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Réponse n° 2289

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site le patrimoine du canton de Sancerre
localisation Centre ; Cher
aire d'étude Sancerre
historique Les premières traces d'occupation de ce canton datent de la préhistoire, mais c'est après la prise d'Avaricum par César en 52 av. J.- C. qu'émerge Gortona, ou Gorgobina, sous l'égide des Boïens. La logique voudrait que l'oppidum soit localisé à Sancerre, néanmoins les principales données archéologiques proviennent de St Thibault, au pied du piton : agglomération du Ier siècle, présentant villae, bâtiments publics et activités artisanales, non loin de deux voies romaines (Bourges-Rians-Sancerre, Lyon-Autun-Gien-Orléans). Pont en brique, port et vestiges de bateau témoignent de la forte activité du lieu, ainsi que de la navigation sur la Loire. Le vicus atteint 35 ha au 4ème siècle. Il sera pourtant abandonné au Haut Moyen Âge au profit de Château-Gordon, châtellenie attestée au 10ème siècle et dont le siège, situé à Saint-Satur (lieu de fondation en 1034 de la célèbre abbaye augustine) est à l'origine de la seigneurie de Sancerre. Mentionnée pour la première fois dans les textes en 1116 (1015 selon Buhot de Kersers) , la seigneurie est érigée en comté en 1152, lorsque Etienne, comte de Champagne, en devient le maître. Elle ne sera rattachée à la couronne de France qu'en 1234. Les comtes de Sancerre, par l'étendue de leur domaine et leurs relations privilégiées avec les rois de France, comptent parmi les seigneurs les plus influents du Berry ; Louis II et Jean III de Sancerre, ainsi que Jean IV de Bueil un siècle plus tard, prennent une part très active à la guerre de Cent ans. Par sa position géographique en limite des possessions du duc de Bourgogne, le comté de Sancerre est d'ailleurs l'enjeu de conflits violents (pillage entre autres de l'abbaye de Saint-Satur en 1361). Il n'est pas plus épargné au 16e siècle, lors des guerres de religion, après pourtant quelques décennies d'accalmies à la fin du 15e siècle. En 1572, la prise difficile de Sancerre, une des principales places fortes protestantes, restera célèbre et c'est un comté dévasté que le prince de Condé, Henri II de Bourbon, gouverneur du Berry, acquiert en 1640. Peu présent sur son domaine, il laisse tout pouvoir à ses baillis et fermiers. La politique du prince sera peu favorable aux protestants qui quitteront en grand nombre la région. C'est sous le Directoire que Sancerre manifeste à nouveau son esprit frondeur : connue sous le nom de " petite Vendée sancerroise ", l'insurrection contre-révolutionnaire du printemps 1796 est de courte durée mais fort populaire. Malgré la notoriété du vin de Sancerre depuis l'époque médiévale, au 18e siècle, la majorité des parcelles sont des terres labourables où l'on pratique la polyculture. Saint-Thibault est pourtant un port actif qui assure le transport du vin mais aussi du bois et de la pierre vers Paris et la vallée de la Loire. Il faut cependant attendre le milieu du 19e siècle pour assister à une réelle embellie économique, grâce à l'influence de grands propriétaires terriens comme le comte de Montalivet. La création du canal latéral à la Loire en 1838 (cf. dossier inventaire IA18000626) , tout en facilitant le transport des marchandises, contribue également à un assainissement des terres et une meilleure rentabilité des sols. La construction du pont suspendu de Saint-Thibault en 1834 améliore les échanges avec la Bourgogne et la ligne de chemin de fer Bourges-Sancerre, ouverte en 1885, désenclave une partie du canton dont la population double en 50 ans ! Cependant la crise du phylloxera en 1885 porte un coup brutal à l'économie locale en anéantissant toute l'activité viticole. Sa remarquable renaissance après la première guerre mondiale et l'obtention du label AOC, d'abord en 1936 pour le " Sauvignon pur ", et en 1959 pour les vins rouges et rosés, redonnent au canton de Sancerre une nouvelle vitalité, sans oblitérer pour autant les difficultés des communes non viticoles victimes de l'exode rural. Le canton de Sancerre, avec ses 18 communes, est toutefois devenu en quelques décennies un des cantons du Cher les plus prospères : le vin de Sancerre, déjà réputé à l'époque médiévale, est aujourd'hui connu dans le monde entier.
description Coteaux aux pentes couvertes de vignes, dominés par le piton emblématique de Sancerre, fonds de vallées où se blottissent villages et prairies, tel apparaît, aux premiers regards, le canton de Sancerre ; pourtant si le vignoble sancerrois a fait la notoriété du canton, ce dernier ne se réduit pas à ses paysages viticoles : la longue plaine alluviale des bords de Loire à l'est, les terres à céréales (openfields) limitées par de vastes massifs forestiers au sud, créent une diversité de terroirs qui est un des traits de ce canton. Celui-ci occupe en effet une position de carrefour entre bocage du Pays-Fort au nord-ouest, Champagne berrichonne au sud, et Val-de-Loire à l'est. Les communes du centre du canton sont quant à elles typiquement viticoles. Cette mosaïque de paysages et de modes de cultures reflète en réalité les processus géologiques. Le relief, spectaculairement prononcé, de la ville de Sancerre et des buttes environnantes (Thauvenay, et les collines boisées des Charnes et des Garennes) , est le contrecoup de la formation d'une série de failles à l'ère tertiaire. Sur les flancs des collines affleurent calcaires jaunes, sables et argiles, graviers quartzeux et ferrugineux. En se modelant, ces reliefs ont soulevé les calcaires du Jurassique supérieur, localement recouverts de sable, qui composent l'essentiel de la Champagne berrichonne. Le sous-sol Crétacé du Pays-Fort se singularise quant à lui par la présence de grès, sous-jacents à des argiles de natures différentes. La nature du sous-sol éclaire les choix des matériaux de construction, dont l'origine souvent locale est à souligner ; ainsi, le calcaire domine, issus de carrières locales (à Veaugues en particulier) , et le grès est utilisé pour le bâti presque uniquement dans la partie nord du canton, et toujours associé au calcaire.
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Chazelle Annie ; de Buhren Nathalie
référence IA18001051
  © Conseil général du Cher, DADP, Service patrimoine ; © Région Centre - Inventaire général
enquête 2000
date versement 2008/12/06
crédits photo Lauginie, François - © Région Centre - Inventaire général ; © Conseil général du Cher, Inventaire du Patrimoine
 
Contact service producteur
service producteur Direction des Archives départementales et du Patrimoine - Parc du Grand Mazières
rue Heurtault de Lamerville 18000 Bourges - 02.48.55.82.60
 
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Requête ((Cher) :LOCA )
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