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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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bourg castral de Dragon
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localisation
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Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var ; Draguignan
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aire d'étude
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Var
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lieu-dit
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Dragon (le)
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dénomination
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bourg castral
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parties non étudiées
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château fort ; église
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époque de construction
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13e siècle
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historique
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La première mention du "castrum de Dragone" se trouve dans la liste des localités du diocèse de Fréjus dressée en 1232-1244. L'église "Sancti Michaelis de Dragono" figure dans les compte des décimes de 1274 et de 1351 . La "Vida de sant Honorat" écrite par Raymond Féraud vers 1300 mentionne "al Dragon desobre Draguignan". L'endroit est apparemment inhabité lorsque Pierre d'Ampus, en 1309, déclare y possèder des droits seigneuriaux (dominium) et un domaine foncier (affare). Vers 1340, le clavaire de Draguignan Aubert Vaquet achète à Durand Brun la seigneurie avec les restes du château, "quedam turris et duo casalia (_) scita in fortalicio de Dragone", et fait dresser en 1347 un état précis des parcelles agricoles qui lui doivent un cens, toutes tenues par des habitants de Draguignan. L'église dure un peu plus longtemps. Dans la biographie de saint Hermentaire qu'il rédige vers 1540, Jean de Nostredame évoque "le vieux bastiment qu'est encor droict au lieu et place de Sainct-Michel". La communauté de Draguignan, qui a annexé Dragon, y fait construire en 1606 un ermitage, qui fait désormais partie des lieux de dévotion des Dracénois, tandis que le terroir se repeuple sous forme de bastides dispersées. Abandonnée à la Révolution, la chapelle semble être tombée en ruine avant la confection du cadastre napoléonien, tandis que la ferme installée dans les ruines du château a été occupée jusqu'au début du 20e siècle. Redécouvert à l'occasion de travaux de débroussaillage en 1988, le site a été prospecté et partiellement fouillé par Jacques Bérato et Pierre Gayrard en 1996 et 1997. Le mobilier exhumé date pour l'essentiel de l'époque moderne et pour partie de la fin du 13e siècle.
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description
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Eperon ; altitude : 310 m ; 5000 m2. Sur l'éperon, ruines du château : dans l'angle nord-ouest, tour rectangulaire (5 x 6, 20 m) aux murs peu épais (0, 85 m) parementés en moellons équarris et assisés, revêtus d'un enduit à la chaux, percés au nord, du côté du chemin d'accès, de deux archères en fente très courte et au sud, du côté de la cour, d'une porte dont le seuil surplombe le sol de 2 m ; un mur d'enceinte de même facture et épaisseur, percé à l'est de 3 archères identiques à celles de la tour, entoure la plateforme quadrangulaire (environ 14 m de côté) ; la porte d'accès s'ouvre au nord, contre la tour ; trois corps de bâtiment sont appuyés contre le mur d'enceinte, au nord-est, à l'est et au sud ; leurs murs assez minces (0, 50 m en moyenne) , bâtis en blocage de moellons bruts mêlés à des moellons équarris de récupération et à des fragments de tuiles, collés ou superposés aux vestiges du mur d'enceinte médiéval, trahissent des remaniements de l'époque moderne et contemporaine. Au pied est du château, petite esplanade adossée au rocher avec abri sous roche, limitée et protégée elle-même par des abrupts au sud et à l'est ; il s'agit d'une basse-cour qui protège l'accès au château et qui contenait des dépendances construites en pan-de-bois (trous d'ancrage de pièces de charpente creusés dans le rocher) , dont une avec un foyer. Sur le promontoire voisin, ruines de l'église Saint-Michel : petit édifice composé de deux pièces disposées d'est en ouest, munies chacune d'une porte ; la construction en blocage très médiocre correspond sans doute à une reconstruction de l'époque moderne assise sur les décombres de l'église médiévale. Dans le vallon qui sépare les deux éperons, plusieurs murs de soutènement en pierre sèche attestent d'une mise en valeur de cet espace. Le matériel témoigne de plusieurs phases d'occupation : dans la basse-cour, traces de fréquentation du Bronze final ou du début de l'Age du fer, de l'Antiquité (1er siècle avant et 1er siècle après J.-C.) et de l'Antiquité tardive ; dans le château, occupation de la fin du 13e siècle, puis du 17e au début du 20e siècle.
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gros-oeuvre
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calcaire ; moellon ; pierre sèche
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typologie
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type roque
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état
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vestiges
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propriété
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propriété privée (?)
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type d'étude
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enquête thématique régionale ; castra désertés du Var
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rédacteur(s)
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Sauze Elisabeth
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référence
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IA83001285
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© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
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enquête
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2002
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date versement
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2007/10/30
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date mise à jour
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2011/09/26
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service producteur
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Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
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