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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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secteur urbain ; secteur sauvegardé de Dijon
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localisation
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Bourgogne ; Côte-d'Or ; Dijon
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aire d'étude
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Climats du vignoble de Bourgogne
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dénomination
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secteur urbain
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époque de construction
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Gallo-romain ; Moyen Age ; Temps modernes ; Epoque contemporaine
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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La construction d'un castrum, au IIIe siècle, témoigne de l'existence d'une petite agglomération, mais c'est le choix des évêques de Langres, au Ve siècle, de résider dans ses murs qui entraine le développement d'un véritable tissu urbain. Noyau originel autour duquel se développe la ville, le castrum demeure à travers les siècles le lieu où s'exerce le pouvoir. Hors les murs deux bourgs distincts se forment : l'un au pied du castrum donnant naissance à la rue du Bourg, actuelle rue commerçante de la ville et l'autre autour de l'abbaye Saint-Bénigne, plus à l'ouest. De nouvelles murailles, édifiées à partir du XIIe siècle, viennent rassembler ces trois éléments au sein d'une même ville, choisie pour capitale par les ducs de Bourgogne. Ce nouveau périmètre contint l'essentiel du tissu urbain jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Dijon connait une première période faste sous la dynastie des ducs Valois (1361–1477). Bien que résidant peu dans leur capitale, les « grands ducs d'Occident » ont à coeur d'y laisser une empreinte fastueuse. Le Palais des ducs, au coeur du castrum, est reconstruit et agrandi. Autour du Palais, nobles et bourgeois construisent eux aussi des hôtels à l'architecture gothique flamboyante dont l'hôtel Chambellan demeure l'un des plus beaux exemples. A l'extérieur de la ville médiévale, la chartreuse de Champmol, fondée par Philippe le Bon, concentre au XIVe siècle l'un des foyers artistiques les plus importants d'Europe. Claus Sluter, « imagier » du duc, y crée notamment une oeuvre magistrale : le Puits de Moïse. Rattachée au royaume de France à la mort du duc Charles le Téméraire, la Bourgogne obtient un Parlement dont le siège se fixe à Dijon (actuel Palais de Justice), toujours dans le castrum. C'est autour de ce dernier, puis à travers toute la ville, que se construit du XVIe au XVIIIe siècle une centaine d'hôtels particuliers destinés à asseoir la réussite des familles de parlementaires. Construits avec la pierre de Bourgogne, calcaire blanc aux nuances changeantes, ces hôtels caractérisent le visage du centre ancien. Les opérations d'urbanisme se multiplient au XVIIIe siècle : construction du Palais des Etats et création de la place royale par Jules Hardouin-Mansart, percement de la rue Condé (actuelle rue de la Liberté), aménagement du parc de La Colombière dessiné par un élève de Le Nôtre. Rétrogradée à la Révolution française au rang de chef-lieu du département de la Côte-d'Or, la ville saisit sa chance au milieu du XIXe siècle en obtenant de haute lutte le passage de la ligne de chemin de fer Paris-Lyon-Marseille. C'est le point de départ d'une extension sans précédent : activité ferroviaire, activité industrielle, développement d'une université : la ville voit sa population plus que doubler en un demi-siècle. Les quartiers se développent de façon exponentielle hors des murs, entrainant le démantèlement des remparts à la fin du XIXe siècle. Aujourd'hui capitale régionale, Dijon s'applique à re-densifier son tissu urbain dans une optique de développement durable et s'attache en particulier à la requalification en éco-quartiers des anciens espaces militaires laissés libres. (Source : Ministère de l'Equipement et du Logement, Département de la Côte-d'Or, Ville de Dijon, Secteur sauvegardé, Plan de sauvegarde et de mise en valeur, Rapport de présentation, Agence intercommunale d'urbanisme, juin 1988 ; Dijon ville d'art et d'histoire, vi)
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description
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Le secteur sauvegardé concerne la quasi-totalité du centre ancien, soit près de 97 hectares, il a été classé par arrêté interministériel le 19 avril 1966. Il est délimité par la place Darcy, le boulevard de Brosses, la rue du Nord, la rue Dietsch, la rue Diderot, la rue Berlier, la rue de Tivoli, la rue des Remparts, le Rempart de la Miséricorde, la rue du Dr Chaussier. Il abrite un tissu urbain très dense. Le bâti de ce dernier s'appuie sur plusieurs types de parcellaires. Un parcellaire en lanière, étroit, où le bâti mitoyen est implanté en alignement sur la rue et issu de l'époque médiévale. Un parcellaire « d'îlot », conséquence de l'ancienne présence des établissements religieux. Un parcellaire plus large et profond abritant les hôtels particuliers et offrant des cours et jardins. Cette diversité du parcellaire induit une différence de densité au sein même du centre ancien. La trame viaire, étroite et sinueuse pour le noyau urbain central, et déjà plus droite en périphérie, ce qui renforce cette différence de densité entre les quartiers du centre historique. Enfin, les nombreuses places publiques et squares sont des éléments qui viennent aérer le tissu urbain. Ce dernier offre un bâti le plus souvent mitoyen et en alignement sur la rue, sauf pour les monuments et les grands établissements publics, en retrait et ainsi mis en valeur par leur dégagement de l'espace public. D'un point de vue architectural, le bâti présente les caractéristiques de plusieurs époques. L'utilisation du pan de bois et de l'encorbellement issu de l'époque médiévale offre encore quelques exemples dans le centre ancien. La pierre est également très présente sur les constructions du centre notamment pour le bâti des 17e, 18e et 19e siècles.
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propriété
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propriété publique ; propriété privée
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type d'étude
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pré-inventaire
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rédacteur(s)
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GRAHAL
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référence
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IA21005257
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© Région Bourgogne - Inventaire général ; © Association pour les Climats de Bourgogne ; © GRAHAL
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enquête
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2011
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date versement
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2015/03/14
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55
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