|
|
Inventaire général du patrimoine culturel
|
édifice / site
|
Immeuble, puis foyer de jeunes
|
localisation
|
Alsace ; Bas-Rhin ; Strasbourg
|
aire d'étude
|
Strasbourg
|
lieu-dit
|
Krutenau
|
adresse
|
19 quai des Bateliers ; 7 rue Sainte-Madeleine
|
destinations successives
|
foyer ; édifice d'assistance ou de protection sociale ; bureau d'entreprise ; logement
|
dénomination
|
immeuble
|
époque de construction
|
3e quart 19e siècle ; limite 19e siècle 20e siècle
|
auteur(s)
|
maître d'oeuvre inconnu
|
historique
|
Maison dite Schollenhof en 1389, 1414, 1479, 1588, du nom de la famille qui en était propriétaire. Peter Schollen, batelier, est mentionné "im Schollenhof" en 1414. A côté s'élevait la propriété dite "der nuwe hof" (la nouvelle cour, le nouvel ensemble bâti), que l'on mentionne dès 1372, puis en 1408 comme comprenant six "maisons", des cours et une grange. En 1478, il est précisé qu'elle s'élevait entre la propriété des héritiers Scholle, et une boulangerie (l'actuel n° 20). Cette maison est dite "Zum Schauenburg" en 1536. Heinrich Kugler y habitait en 1581 et 1587. Un débit de boisson ou brasserie "Zum goldenen Löwen" y est localisé en 1720 et 1778. Cette brasserie existe encore après la Révolution, avec l'enseigne "Au Lion d'or". Elle possède en 1808 une porte cochère vers la rue Sainte-Madeleine. En tant que brasseurs sont mentionnés J.-F. Petsch en 1795 et 1808, ainsi que Pierre Dienst en 1850. D'après les registres d'augmentations et de diminutions cadastrales, la reconstruction de l'immeuble est achevée en 1874 ; elle s'accompagne, la même année, de l'agrandissement ou de la rénovation d'une maison située sur le même bien-fonds. L'établissement "Au Lion d'or" est encore exploité en 1890. Son enseigne peinte, appliquée sur la façade, entre le rez-de-chaussée et le premier étage, est décrite en 1933. Comme pour d'autres enseignes remontant à la fin du 18e ou au début du 19e siècle, il s'agissait d'une planche en bois sur laquelle étaient peints ou cloués des ornements, des figures ou une inscription. - Le plan-relief de 1725 montre que l'emplacement de l'actuel n° 19 était occupé par deux maisons de profondeur très inégale, à gouttereau sur rue et deux étages. Le plan Blondel (1766) indique qu'elles étaient à ce moment-là réunies en une seule propriété, fort vaste, avec cour centrale et dépendances à l'arrière. Deux immeubles, éventuellement les mêmes que ceux figurés en 1725, apparaissent sur le plan-relief du 19e siècle. D'après le plan cadastral de 1837, l'acquisition d'un petit terrain en bordure de la rue Sainte-Madeleine avait permis de créer une entrée latérale vers la cour. A la face arrière de celle-ci, le quart de la propriété qui figure sur le plan Blondel est désormais séparé du restant et forme une nouvelle parcelle. Postérieurement, une fraction de cette dernière fut toutefois réunie à la propriété n° 19, permettant d'élever l'imposante aile situé aujourd'hui en fond de cour. A en juger par l'aspect actuel des constructions qui composent la propriété n° 19, la plus grande part pourrait remonter à la reconstruction de 1874 (bâtiments A, B et C). Seule l'aile (D) et, en retour, l'amorce du bâtiment (C), avec son entrée latérale, correspondraient à une phase de travaux différente. Elle est postérieure au plan-relief de 1830, sur lequel l'espace central se trouve encore entouré de constructions disparates, moins hautes et d'aspect tout autre. Ces éléments pourraient dater de la fin du 19e siècle ou du début du 20e.
|
description
|
Immeuble composé de quatre bâtiments, ordonnés autour de la cour. Celui en bordure du quai (bâtiment A) possède une cave à voûte en berceau, un rez-de-chaussée et trois étages comptant 5 travées d'ouvertures. Un cordon surmonte le rez-de-chaussée. Les fenêtres rectangulaires sont de la plus grande simplicité. L'escalier, à maigres balustres ronds, date du 19e siècle. Vers la cour, les ouvertures ont ce même aspect dépouillé. Dans cette cour, le fort angle saillant, à l'arrière, conserve apparemment le tracé au sol de l'immeuble antérieur, juxtaposition de deux maisons de profondeur inégale. Le bâtiment (B) est de conception différente, en pan de bois crépi, à rez-de-chaussée, 3 étages, toit à versant brisé et fenêtres bordées d'une moulure saillante. Son vis-à-vis (bâtiment C) est très analogue, mais sans cave. La dernière travée de cette aile et le bâtiment (D) sont contemporains, construits sur une cave, avec rez-de-chaussée surélevé, trois étages en maçonnerie pourvus de fenêtres en arc segmentaire. L'entrée latérale, depuis la rue Sainte-Madeleine, a un caractère recherché. Elle comporte une porte en plein cintre surmontée d'un fronton sur consoles, de caractère néo-Renaissance, et au 2e étage par une fenêtre à encadrement en pierre de taille. La barre d'appui de cette fenêtre, en fonte (?), est comparable à celle qu'on trouve aux fenêtres de l'aile (D), vers la cour. Cela confirme l'exécution de cette aile au même moment que l'entrée latérale. Cette dernière conduit à un escalier en bois, de la même époque, avec départ et balustres en fonte.
|
étages
|
sous-sol ; rez-de-chaussée ; 3 étages carrés
|
gros-oeuvre
|
maçonnerie ; enduit ; bois ; pan de bois ; enduit
|
typologie
|
gouttereau sur rue
|
type d'étude
|
inventaire préliminaire
|
rédacteur(s)
|
Parent Brigitte ; Meyer Jean-Philippe
|
référence
|
IA67010824
|
|
© Inventaire général
|
enquête
|
2002
|
date versement
|
2013/01/19
|
date mise à jour
|
2015/10/09
|
crédits photo
|
Brunel, Pierre ; Haegel, Olivier - © Région Alsace - Inventaire général
|
|
|
|
Contact service producteur
|
service producteur
|
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31
|
|