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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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moulins à eau de Quimperlé
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localisation
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Bretagne ; Finistère ; Quimperlé
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aire d'étude
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Quimperlé
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dénomination
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moulin
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collectifs
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5185 bâti INSEE ; 17 repérés ; 4 étudiés
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époque de construction
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Temps modernes ; 19e siècle ; 20e siècle
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historique
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Le territoire communal est traversé par deux rivières à fort débit, l´Ellé à l´est et l´Isole à l´ouest, qui se joignent au coeur de la basse ville pour former la Laïta maritime autour d´un site portuaire accessible à marée haute et favorable aux transport des marchandises. Cette configuration naturelle est, très tôt, à l´origine de l´installation de moulins proches du noyau urbain ancien. Les établissements les plus importants se situent, nombreux, sur l´Isole alors que la densité est nettement moins élevée sur l´Ellé. Un certain nombre puise l´énergie hydraulique dans le Dourdu, un affluent de la Laïta qui, à l´ouest, contourne la haute ville. En secteur rural, quatre moulins dont trois dépendants d´un domaine seigneurial (Québlen, Carnoët, la Motte) ont pu être localisés. Avancer un chiffre précis des moulins ayant existés sur le territoire de la commune n´est pas aisé ; certains ont existé à une date donnée et seront, ou non, reconstruits par la suite. Inhérents à l´architecture artisanale et industrielle, des agrandissements et transformations successives amorcés dès le dernier quart du 18e siècle et surtout au cours du 19e siècle, caractérisent l´ évolution des bâtiments, en constante mutation. Malgré quelques approches ponctuelles et une documentation archivistique abondante mais complexe et parfois difficile à interpréter, l´histoire des moulins à eau de Quimperlé, sous l´angle architectural et technique, reste à écrire. Parmi les 17 moulins à eau repérés, connus par des archives et ayant existé à un moment donné, 4 ont fait l´objet d´un dossier individuel : le moulin de la Motte, le moulin des Gorrets, le moulin de la ville et l´ancien moulin à papier du Combout devenu site industriel sous le sigle papeteries de Mauduit . Les autres moulins ont disparu mais ont parfois laissé des traces archivistiques ou iconographiques. Les premiers moulins sont sans doute contemporains de l´essor de la basse ville. Des pêcheries (gorrets en breton) , mentionnées sur l´Ellé dès le 11e siècle, appartenaient jusqu´à la fin de l´Ancien Régime à l´abbaye Sainte-Croix ; avec le déclin progressif des captures de saumon, la pêcherie dont les traces subsistent sur le cadastre de 1825, est remplacée par un moulin à eau avant le milieu du 19e siècle. En 1493, on signale, près du pont Lovignon, un moulin à fouler alors propriété ducale. En 1498, on dénombre au moins neuf moulins urbains dont la moitié semble être à tan, deux à chiffons et deux à farine. Un document de 1682 concernant la réformation du domaine royal fait état d´environ huit moulins à blé et à chiffons et d´un moulin à tan (Beaubois). En 1679, l´hôpital de la ville (dit hôpital Frémeur) possède son propre moulin à tan, alimenté par le Dourdu. Les contours schématiques du moulin du Quinquis situé sur un affluent de la rive gauche de la Laïta figurent sur un document de 1731. En 1764, le tanneur d´origine suisse Ulrich Englier rétablit des moulins à tans situés au bord du Dourdu que domine sa propre demeure ; le débit insuffisant du ruisseau fait décliner cette activité à partir du milieu du 19e siècle. Le cadastre de 1825 fait état de la plupart des sites (et parfois de l´emprise foncière des bâtiments) aujourd´hui modifiés ou disparus (Beaubois, Saint-Nicolas, Flamant, Mitan, Québlen, Quinquis). En 1837, Duchatellier mentionne huit établissements industriels à Quimperlé liés à la force hydraulique et souvent reconstruits sur des sites anciens : deux moulins à papier qualifiés de papeteries dont la plus importante est celle installée au Combout depuis 1785, et six tanneries dont la production est majoritairement écoulée sur place, seul un tiers étant exporté, essentiellement vers Bordeaux. En 1847, les frères Chicoineau, marchands et fabricants tanneurs, occupent un petit îlot donnant sur l´Isole, près du pont Salé. Aujourd´hui, seule la minoterie des Gorrets, en activité jusqu´en 1970, conserve des bâtiments et des machines qui témoignent de ses activités autrefois flori ssantes. Quant à l´essor des usines installées depuis 1855 autour des anciens moulins du Combout et de Kerisole (papeteries de Mauduit) , il consacre Quimperlé comme un des grands sites industriels du département liés à la force hydraulique à travers une entreprise toujours en activité.
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Douard Christel
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référence
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IA29000476
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© Inventaire général
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enquête
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2001
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date versement
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2004/06/17
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date mise à jour
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2005/01/10
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crédits photo
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Scheinkmann, Xavier - © Inventaire général, ADAGP
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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