarante, elles sont près de deux cent vingt en 1891. Les instructions du cahier des charges imposaient un espace entre chaque cabine, mais leur nombre croissant implique que celles-ci sont désormais accolées, formant un bloc compact en front de mer. En 1891, le propriétaire du Grand Hôtel du Casino, Quincampois, demande à la municipalité de déplacer ces cabines devant la rue des Bains (actuelle rue Paul-Doumer) , plan à l'appui. Mais la municipalité de Mers-les-Bains se montre réticente, pensant que les problèmes ne seraient que déplacés. Finalement, la destruction du casino (2) au droit de la rue du Fortin (actuelle rue Julien-Hédin) et la construction d'un nouveau casino plus à l'ouest favorise le déplacement des cabines au droit de la rue des Bains (actuelle rue Maurice-Dupont, entre les îlots 13 et 15) au cours des saisons 1892 et 1893. Mais toujours implantées sur le terre-plein, elles gênent à nouveau d'autres riverains du front de mer : les nombreuses plaintes amènent la municipalité à construire une terrasse en contrebas de l'esplanade encore digue de galets, afin de limiter la hauteur des cabines. L'architecte Boeuf est chargé des travaux : le premier projet, daté du 27 septembre 1894 prévoyait une terrasse se déployant sur la longueur de deux îlots (actuels îlots 13 et 15). A la demande des Ponts et Chaussées, un second projet est dessiné, daté du 23 avril 1895. Cette fois, la terrasse, toujours en contrebas de l'esplanade, se déploie sur la largeur de trois îlots (actuels îlots 11, 13 et 15) , de la rue du Casino (actuelle rue Paul-Doumer) à la rue Buzeaux. Plus longue, elle est aussi moins large que celle du premier projet, ce qui permet d'élargir la future esplanade, portée à 24 mètres de large, la terrasse faisant 5 mètres. Le mode de construction diffère entre les deux projets : le garde-corps côté mer n'est plus en béton, mais en bois. En 1899, une tempête hivernale oblige à remplacer les pieux en bois par de la maçonnerie. De même en 1906, la plate-forme en maçonnerie de béton est réparée à la suite d'un fort coup de vent. Nous pouvons noter qu'à cette époque, le garde-corps n'est plus en menuiserie mais en ferronnerie (source : AD Somme, 99 O 2592). Les plans de cette époque montrent que la terrasse est longue de 130, 50 mètres et qu'elle constitue, avec le terre-plein situé à l'arrière, la première portion de digue du front de mer [fig. 5]. En 1924, 540 francs sont alloués par la commune pour la construction de 12 cabines neuves.
état détruit
type d'étude patrimoine de la villégiature (la Côte picarde)
rédacteur(s) Justome Elisabeth
référence IA80001537
  © Inventaire général ; © Conseil général de la Somme ; © SMACOPI
enquête 2002
date versement 2008/06/28
date mise à jour 2008/11/27
dossier en ligne
Contact service producteur
service producteur Conseil régional de Picardie - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel
88, rue Gaulthier de Rumilly 80000 Amiens - 03.22.97.16.57
 
Protection des droits des auteurs de la base Mérimée, des notices et des images :
Aucune exploitation, notamment la diffusion et la reproduction, intégrale ou par extrait, autre que celle prévue à l'article L.122-5 du Code de la propriété intellectuelle, de la base de données, des notices et des images de ce site ne peut être réalisée sans autorisation préalable du ministre chargé de la culture ou, le cas échéant, du titulaire des droits d'auteur s'il est distinct de lui, sous peine de poursuites pour contrefaçon en application de l'article L.335-3 du Code de la propriété intellectuelle.
[1-100] [101-200] [201-300] [301-400] [401-500] [501-600] [601-700] [701-800] [801-900] [901-1000] [1001-1100] [1101-1200] [1201-1300] [1301-1400] [1401-1500] [1501-1600] [1601-1700] [1701-1800] [1801-1900] [1901-2000] [2001-2100] [2101-2200] [2201-2300] [2301-2400] [2401-2500] [2501-2600] [2601-2660]

1901 1902 1903 1904 1905 1906 1907 1908 1909 1910 1911 1912 1913 1914 1915 1916 1917 1918 1919 1920 1921 1922 1923 1924 1925 1926 1927 1928 1929 1930 1931 1932 1933 1934 1935 1936 1937 1938 1939 1940 1941 1942 1943 1944 1945 1946 1947 1948 1949 1950 1951 1952 1953 1954 1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000

Requête ((Somme) :LOCA )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0