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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Maisons et fermes
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localisation
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Bretagne ; Finistère
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aire d'étude
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Quimperlé
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dénomination
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maison ; ferme
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collectifs
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9151 bâti INSEE ; 205 repérés ; 26 étudiés
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époque de construction
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Fin du Moyen Age ; Temps modernes ; Epoque contemporaine
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historique
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Un dossier collectif a été ouvert au niveau de chaque commune. Ce dossier contient l´analyse des caractéristiques des maisons et des fermes situées aussi bien en secteur rural que dans les bourgs et villages, à l´exception de l´habitat urbain de la ville de Quimperlé, traité dans un dossier particulier. Sur un total d´environ deux cents maisons et hameaux recensés dans le cadre de l´inventaire topographique, vingt-six ont été retenus pour étude. Le corpus couvre une période de 1650 à 1930, avec un fort taux de reconstruction entre 1850 et 1914. Les bâtiments portent progressivement l´empreinte de modèles standardisés dont l´enseignement agricole, particulièrement actif à Quimperlé, se fait le relais ; étables et écuries mieux aérées, logis à étage plus spacieux et granges et remises plus grandes caractérisent un renouveau généralisé des bâtiments ruraux. Fréquent, le déclassement des logis anciens en dépendances agricoles est une conséquence de la construction de nouveaux logis. Le regroupement de plusieurs unités d´exploitation au sein d´un hameau caractérise l´habitat le plus ancien. Les exploitations sont organisées suivant trois schémas récurrents : bâtiments disposés en alignement, bâtiments disposés autour d´une cour plus ou moins régulière en L ou en U et, plus rarement, regroupement, suivant un plan massé de type modélisé, du logis, du cellier et d´une resserre sous un même toit. Les formes d´alignement vont de la simple association d´un logis et d´une étable aux "longères" associant plusieurs logis, étables et remises. Le nombre de granges, bâties ou rebâties dans la seconde moitié du XIXe siècle, est élevé. Certains bâtiments à fonctions multiples peuvent abriter, sous le même toit, un four à pain, un cellier et un logement, souvent pour ouvriers agricoles. L´existence d´un puits par ferme est la règle, même en cas d´habitat regroupé où le puits à usage commun reste l´exception. La majorité des puits est de structure carrée alors que les exemples les plus anciens sont circulaires, avec des margelles monolithes en granite ou en schiste. Comme dans le Morbihan voisin, les superstructures sont en pierre et portent parfois, sur la traverse, la date et un décor à boules ou une croix. Une dizaine de petites soues à cochons circulaires, à l´origine couvertes de chaume, a été localisée, semblables à celles répertoriées dans la vallée du Scorff. Les fours à pain, solides constructions semi-circulaires, sont encore nombreux, même si, d´après le cadastre ancien, le taux de disparition semble élevé. Ils sont souvent situés à l´écart des bâtiments d´exploitation à cause des risques d´incendie. Le recours au schiste extrait sur place et sur le littoral où il affleure, est majoritaire pour les constructions les plus anciennes. L´encadrement des baies est en schiste ou, pour les périodes plus récentes, en granite extrait à Moëlan ou Pont-Aven. L´enduit en façade fait son apparition au milieu du XIXe siècle. Dans les années 1930, selon une mode introduite par des maçons d´origine italienne installés à Lorient, il est parfois coloré. La brique, qui fait son apparition vers 1860, est habituellement réservée à l´encadrement des baies ou, associée au granite, aux chaînages d´angle. Les couvertures traditionnelles en chaume, notamment en paille de seigle, ont disparu, à l´exception de quelques vestiges aujourd´hui couverts de tôles ondulées. A partir de 1830, le chaume est progressivement remplacé par l´ardoise. Actuellement, le recours au végétal en couverture est perpétué, d´une manière marginale dans le cadre de restaurations. Entre 1920 et 1940, l´emploi de la tuile mécanique en couverture tend à s´amplifier, aussi bien en cas de réfections d´anciennes toitures en chaume que pour de nouveaux logis. Entre 1929 et 1939, l´entreprise en maçonnerie Goésin à Clohars-Carnoët utilise essentiellement des tuiles provenant des tuileries Perrusson Desfontaines à Ecuisses (Saône-et-Loire) ; elles sont encore en place sur certaines maiso ns. Le classement en deux grandes catégories, "l´habitat mixte", caractérisé par la cohabitation des hommes et du bétail sous le même toit, et le "logis indépendant", défini par l´absence de la cohabitation entre hommes et animaux, peut être appliqué à l´architecture rurale du canton de Quimperlé où la seconde catégorie arrive très nettement en tête et au sein de laquelle le logis à un étage et trois travées l´emporte largement. Pour les logis à étage les plus anciens (XVIIe siècle) , l´escalier extérieur en pierre donnant accès à une pièce à feu était sans doute une configuration très répandue mais peu d´exemples restent identifiables. Le plan à deux pièces par niveau, avec couloir central délimité par des cloisons en bois et enfermant l´escalier, est majoritaire. Entre la maison urbaine et la maison rurale, la différence typologique à tendance à s´estomper dès la seconde moitié du XIXe siècle.
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Douard Christel
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référence
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IA29000645
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© Inventaire général
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enquête
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2004
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date versement
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2004/11/19
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date mise à jour
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2005/01/10
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crédits photo
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Artur, Guy ; Lambart, Norbert - © Inventaire général, ADAGP
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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