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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Caserne de cavalerie dite quartier Lecomte, actuellement immeuble
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localisation
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Nord-Pas-de-Calais ; Nord ; Condé-sur-l'Escaut
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aire d'étude
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Condé-sur-l'Escaut
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lieu-dit
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Condé-sur-l'Escaut centre
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adresse
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rue de la Cavalerie ; 8 à 12 rue Bruenne
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destinations successives
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immeuble
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dénomination
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caserne
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époque de construction
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4e quart 17e siècle ; 2e quart 20e siècle
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auteur(s)
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Le Prestre de Vauban, Sébastien (ingénieur militaire)
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historique
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Caserne de cavalerie construite très vraisemblablement entre l’année 1680, date du premier plan-type dessiné par Vauban pour servir de modèle de casernement, et l’année 1692, date où l’édifice apparaît sur un plan général de la ville et de ses fortifications. Elle fut établie sur un terrain de forme irrégulière d’un îlot du centre ville et, de ce fait, il ne fut pas possible de donner une symétrie à l’ensemble : ainsi sur les quatre corps de bâtiment parallèles qui composaient cette caserne, identifiés par les lettres A, B, C et D sur les plans, l’un était nettement plus court que les trois autres. Quoiqu’il ait été avancé que ce fut seulement à partir de 1730 que l’on adopta pour les casernes de cavalerie le système de bâtiments simples en profondeur avec des écuries constituées de compartiments traversants, prenant donc jour sur les deux façades opposées, de façon à en faciliter la ventilation, cette caserne obéissait déjà pleinement à pareille configuration. L’on sait par un mémoire sur les fortifications, daté de 1716, que cette caserne était alors en mesure de loger un effectif de 950 hommes et 610 chevaux, chiffres qui sont repris tels quels en 1760. Dans un mémoire de 1828, la contenance avait été revue légèrement à la baisse, très vraisemblablement en raison de l’application de normes de salubrité, puisque le nombre de lits s’élevait alors à 810 et celui de chevaux à 490. Cette caserne reçut, en l’an 1880 semble-t-il, la dénomination de quartier Lecomte, du nom du général qui avait été fusillé avec son collègue le général Thomas par leurs soldats au début de l’insurrection de la commune de Paris. Dans les années 1928-1930 d’importantes transformations furent entreprises pour loger un escadron monté de la garde républicaine mobile, à la suite du déclassement de Condé comme place de guerre : démolition du bâtiment identifié par la lettre B sur les plans de manière à ménager, entre les bâtiments A et C, une véritable cour que l’on ferma par un mur de clôture tout en conservant les deux entrées correspondant aux deux étroits passages primitifs séparant ces trois bâtiments les uns des autres ; aménagement des locaux en appartements au nombre de 18 dans le bâtiment A, 16 dans le bâtiment C et 6 dans le bâtiment D. A cette occasion, les façades de l’ensemble des bâtiments furent enduites et reçurent un décor de pilastres d’ordre colossal et un encadrement des ouvertures par un chambranle en brique apparente sur leurs élévations donnant sur la rue. Après 1945, l’édifice ne fut pas réoccupé par la garde républicaine et la jouissance en fut accordée en 1948 par le ministère de la Guerre au ministère de l’Intérieur qui y logea une compagnie républicaine de sécurité (C.R.S.). Cette caserne dont la nue propriété avait été octroyée à la commune de Condé en application des décrets du 23 avril et du 21 août 1810, mais dont l’Armée avait conservé le droit d’usufruit en vertu de l’ordonnance du 5 août 1818, fut définitivement désaffectée en mai 1967 puis rétrocédée par l’administration militaire à la ville en octobre 1968. A la suite de cette rétrocession, des appartements de type habitations à loyer modéré furent aménagés dans les trois bâtiments.
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description
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La caserne était constituée de quatre bâtiments parallèles offrant strictement le même parti architectural, mais parmi lesquels le bâtiment C était plus court de deux travées que les deux précédents et le bâtiment D plus court environ de moitié. Chacun s’élevait d’un étage, avec les écuries situées au rez-de-chaussée et les chambres de la troupe au premier étage. Les bâtiments simples en profondeur étaient divisés par une série de murs de refends transversaux et ce tant au rez-de-chaussée qu’au premier étage ; cependant, au premier étage, ces murs était percés en leur centre par une suite d’ouvertures dont l’enfilade formait un couloir longitudinal qui distribuait la double rangée de loges à usage de chambres pour les hommes de troupe. Le couvrement de chacun des niveaux était constitué d’entrevous en maçonnerie reposant sur une poutraison en bois. Les ardoises de la couverture ont été remplacées par des tuiles mécaniques plates.
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élévation
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élévation à travées
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étages
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1 étage carré ; comble à surcroît
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escaliers
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escalier dans-oeuvre : escalier droit
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gros-oeuvre
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brique ; enduit
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couverture (type)
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toit à longs pans ; croupe
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couverture (matériau)
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ardoise ; tuile mécanique
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état
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remanié
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propriété
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propriété publique (?)
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Laget Pierre-Louis
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référence
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IA59004409
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© Région Nord - Pas de Calais - Inventaire général
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enquête
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2010
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date versement
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2012/06/02
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