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Réponse n° 9

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site Maison, anciennement hôtel de l'évêque de Cambrai, puis refuge de l'abbaye de Crespin, hôtel du gouverneur
localisation Nord-Pas-de-Calais ; Nord ; Condé-sur-l'Escaut
aire d'étude Condé-sur-l'Escaut
lieu-dit Condé-sur-l'Escaut centre
adresse 13 rue du Collège
destinations successives maison
dénomination hôtel ; maison
parties non étudiées jardin
époque de construction 1er quart 20e siècle
siècle détail 2e moitié 13e siècle (?) ; 4e quart 15e siècle (?) ; 16e siècle (?)
année 1922
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
personnalité(s) Croy Robert de (habitant célèbre)
historique Dans son état actuel, l'édifice correspond à une campagne de reconstruction après les destructions de la Première Guerre mondiale, la date de 1922 étant avancée par la tradition orale. Dans les années 1950, il fut la propriété des Houillères du Bassin du Nord - Pas-de-Calais (HBNPC).
Cependant, plusieurs éléments attestent encore des états antérieurs : les structures conservées en sous-sol, un ensemble homogène de trois caves, remontent selon Jean-Denis Clabaut, archéologue du bâti, probablement [à] la seconde moitié du 13e siècle ou [au] début du suivant. Par ailleurs, on note le remploi quasiment in situ de trois colonnes du portique figurant sur un cliché de Camille Enlard qui montre une vue partielle de l'édifice avant sa destruction pendant la guerre de 1914-1918. Ce que l'on voit de cet état, en particulier les traces de gâbles bûchés, peut faire penser à la fin du 15e ou au 16e siècle.
La documentation (AC Condé-sur-l'Escaut) indique que le fonds avait été acquis en 1521 par Olivier, écuyer, seigneur de Maulde, de Laurent Clerbos. En 1530, il en fit don à sa fille et son mari, J. de Plenne, à l'occasion de leur mariage.
En 1553, l'édifice existant alors fut acheté par Robert de Croy, évêque de Cambrai. Il est décrit comme un grand héritage, maison, grange, estables, colombier, édifices, celleirs, puche (puits) , court, gardins (jardins) , portes, issues, entrepresures de loing temps nommée la Haute Maison. (cité par TRELCAT, Emile. Histoire de l'abbaye de Crespin, ordre de saint Benoît. Paris : A. Savaete, 1924.). L'ensemble avait sa principale entrée rue du Collège mais donnait aussi accès sur la rue Bruenne et sur la rue de la Cavalerie.
En juin 1557, le roi Philippe II d'Espagne autorise par lettres patentes les religieux de l'abbaye bénédictine Saint-Landelin de Crespin à -céder leurs refuges des villes de Mons et Valenciennes pour faire l'acquisition de l'édifice mis en vente à la suite du décès de Mgr de Croy (AC Condé-sur-l'Escaut, FF 89, p. 97) ; plus proche de Crespin, l'édifice paraît en effet à même de pouvoir accueillir l'ensemble de la communauté monastique en cas de nécessité. Le document ne fait pas mention du refuge que l'abbaye possédait déjà à Condé depuis 1386 et qui se situait dans l'actuelle rue de la Haynette, lequel fut revendu en 1598. La vente de L'hôtel de Cambrai au profit de l'abbaye de Crespin se conclut le 7 avril 1559. A cette date, l'ensemble est défini comme se comprenant iceluy hostel en une maison, grange, estables, coullombier (colombier) , céliers, puichs (puits) , gardins, issues et héritages adjoints et remis en ung seul hériatge et qu'il est enclos de murailles allentour.
En 1687, l'édifice est approprié pour l'usage de M. de Berthou, gouverneur de la ville. Les travaux portent sur la toiture, les menuiseries, les planchers et pavages ; il est fait mention de la nécessité de renouveler le tour du puits (AC Condé-sur-l'Escaut, DD 21). A la même époque, la construction de la caserne de cavalerie enclave ses arrières, ce que montre clairement le plan contemporain de la ville de Condé conservé aux Archives nationales.
Le 14 mai 1792, le fonds est vendu comme bien national provenant de la saisie des biens de l'abbaye de Crespin ; il subit une division en trois lots.
A proximité de l'édifice reconstruit après les destructions de la Première Guerre mondiale, se trouve, au nord, la maison portant le n°15 rue du Collège dont l'emplacement relevait du fonds ancien ; en mitoyenneté au sud-est s'élevait une grande maison qui fut utilisée à usage de presbytère (au moins depuis la fin du 19e siècle jusqu'en 1913) puis annexée par le collège voisin fondé en 1662 (détruit).
description L'édifice est disposé en léger retrait, perpendiculairement à la rue du Collège sur laquelle il développe deux travées ; six travées s'étirent sur le jardin. L'élévation en briques est soulignée de moulures en ciment : cordons, arcs de couvrement de baies, jambes de force au niveau du 1er étage, dont les formes évoquent le répertoire décoratif du style néogothique tardif. Le bâtiment est couvert par une toiture complexe en ardoise : les travées d'angle sont magnifiées par un toit en pavillon à terrassse faîtière enveloppé de part et d'autre par un toit à long pan terminé par une terrasse (?). Deux lucarnes à croupe débordante éclairent le comble du toit en pavillon, la menuiserie de leur tympan d'imposte est ornée d'un motif trilobé.
Les colonnes en pierres appareillées provenant de l'édifice précédent sont remployées comme piédroits des baies de rez-de-chaussée des deux 1ères travées faisant retour sur la cour.
Un escalier en bois, tournant en retour avec jour, dessert l'étage.
Les caves voûtées, complexes, ont fait l'objet d'une analyse par Jean-Denis Clabaut, archéologue du bâti (citée en annexe).
élévation élévation à travées
étages sous-sol ; 1 étage carré ; étage de comble
escaliers escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente, suspendu
gros-oeuvre brique
couverture (type) toit en pavillon ; toit à longs pans
couverture (matériau) ardoise
couvrement voûte en berceau
décor sculpture ; fonderie
représentation ornement à forme architecturale ; ornement à forme géométrique
  Ornementation de caractère architectural en ciment imitant la pierre sur l'ensemble de la façade.
Ornementation géométrique pour la grille en fonte de fer isolant l'édifce et son jardin de la rue du Collège.
propriété propriété d'une personne privée
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Oger-Leurent Anita
référence IA59002485
  © Inventaire général
enquête 2007
date versement 2010/06/24
date mise à jour 2015/10/12
crédits photo Thibaut, Pierre - © Inventaire général, ADAGP
 
 
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Requête ((Condé-sur-l''Escaut) :AIRE )
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