Liste des réponses  Affiner la recherche Autre recherche
Réponse n° 230

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site usine de transformation des métaux et aciérie dites forges de Morvillars
localisation Franche-Comté ; Territoire de Belfort ; Méziré
  oeuvre située en partie sur la commune : Morvillars
aire d'étude Territoire de Belfort
adresse rue du Canal
hydrographie dérivation de l'Allaine
destinations successives atelier de conditionnement ; immeuble de bureaux
dénomination usine de transformation des métaux ; aciérie
édifice contenant ensemble de transformation des métaux et de petite métallurgie Viellard-Migeon et Cie
4
parties non étudiées conciergerie ; bureau d'entreprise ; pièce de stockage du combustible
époque de construction 19e siècle
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique Une tréfilerie, édifiée au début du 18e siècle par Pierre de la Basinière, comprend une renardière, un martinet et une tirerie ; elle produit du fil de fer et du fer en tôle. F.B. Noblat acquiert la seigneurie et, vers 1768, fait reconstruire et agrandir l'usine, improprement appelée forges de Morvillars. Il obtient, par autorisation royale du 23 juin 1772, le droit de fabriquer de l'acier de cémentation. En 1785, la production atteint 200 tonnes de fer (fil, clous, chaînes). L'usine est concédée pour un bail de 9 ans à J.B. Migeon et J.B. Dominé en l'an V, puis acquise en 1807 par la société Migeon Dominé et Cie. Propriétaires des forges voisines de Grandvillars (90) , ces industriels décident de regrouper les activités de forgeage (affineries et martinets) à Méziré pour concentrer le tréfilage (fil de fer et dérivés) à Grandvillars. Ils s'associent également avec L.F. Japy - industriel voisin et néanmoins concurrent, installé à Beaucourt - pour exploiter une nouvelle machine à tirer le fil d'acier, et investissent le marché de la visserie, jusqu'alors inexploité en France. En 1812, outre une consommation annuelle de 28 000 stères de bois et 10 000 quintaux de houille, les forges utilisent 800 tonnes de fonte (provenant de Haute-Saône) pour une production de 600 tonnes de fer en barreaux (destinées en totalité à la tréfilerie de Grandvillars). La société en nom collectif Migeon et Dominé, fondée en 1813, est remplacée par la société en commandite Viellard-Migeon et Cie en 1856. Des travaux de réorganisation sont entrepris en 1844-1845 : transfert de l'étirage dans le local du martinet afin d'utiliser la chaleur des feux d'affinerie voisins, installation d'un nouveau cylindre, réaménagement des infrastructures hydrauliques. En 1857 est mis en service un marteau-pilon, mû par la vapeur et dont le générateur utilise les gaz des feux d'affinerie. La construction d'un four Martin en 1886, alimenté par des gazogènes, entraîne l'extinction du dernier feu de forge en 1891. Après la Première Guerre mondiale, l'obsolescence des équipements amène la société à décider la construction, au lieu-dit Breuil, d'une nouvelle forge comprenant une aciérie Martin (2 fours de 25 tonnes) et un laminoir continu avec 2 trains finisseurs. En 1928, la forge de Méziré est alimentée en électricité par la centrale hydroélectrique de Saint-Hippolyte (25) , propriété de la société. La production d'acier cesse en 1935 (arrêt du four Martin et du train trio de forge) pour être concentrée à Grandvillars. La société passe en SARL en 1948 et en SA en 1951. Après l'arrêt du laminoir en 1954, les bâtiments sont désaffectés et progressivement rasés dans les années 1960-1970. L'activité de la société a été regroupée dans les usines de Grandvillars et Morvillars, au sein de la Générale de Forgeage et Décolletage (GFD) en 1968, puis de la Générale Fixation Industrie (GFI) en 1977. Les bâtiments subsistants servent de bureaux à la société VMC Europe et de magasins industriels à VMC Pêche, dont l'usine est située à Morvillars (étudiée : voir le dossier IA90000055). L'ancienne halle à charbon, vraisemblablement édifiée au début du 19e siècle, a été réhabilitée vers 1996 et convertie en magasin de stockage et atelier de conditionnement.
L'usine compte 6 tenailles en 1712, 16 en 1728, 30 en 1732 et 50 en 1793. Présence de 4 feux de forge, 4 marteaux et 4 feux de martinet en 1772, puis de 4 feux d'affinerie servis par 3 marteaux, 2 martinets, 4 laminoirs, 1 four à chauffer les fers et 4 grosses tenailles en 1812. Installation d'un martinet en 1813. Mise en service d'une machine soufflante à vapeur en 1826. Existence d'une machine à vapeur de 12 ch en 1858, remplacée en 1861 par une autre de 30 ch, et servant de moteur auxiliaire à une roue hydraulique. Présence d'une usine à gaz en 1888 et de deux fours Siemens en 1897.
15 ouvriers à la tirerie (tréfilerie) en 1732. 75 ouvriers à la tirerie, 20 à la forge, 8 au martinet, 4 à la chaînerie e t 10 à la clouterie en 1773. 48 personnes en 1793 et 60 en 1812. 42 employés au laminoir en 1951.
Création d'une compagnie libre des sapeurs-pompiers en 1864, d'une fanfare en 1867.
Existence d'un fonds d'archives privées.
description L'atelier de conditionnement et magasin industriel (ancienne halle à charbon) est en moellon de calcaire enduit, couvert d'un toit à longs pans et demi-croupe en tuile plate. Le bâtiment des bureaux (anciens logements ?) a un étage de soubassement en pierre de taille calcaire, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré en moellon de calcaire enduit, couvert d'un toit à longs pans en tuile mécanique. Un bâtiment couvert d'un toit en pavillon et tuile en écaille sert de magasin industriel.
étages étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré
gros-oeuvre calcaire ; moellon ; pierre de taille ; enduit
couverture (type) toit à longs pans ; demi-croupe ; terrasse ; toit en pavillon
couverture (matériau) tuile mécanique ; tuile plate ; tuile en écaille ; fer en couverture
état vestiges
propriété propriété privée
type d'étude patrimoine industriel
rédacteur(s) Favereaux Raphaël
référence IA90000047
  © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
enquête 2000
date versement 2002/03/04
date mise à jour 2008/12/18
crédits photo Sancey, Yves - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, ADAGP
 
dossier en ligne
 
Protection des droits des auteurs de la base Mérimée, des notices et des images :
Aucune exploitation, notamment la diffusion et la reproduction, intégrale ou par extrait, autre que celle prévue à l'article L.122-5 du Code de la propriété intellectuelle, de la base de données, des notices et des images de ce site ne peut être réalisée sans autorisation préalable du ministre chargé de la culture ou, le cas échéant, du titulaire des droits d'auteur s'il est distinct de lui, sous peine de poursuites pour contrefaçon en application de l'article L.335-3 du Code de la propriété intellectuelle.
[1-100] [101-200] [201-289]

201 202 203 204 205 206 207 208 209 210 211 212 213 214 215 216 217 218 219 220 221 222 223 224 225 226 227 228 229 230 231 232 233 234 235 236 237 238 239 240 241 242 243 244 245 246 247 248 249 250 251 252 253 254 255 256 257 258 259 260 261 262 263 264 265 266 267 268 269 270 271 272 273 274 275 276 277 278 279 280 281 282 283 284 285 286 287 288 289

Requête ((Territoire de Belfort) :LOCA )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0