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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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L'agglomération de Cayeux-sur-Mer
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localisation
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Picardie ; Somme ; Cayeux-sur-Mer
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aire d'étude
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Côte picarde
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dénomination
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agglomération
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époque de construction
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12e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
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historique
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Le cadastre napoléonien permet de localiser l'emplacement des zones bâties de la commune vers 1831 [fig. 1]. A cette époque, l'agglomération la plus importante était proche de la mer et s'étendait depuis l'église paroissiale aujourd'hui détruite en grande partie (quartier dit de la Vieille Eglise) , jusqu'aux quartiers dit du Bout-d'Aval et du Bout-d'Amont. Sur le même plan cadastral apparaissent les écarts du Marais, de Hurt, La Mollière (actuellement nommée La Mollière de Terre) , le Hourdel (actuellement nommée la Mollière) , où le bâti est dispersé. Apparaissent aussi quelques fermes isolées dont le Mont Rôti ou l'Enviette. La pointe du Hourdel reçoit un port, mais aucune maison n'est représentée sur ce plan de 1831. Ce port aurait été aménagé depuis 1833, date à laquelle est construit un premier quai en bois (source : A. Mopin) [fig. 15]. Un guide touristique daté de 1895 décrit ainsi le port : 'Quelques maisons de pêcheurs et deux ou trois auberges peuvent donner l´hospitalité aux baigneurs qui recherchent la vraie solitude et à des prix très modérés'. L'agglomération de Cayeux-sur-Mer disposait de plusieurs édifices et édicules défensifs dont les ruines d´un château-fort du 12e siècle, situées près de la vieille église paroissiale des 12e et 13e siècles [fig. 4]. La côte était défendue par trois batteries, une à l'emplacement de la villa La Bastide, la seconde à Hautebut et la troisième au Hourdel (source : A. Mopin). Deux phares existaient dans la commune : le phare nord (au Brighton actuel) , et le phare sud (nommé 'feu de marée') , situé au sud de la commune, sur la digue de galets. Ce dernier construit en 1897 à l'emplacement d'un ancien ouvrage en charpente de 9 mètres de haut, équipé en 1801 de 5 lampes à huile. Il est édifié près d'un signal de marée avec cloche de brume, installé en 1857. Haut de 12, 70 mètres, d'une portée de 11 milles, il est éteint en 1912 et conservé comme amer [fig. 6]. Il est détruit en 1944 par l'armée d'occupation allemande. Très exposée aux vents, l'agglomération dispose en 1850 d'environ 18 moulins à vents destinés à moudre le blé [fig. 4 et 5]. En 1727, une manufacture royale de Glaces est détruite par un incendie (source : R. Dimpré) , mais nous ne disposons pas d'informations supplémentaires concernant cet établissement. Le patrimoine religieux est caractérisé par une église paroissiale construite aux 12e et 13e siècles, laissée à l'abandon depuis 1897, date à laquelle il est décidé qu'une nouvelle construction doit la remplacer. Un Ecce Homo, autrefois placé à l'entrée de la rue Dumont-d'Urville est aujourd'hui visible rue du Chevalier-de-la-Barre [fig. 7]. L'architecture domestique est caractérisée par des chaumières où logent agriculteurs et pêcheurs [fig. 10 à 13]. Certains clichés nous montrent que des Cayolais habitaient sur la plage, dans des bateaux renversés ou recouverts de tissu [fig. 14]. L'agglomération de Cayeux-sur-Mer évolue au milieu du 19e siècle avec l'apparition des bains de mer puis le développement du tourisme balnéaire. Déjà, en 1858, une nouvelle mairie-école est construite [fig. 8, 9, 17] près du quartier du Bout-d'Aval, sur un projet qui remonterait à août 1853 (source : Cayeux d'hier). Progressivement, l'attractivité de la plage entraîne le déplacement des centres administratifs et religieux. En 1877, le lotissement par le Domaine du cordon de galets en bord de rivage marque le début des constructions en front de mer. Avec l'arrivée du chemin de fer en 1887, c'est ensuite l'arrière de la ville qui se densifie. Parallèlement, au Nord de la commune est créé le lotissement de Brighton en 1882, à l'origine de la station de villégiature. Le quartier de la Vieille-Eglise, désormais éloigné des activités dominantes, ne profite pas du développement urbain, le pôle balnéaire regroupant toutes les activités. L'agglomération de Cayeux, occupée par l'armée allemande au cours de la Seconde Guerre mondiale aurait subi 2, 5% de destructions, particulièrement en bord de mer (source : A.D. Somme, 26 W 193).
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description
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L'agglomération de Cayeux-sur-Mer est actuellement composée de deux pôles principaux : la station balnéaire de Cayeux et la station de Brighton. La station balnéaire de Cayeux, a absorbé les quartiers anciens du Bout-d'Aval et du Bout-d'Amont, situés près de la mer, en se développant depuis la fin du 19e siècle. L'ancien quartier de la Vieille-Eglise, situé au sud, éloigné de la mer, n'a quant à lui pas profité de l'essor balnéaire. Au nord de la station, l'écart de Brighton, isolé près d'un bois de pins, s'est développé de façon autonome. A partir des pôles anciens existants, l'agglomération s'est développée à la fois par extension et par création ex nihilo. Chronologiquement, le quartier de la Vieille-Eglise, pôle religieux ancien, est le point de départ d'une extension linéaire, le long de l'actuelle rue du Maréchal-Foch. De façon concomitante, les deux quartiers proches de la mer, le Bout-d'Aval et le Bout-d'Amont se trouvent joints par l'implantation du lotissement du front de mer par l'Administration des Domaines en 1877. L'implantation d'une gare en 1887 à l'est de la station en formation provoque une intensification des constructions entre la mer et la gare, le long de deux voies nouvelles percées, l'avenue Carnot et l'avenue Paul-Doumer. Au nord de l'agglomération, un bois de pins isolé attire de son côté un développement ex nihilo, près du phare. Un développement linéaire entre la station de Cayeux et celle de Brighton, le long de la rue du Général-Leclerc, participe à la jonction des deux pôles [fig. 3]. Les voies routières importantes (intercommunales) constituent un support aux développements linéaires (rue du Maréchal-Foch, rue du Général-Leclerc, avenues Doumer et Carnot) ou le long du front de mer (boulevard du Général-Sizaire). De même, le front de mer, lieu d'intérêt essentiel dans une station, constitue un espace longiligne le long duquel sont construits hôtels de voyageurs et villas. Quelques édifices structurent cette croissance, soit en marquant une limite, soit en constituant un point de repère : la gare marque une limite dans la station, au-delà de laquelle cette dernière ne se développe pas. La nouvelle église paroissiale (1900) , la mairie-école (1858) marquent le cheminement de la rue du Maréchal-Foch. Le casino municipal se situe au centre du front de mer, à partir duquel s'étire la croissance.
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type d'étude
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patrimoine de la villégiature (la Côte picarde)
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rédacteur(s)
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Justome Elisabeth
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référence
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IA80001227
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© Inventaire général ; © Conseil général de la Somme ; © SMACOPI
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enquête
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2002
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date versement
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2008/06/28
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date mise à jour
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2011/09/26
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional de Picardie - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 88, rue Gaulthier de Rumilly 80000 Amiens - 03.22.97.16.57
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