historique
|
La création du premier établissement de bains sur la plage de Saint-Malo en 1840, puis l'arrivée du chemin de fer en 1864, ouvrent l'ère des bains de mer dans la région malouine. Les premiers bains de mer sont pris sur la grève des Bains au pied des fortifications, sur les conseils du docteur Chapel, qui suscite avec un rapport d'hydrothérapie de 1840 la création de la société anonyme des Bains de Mer de Saint-Malo, dirigée par M. Midy. Les bains s'organisent en saison autour de l'établissement de bains de mer chauds appelé premier casino. Les cabines mobiles sont remisées sur la cale de la Porte Saint-Thomas, à proximité de la place Chateaubriand où se réunit dans les cafés et autour du kiosque à musique la société mondaine. La plage de Bon-Secours, qui se trouve à l'ouest des fortifications, n'est accessible que par la ville close et comporte également dès 1851 un établissement de bains de réputation familiale, voire modeste. En 1868, la Société des Bains de Mer fait construire un deuxième casino sur le terre-plein à l'extrémité ouest du Sillon. Sa construction à proximité de la place forte de Saint-Malo implique une concession spéciale des autorités militaires ainsi qu'une obligation de construire un édifice en bois. A partir de 1870, plus de trente ans après les premiers bains, quelques villas, des immeubles et des hôtels (villa Kervarech, hôtels Franklin et Petit Franklin, Emeraude Palace, Jacques Cartier) sont construits en front de mer sur le Sillon pour des propriétaires malouins, remplaçant peu à peu les bâtiments industriels liées aux chantiers de construction navale. Un essor de la construction se produit alors à Saint-Malo, en dehors des murs, avec la construction de chalets sur la chaussée du Sillon élargie. Les quartiers balnéaires de Saint-Malo sont reliés à la station concurrente de Paramé par le tramway et par la digue des Dunes. Avec Saint-Servan, les liaisons se font par le pont roulant qui traverse plusieurs fois par jour les écluses du port. Pendant la Seconde Guerre mondiale, beaucoup de villas sont réquisitionnées et souvent remaniées intérieurement. Le troisième casino de Saint-Malo est bombardé en 1944 et reconstruit en 1956, sur le même emplacement. La plupart des villas sont aujourd'hui divisées en appartements.
|