historique
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L'enquête Devancé, en 1999, par une étude du patrimoine de la vallée du Scorff, l´inventaire topographique du patrimoine architectural et mobilier de la commune de Rédené a été réalisé en 2004 ; l´opération a bénéficié du soutien du Conseil général du Finistère et de la communauté des communes du pays de Quimperlé (mise à disposition du cadastre vectorisé). Les dossiers qui suivent sont classés du général ou du thématique (dossiers collectifs) , au particulier (par lieu-dit). La restitution des données découle de la méthode d'analyse. A chaque élément sélectionné correspond une notice. Les oeuvres uniques ou au contraire représentatives, à valeur patrimoniale intrinsèque et revêtant un intérêt à l'échelon communal, sont traitées dans un dossier individuel. Afin d´appréhender les familles d'édifices représentés en grand nombre (les maisons par exemple) , il a été procédé à une sélection raisonnée d'unités à étudier, les caractères communs à chaque famille étant restitués dans un dossier collectif. En ce qui concerne les objets produits en série, ils ont été simplement mentionnés dans des listes supplémentaires. Parmi les 877 édifices recensés par l'INSEE en 1999 et les 96 édifices bâtis avant 1915, 20 sont documentés individuellement et environ 30 collectivement, c´est-à-dire ils sont mentionnés et illustrés dans un dossier collectif. Conservés dans l´église paroissiale et la chapelle Sainte-Marguerite (propriétés communales) , 69 objets mobiliers ont été recensés et 20 ont fait l´objet d´un dossier individuel. Conservés dans la chapelle Notre-Dame de Rosgrand (propriété privée) , 22 objets mobiliers ont été recensés et 18 ont fait l´objet d´un dossier individuel. Note de synthèse Située au sud de l´aire d´étude, Rédené s'étend sur 2400 hectares. En 2001, la commune compte 2303 habitants et fait partie de la communauté des communes du pays de Quimperlé. Le territoire communal est bordé, au nord, par la vallée de l´Ellé, limite naturelle avec la commune de Tréméven (canton de Quimperlé). A l´ouest, il avoisine celui de Quimperlé. La partie orientale se confond avec la limite départementale et celle des communes de Cléguer, Pont-Scorff, Guidel (Morbihan). Le territoire est constitué d´un plateau à faible dénivelé, à l´exception de la vallée de l´Ellé au nord et celle, peu accentuée, du Scaff, au sud-est. Le granite et le schiste, présents dans le sous-sol, se retrouvent dans la mise en oeuvre des constructions. Le patrimoine archéologique, non répertorié dans ce dossier, couvre des périodes allant du néolithique à l´époque gallo-romaine. L´ancienne voie romaine Vannes-Quimper (actuellement route départementale 62) traverse le territoire communal d´est en ouest ; la plupart des croix monumentales répertoriées lors de cette enquête se situent à proximité de ce tracé. Mentionnée dès le 11e siècle, la paroisse de Rédené, ancienne trève de Saint-David (actuellement en Quimperlé) , fait partie de l´évêché de Vannes jusqu´à la fin de l´Ancien Régime. L´époque médiévale est dominée par l´emprise des seigneuries de Kemenet-Héboe et de la Roche-Moisan. Entre la fin du 14e siècle et 1789, Rédené dépend de la sénéchaussée de Hennebont. La commune est annexée au département du Finistère en 1790, et la paroisse rattachée à l´évêché de Quimper en 1801. Son territoire, plus vaste qu´aujourd´hui (il a été amputé d´environ 20 %) , incluait des quartiers urbains tels que les faubourgs de Lovignon et de Bourgneuf ainsi qu´un accès maritime via le port de Quimperlé. L´implantation d´une dizaine de petites seigneuries s´affirme dès le 15e siècle ; certains lieux en conservent des traces (voir : dossier collectif manoirs et demeures). La ligne de chemin de fer traverse, depuis 1862, le territoire sur trois kilomètres, entraînant l´isolement de la partie sud-ouest de la commune désormais orientée vers Guidel (Morbihan). Cette coupure a été renforcée par la construction, en 1977, de la route nationale N° 165 à quatre voies qui double le tracé du chemin de fer. La partie sud de la commune a été touchée par les combats de 1944. L´architecture vernaculaire (voir : dossier collectif maisons et fermes) dont aucun témoin n´est antérieur au 17e siècle, est marquée, à partir du milieu du 19e siècle, par un renouveau généralisé, avant d´entamer un lent mais constant déclin jusqu´à une période récente. Le caractère agricole de la commune, en recul depuis les années 1960, a été progressivement relayé par l´extension de zones urbanisées autour du bourg ou à proximité de hameaux anciens (Rosbigot, Kergloirec, Mané Guégan, Kernaret) qui font de Rédené un espace à vocation résidentielle. Cette reconversion est favorisée par la proximité de Lorient dont le bassin économique et culturel constitue un facteur d´attraction primordial. Si le manoir de Porh Cadic compte parmi les monuments insignes dans la commune, l´église paroissiale et la chapelle de Rosgrand conservent un certain nombre d´objets mobiliers de grande qualité.
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