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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Caserne de fantassins (caserne d'infanterie) dite Caserne de Tournai puis Caserne Vautourneux
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localisation
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Nord-Pas-de-Calais ; Nord ; Condé-sur-l'Escaut
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aire d'étude
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Condé-sur-l'Escaut
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lieu-dit
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Condé-sur-l'Escaut centre
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dénomination
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caserne
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parties non étudiées
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latrine ; puits
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époque de construction
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4e quart 17e siècle
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auteur(s)
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Le Prestre de Vauban, Sébastien (ingénieur militaire)
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historique
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Caserne d'infanterie dite caserne de Tournai, en raison du voisinage immédiat de la porte éponyme, puis caserne Vautourneux. Cette caserne fut construite très vraisemblablement entre l'année 1680, date du premier plan-type dessiné par Vauban pour servir de modèle de casernement, et l'année 1692, date où l'édifice apparaît sur un plan général de la ville et de ses fortifications. Elle fut établie sur la gorge du bastion 17 à travers lequel passait la grande route conduisant à la porte de Tournai. Elle se composait de trois corps de logis principaux : deux bâtiments pour loger les hommes de troupe disposés en vis-à-vis, délimitant une cour et un pavillon des officiers situé de l'autre côté de la susdite route, dressé perpendiculairement aux deux autres. Selon le modèle défini par Vauban, les bâtiments offraient une distribution double en profondeur, s'élevaient sur trois niveaux et étaient divisés en unités ou cellules fonctionnelles séparées les unes des autres par un mur de refend longitudinal et des mur de refend transversaux. Chacune de ces cellules était desservie par un escalier distribuant deux chambres de 12 soldats par palier, ce qui correspondait au logement d'une compagnie complète, soit 48 hommes de troupe. Selon un mémoire sur les fortifications daté de 1716, cette caserne était en mesure de loger un effectif de 36 capitaines dans le pavillon des officiers et 1150 hommes de troupe, ce dernier chiffre étant repris tel quel en 1760. Selon un plan de 1768, certaines salles du rez-de-chaussée du pvaillon des officiers furent cloisonnées en établissant des cheminées afin de transformer ces salles en chambres avec cabinets attenants. Dans un mémoire de 1828, le nombre de lits s'élevait alors à 784, la contenance ayant été revue à la baisse très vraisemblablement en raison de l'application de normes de salubrité. Cette caserne dont la nue propriété avait été octroyée à la commune de Condé en application des décrets du 23 avril et du 21 août 1810, mais l'Armée en avait conservé le droit d'usufruit en vertu de l'ordonnance du 5 août 1818. A la fin du 19e siècle, un des bâtiments fut affecté à l'accueil des blessés et malades et de la garnison, d'où son identification comme hôpital et infirmerie dans les documents contemporains de cet usage. La caserne fut en 1927 définitivement rétrocédée par l'administration militaire à la ville, à la suite du déclassement de Condé comme place de guerre. A la suite de cette rétrocession, les trois bâtiments jugés en mauvais état furent démolis de manière à élargir la route et faciliter ainsi l'accès à la porte de Tournai (entre 1926 et 1931).
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description
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Cette caserne se composait donc de trois corps de logis principaux dont un pavillon des officiers, tous élevés de deux étages, avec comme annexes un bâtiment des latrines destiné aux hommes de troupe et un second destiné aux officiers, tous deux indépendants, enfin un corps de garde en relation avec la porte de Tournai voisine. Un puits destiné à l'alimentation en eau potable se trouvait au centre de la cour. Les bâtiments des latrines étaient en rez-de-chaussée tandis que le corps de garde s'élevait d'un étage. Selon un mémoire daté de l'an III, le pavillon des officiers contenait à chaque étage 12 chambres avec, privilège des officiers, un cabinet attenant à chaque chambre, soit 36 chambres en tout, ce qui permettait de loger commodément 58 officiers et 33 domestiques ou, en serrant les lits, 116 officiers et 66 domestiques. Le bâtiment A contenait à chaque étage 12 chambres, soit 36 chambres en tout, ce qui permettait d'y placer commodément 166 lits et y loger 332 hommes de troupe, ou en serrant les lits, d'en placer 202 et y loger 404 hommes. Le bâtiment B qui était légèrement plus long que le bâtiment A contenait à chaque étage 14 chambres, soit 42 chambres en tout, ce qui permettait d'y placer commodément 176 lits et d'y loger 352 hommes de troupe ou, en serrant les lits, d'en placer 218 et d'y loger 436 hommes.
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élévation
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élévation à travées
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étages
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2 étages carrés
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escaliers
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escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour
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gros-oeuvre
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brique
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couverture (type)
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toit à longs pans ; croupe
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couverture (matériau)
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ardoise
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état
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détruit
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Laget Pierre-Louis
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référence
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IA59004415
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© Région Nord - Pas de Calais - Inventaire général
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enquête
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2010
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date versement
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2012/05/25
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crédits photo
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Oger-Leurent, Anita (reproduction) - © Région Nord - Pas de Calais - Inventaire général
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