historique
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Jusque dans les années 1960, le village de la Fazilière est réputé pour les paniers qui y sont fabriqués. L'ensemble de sa population (45 familles en 1940) travaille à cette activité, et 120 000 paniers en bois de châtaignier sont expédiés chaque année sur le littoral (Arcachon, Bordeaux, la Rochelle, Vannes, Lorient) pour servir de conditionnement aux sardines. Le bois de perches de 7 ans est coupé en automne, puis fendu. S'effectue ensuite la sélection du bois le plus approprié pour les différentes parties du panier (anses, tour, côtés, éclisses, liens). Les éclisses et les liens, après passage au four, sont mis en liasse de 20 brins, puis portés au trempoir, sorte de bassin maçonné d'environ 20 m2 pour 1 m de profondeur, pour être assouplis, et cela jusqu'à leur utilisation. Deux ou trois familles se partagent la propriété d'un four, semblable à un four à pain, et d'un trempoir. Les trempoirs, alimentés par une source, sont contigus et en amont du lavoir municipal. Le travail s'effectue dans une pièce indépendante de l'habitation, où sont stockés le bois et la production. Cette dernière est transportée avec des chevaux jusqu'à la gare de Saint-Laurs d'où elle est expédiée par le chemin de fer. Un syndicat des fabricants de paniers, regroupant 23 membres, s'est constitué à la Fazilière le 22 avril 1911 dans le but d'assurer dans de meilleurs conditions la vente en commun des paniers. A cette époque, 30 à 40 hommes travaillent de façon saisonnière pour la coupe du bois et plus d'une centaine de femmes sont occupées à l'assemblage. Une femme peut fabriquer 4 ou 5 paniers par jour. Dans les années 1970, quatre fabricants sont encore mentionnés dans le hameau. Le dernier vannier est décédé en 1988. Il ne subsiste dans le village que quelques fours et les vestiges des trempoirs.
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