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historique
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Le monument de la Butte Chalmont, dit des Fantômes, est l'un des tout premiers monuments du 20e siècle à avoir été protégé au titre des Monuments Historiques, en 1934, avant même son achèvement. Mais ce n'est pas le premier en Picardie puisque, dès 1921-1922, sous l'impulsion de la section des Vestiges et Souvenirs de Guerre établie au sein de la Commission des Monuments Historiques, il avait été procédé au classement de l'abri dit du Kaiser, à Bosmont-sur-Serre (Aisne) ainsi que des deux emplacements des canons allemands à longue portée, qui étaient conservés à Coucy-le-Château et Crépy-en-Laonnois (Aisne). Le monument de la Butte Chalmont, dominant les coteaux ondulés du Tardenois, a été élevé pour commémorer la deuxième victoire de la Marne, dont le Tardenois fut un enjeu férocement disputé au cours de l'été 1918. La plaine, aujourd'hui paisible, aux pieds de la butte Chalmont, vit alors se développer l'offensive décisive lancée par Mangin pour bouter l'ennemi hors du territoire qu'il avait reconquis au printemps précédent et qui devait contribuer de manière déterminante à la victoire finale. La conception du monument est l'oeuvre du sculpteur Paul Landowski qui en a assuré l'exécution. Huit figures de granit, dominant l'horizon, représentent les fantômes des combattants des diverses armes qui veillent au repos de la plaine apaisée. Précédé d'un emmarchement monumental à quatre paliers évoquant les quatre années de guerre, le groupe est isolé de la route par un espace engazonné, délimité, le long de celle-ci par une imposante statue en granit de la France, de 8 m de hauteur, oeuvre de Landowski, qui annonce au visiteur l'emblématique du lieu. Le monument des Fantômes fut solennellement inauguré le 21 juillet 1935 par le président Albert Lebrun.
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