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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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présentation de l'étude sur les villas mexicaines du canton de Barcelonnette
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localisation
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Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-de-Haute-Provence
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aire d'étude
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Barcelonnette
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historique
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Les villas, construites entre 1870 et 1935, sont destinées aux nouveaux propriétaires rentiers et affichent la réussite des émigrants à leur retour du Mexique d'où leur appellation de "villas mexicaines". Cette attitude atteint son apogée entre 1890 et 1914. L'édification des villas de Barcelonnette et de Jausiers accompagne les variations de la prospérité économique des barcelonnettes implantés au Mexique. On distingue une première phase, celle de l'implantation (jusqu'en 1890) , une deuxième, celle des grands magasins (1890-1920) qui voit en Ubaye la création de la villa-château, puis une troisième, entre les deux guerres, qui correspond aux difficultés économiques du commerce et de l'industrie au Mexique et se traduit dans la vallée par l'arrêt progressif des commandes de villas en 1931. Les commanditaires sollicitent les architectes régionaux, particulièrement appréciés de leur temps. La première intervention décisive date des années 1890 avec Eugène Marx, collaborateur d'Espérandieu ; les nouvelles constructions édifiées après 1904 reproduiront les modèles mis en place par ce maître de l'éclectisme. La seconde signature importante est celle de Francis Girard, architecte à Grenoble, auquel succèderont, dans les années 1930, ses deux fils architectes à Paris. La troisième intervention importante est celle des architectes grenoblois associés, Marius Bonnat et Joseph Morard. La quatrième intervention déterminante est celle de l'architecte Bernardino (?) Ramelli (seul architecte étranger, originaire de Lugano en Suisse italienne) , qui signe des programmes ambitieux. A côté de ces architectes particulièrement actifs interviennent des architectes parisiens ou installés sur la Côte d'Azur. La dernière grande intervention pendant l'entre-deux-guerres est confiée à l'architecte d'origine basque Joseph Hiriart, associé à Georges Tribout, Georges Beau et François Lafaye. Les artistes-décorateurs sont nombreux à intervenir dans la construction des villas. Précédé dans la vallée par le maître-verrier lorrain Charles Champigneulle, Jacques Gruber travaille d'abord pour les commanditaires barcelonnettes au Mexique, sur les chantiers des grands magasins ; il développe les thèmes chers à l'Art Nouveau avant de promouvoir, après 1918, le vitrail moderne. Implantés principalement à Grenoble et Marseille, les maîtres-verriers occupent une place prépondérante. Les liens géographiques et historiques qui unissent la vallée de l'Ubaye et le Piémont sont à l'origine d'une importante vague d'émigration d'entrepreneurs et d'artistes-décorateurs, omniprésents sur les chantiers des villas.
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description
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Les premières villas adoptent toutes un plan simple massé de forme rectangulaire avec élévation symétrique nue et plate, percée de 5 travées et couverte d'une toiture à 4 pans. Les détails architectoniques sont peu nombreux (balcon central droit, matériaux autochtones) , la différenciation est inexistante entre l'espace de réception et l'espace de service ; le bureau, typique de la maison bourgeoise occupe une position particulière et il est toujours situé au nord. Par la suite, l'intervention d'un homme de l'art dans la construction des villas marque une étape déterminante dans l'évolution architecturale ; les modèles se multiplient dans un souci nouveau de fantaisie formelle et décorative avec adoption d'un plan complexe, traitement asymétrique des élévations, combles ambitieux, matériaux nouveaux, produits industriels ; la distribution intérieure s'enrichit, se diversifie (large vestibule, escalier à volées multiples, chambres se multiplient) et les différents espaces se hiérarchisent. L'apparition de la villa-château favorise le développement du style éclectique. Une évolution perceptible dans le plan et le traitement des espaces se fait jour, glissant progressivement de l'imposante villa-château vers la villa suburbaine et son souci moderne de confort (garage au sous-sol, nouvelle pièce centrale, installation du chauffage central). Les dernières villas évoluent vers le modèle de la construction moderne débarrassée de tout pittoresque avec retour à des formes massées simples et régulières, réduction significative des différents espaces, hiérarchisation estompée des espaces, exploitation réduite des matériaux traditionnels et utilisation privilégiée du béton.
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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enquête thématique régionale (villas mexicaines du canton de Barcelonnette)
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rédacteur(s)
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Homps Hélène ; Pauvarel Carole
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référence
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IA04000085
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© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
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enquête
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1987
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date versement
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2004/05/19
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date mise à jour
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2007/04/02
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crédits photo
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Heller, Marc - © Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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service producteur
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Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
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voir aussi
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Itinéraire du patrimoine
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