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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Maison
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localisation
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Nord-Pas-de-Calais ; Nord ; Condé-sur-l'Escaut
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aire d'étude
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Condé-sur-l'Escaut
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lieu-dit
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Condé-sur-l'Escaut centre
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adresse
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17-19 rue du Collège
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dénomination
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maison
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parties non étudiées
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cour ; jardin
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époque de construction
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16e siècle ; 18e siècle ; 4e quart 18e siècle
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siècle détail
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15e siècle (?) ; 17e siècle (?)
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année
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1788
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Cette maison est localement désignée par l'appelation de refuge de l'abbaye de Crespin ; cette appelation est fautive et proviet d'une confusion avec l'édifice sis au n°13 de la rue de Collège (notice IA59002485).
Exceptions faites du petit corps de bâtiment compris entre le passage cocher et l'édifice en front-à-rue, dont l'arcature surmontée d'arcs en accolade fait penser au 16e siècle - mais la partie supérieure de l'élévation a été refaite à la suite de la Seconde Guerre mondiale -, du rez-de-chaussée de l'aile nord-ouest sur cour remontant sans doute aussi au 16e siècle, et des caves qui semblent être attribuables aux 14e ou 15e siècles, et 16e ou 17e siècles, l'ensemble est actuellement datable, par analyse stylistique, du 18e siècle ; le principal corps de bâtiment sur cour porte la date de 1788.
Le 14 mai 1792, le fonds est vendu comme bien national provenant de la saisie des biens de l'abbaye de Crespin (AD Nord, série 1Q) ; il subit une division en trois lots. Il est depuis en mains privées.
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description
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Alignant sa façade sur la rue du Collège, le corps de logis principal présente une élévation en brique ; les baies sont couvertes en arcs segmentaires dont les encadrements sont constitués d'une alternance de claveaux de pierre calcaire et de rangs de briques. Le rez-de-chaussée comprend quatre baies (une porte et trois fenêtres) , l'étage, trois baies. Côté nord-est un pignon largement découvert flanque le toit à longs pans couvert d'ardoises synthétiques côté rue, de tuiles flamandes (état en 2003) côté cour. Sur cette face, le long pan, légèrement brisé, descend jusqu'au rez-de-chaussée et s'appuie sur une corniche en briques posées en dents de scie. Un escalier en charpente, suspendu, tournant en retours sans jour, dessert l'étage. La petite salle à gauche de la porte d'entrée est ornée d'un lambris Louis XV et d'un manteau de cheminée Louis XVI. En retrait par rapport au corps de logis principal, un corps de bâtiment sur plan carré (s'agissait-il d'une tourelle d'escalier ?) s'élève sur deux niveaux individualisés par une arcature constituée d'arcs en anses de panier, surmontés d'arcs en accolade, et retombant sur des culots armoriés. Le solin taluté est monté en appareillage de pierre calcaire. Une toiture en pavillon couverte en ardoises synthétiques termine la construction à laquelle succède un mur de clôture percé d'une porte cochère donnant accès à la cour et au jardin.
Sur la cour, font suite au corps de logis principal deux travées en rez-de-chaussée (avec surélévation prise dans le comble) , puis un corps de batiment de trois travées développées sur le rez-de-chaussée et l'étage carré. La pierre est utilisée pour le solin et l'encadrement des baies (claveaux à l'étage, monolithes en rez-de-chaussée). Une corniche en briques posées en dents de scie supporte la retombée du toit à longs pans. Le plafond de la salle à manger est mouluré et orné de médaillons dans l'enduit à motifs de paniers fleuris et cornes d'abondance. Greffé perpendiculairement sur ce dernier corps de bâtiment, l'aile nord-ouest élevée sur deux niveaux comporte de nombreuses reprises de maçonnerie. Elle est terminée par une toiture à longs pans et croupe. S'y trouvent en rez-de-chaussé une cuisine et une relaverie. Les bâtiments sur cour sont couverts en tuiles flamandes et tuiles flamandes mécaniques.
La visite intérieure de l'ensemble a au lieu en 2003. Les caves voûtées, complexes, ont fait l'objet d'une analyse citée en annexe, par Jean-Denis Clabaut, archéologue du bâti. De la conclusion de cette analyse, il ressort que ces caves constituent un ensemble particulièrement bien conservé, dont la fonction de stockage, qui dépasse les besoins d’un usage domestique, est évidente. Leur construction s’est effectuée en deux phases, sans doute les XIVe ou XVe siècle pour les volumes de l’escalier et de la cave 1, et les XVIe ou XVIIe siècle pour l’ensemble de la cave 2.
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étages
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2 étages de sous-sol ; 1 étage carré ; étage de comble
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escaliers
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escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en charpente, suspendu
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gros-oeuvre
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brique ; calcaire ; appareil mixte
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couverture (type)
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toit à longs pans ; pignon découvert ; toit en pavillon ; croupe
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couverture (matériau)
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matériau synthétique en couverture ; tuile flamande mécanique ; tuile flamande
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couvrement
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voûte en berceau
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Oger-Leurent Anita
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référence
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IA59002486
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© Inventaire général
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enquête
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2007
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date versement
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2010/06/24
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date mise à jour
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2012/02/27
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crédits photo
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Thibaut, Pierre - © Inventaire général, ADAGP
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