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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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ancienne abbaye de bénédictins actuellement maison d'enfants
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localisation
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Bourgogne ; Côte-d'Or ; Saint-Seine-l'Abbaye
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aire d'étude
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Saint-Seine-l'Abbaye
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adresse
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place de l'Eglise
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destinations successives
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édifice d'assistance ou de protection sociale
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dénomination
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abbaye
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parties étudiées
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église ; fontaine
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partie(s) étudiée(s)
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objets mobiliers
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époque de construction
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2e moitié 14e siècle (détruit) ; 2e moitié 15e siècle (détruit) ; 1ère moitié 18e siècle
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auteur(s)
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Lejolivet Charles-Joseph (architecte de la ville)
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historique
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L'abbaye de Saint-Seine aurait été fondée au VIe siècle, sous le nom de Sainte-Marie de Cestres, par un fils du comte de Mesmont nommé Sequanus à cause de la proximité de la source de la Seine. Il avait construit dans la forêt de Cestre un oratoire dédié à la Vierge et un ermitage qui attira bon nombre de disciples. L'abbaye, rapidement connue, prit de l'importance et l'on sait qu'en 774, saint Benoît d'Aniane s'y fit moine avant de retourner en Languedoc. Le monastère fut ravagé plusieurs fois, notamment par les Normands puis gravement endommagé par un incendie en 1255. On sait qu'entre 1358 et 1361, le roi Jean avait permis de fortifier l'abbaye, mais on sait peu de choses sur sa reconstruction si ce n'est que l'abbé Pierre de Fontette fit bâtir, vers 1475, un nouveau cloître pour l'harmoniser avec les autres bâtiments monastiques. Au milieu du 17e siècle, ces derniers étaient en ruines et abandonnés ; ils furent rebâtis sous les abbatiats de Jean-François de Vissac (1709-1721) et de Louis de Corberon (1721-1770). Selon le manuscrit de Pierre-François Delamothe (1734-1805) cité par Mignard, vers 1715, on commença à reconstruire l'abbaye et les travaux se prolongèrent jusque vers 1740. Le plan géométral d'un projet de jardin à la française, dressé par N. Linassier en 1764 (A.D. Côte-d'Or : 10 H 27) , est accompagné du plan masse des bâtiments conventuels de la 1ère moitié du 18e siècle. Les vestiges actuels du monastère, deux galeries de cloître et une partie du logis abbatial, datent de cette époque, les autres constructions furent détruites après la Révolution de 1793 à 1840 environ. En 1770, un bâtiment (actuelle mairie) fut élevé au nord de la cour de l'église pour y placer l'auditoire de justice, les prisons, la conciergerie, l'hôtellerie. Le dernier abbé commendataire, François de Luzines, s'était fait construire un hôtel proche de l'abbaye mais en dehors de l'enceinte, sur les plans et devis réalisés le 12 septembre 1778 par Charles-Joseph Lejolivet, architecte de la ville de Dijon, sous-ingénieur des Ponts et Chaussées (A.D. Côte-d'Or : 10 H 25 et 27) [historique d'après les archives et Courtépée, Mignard, Chabeuf]. Les bâtiments de l'abbaye furent vendus comme biens nationaux puis partiellement détruits. En 1839, une partie du cloître et les dépendances adossées au bas-côté furent démolies pour assainir l'église.
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description
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D'après les plans et élévations dressés en 1656 (A.D. 21, 10H 27 et A.N., N III Côte d'Or 9 / 2 et 4) , on peut voir que l'abbaye, dépendances comprises, était entourée de murailles et de fossés. Sa porte fortifiée donnait sur un passage qui traversait le logis de l'abbé régulier et ouvrait sur la cour précédant le porche de l'église. La plupart des constructions étaient adossées aux fortifications, les autres encadraient le cloître situé dans l'angle formé par le mur de la nef de l'église, au sud, et le bâtiment du chapitre, à l'est. Ce cloître médiéval, de plan trapézoïdal, était bordé d'arcatures en arc brisé reposant sur un mur-bahut ; on aperçoit encore la trace de ses voûtes sur le mur sud de la tour inachevée et des vestiges de colonnettes remployées, à l'extérieur, dans le mur de la deuxième travée du bas-côté sud. Au 18e siècle, le plan de 1764 montre que les murailles fortifiées ont presque toutes disparu et que le cloître, de plan carré et les bâtiments qui l'entourent ont été reconstruits. De ces constructions ne subsistent que les galeries ouest et sud du cloître, ainsi qu'une partie du logis abbatial adossé au sud du cloître. Les galeries du cloître se composent de travées à voûtes d'arêtes ouvrant sur la cour par des arcades en plein-cintre en pierre de taille ; elles sont couvertes d'appentis en tuile plate. On accédait au bâtiment ouest du cloître par un escalier extérieur dont le perron existe toujours sur le côté sud de la place de l'église ; il précède une porte en plein-cintre, actuellement murée, dans un encadrement architecturé à fronton triangulaire. Sous le perron se trouve la fontaine de la Samaritaine ornée d'un relief en fonte (Palissy IM21011251). Du logis abbatial ne subsiste que le corps central et l'amorce de corps latéraux. Ce bâtiment en maçonnerie enduite présente une façade symétrique à sept travées dont les trois du centre sont couronnées d'un large fronton cintré ; il est couvert d'un toit d'ardoise à croupes. On voit encore dans le jardin un bassin circulaire et les restes d'un nymphée.
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élévation
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élévation ordonnancée
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étages
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1 étage carré
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escaliers
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escalier intérieur : escalier tournant, en charpente
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gros-oeuvre
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calcaire ; pierre de taille ; maçonnerie ; enduit
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couverture (type)
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appentis ; toit à longs pans ; croupe
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couverture (matériau)
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tuile plate ; ardoise
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couvrement
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voûte d'arêtes
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décor
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sculpture ; fonderie (étudié dans la base Palissy)
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représentation
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ornement à forme géométrique ; ornement à forme architecturale ; armoiries ; cartouche ; corne d'abondance ; palme ; coquille
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Alternance de tables oblongues et verticales sur le surcroît du comble ; décor architecturé encadrant la porte place de l'église ; en relief sur le fronton du logis abbatial, cartouche encadré de palmes et de cornes d'abondance portant les armoiries de France car le monastère prétendait au titre d'abbaye royale ; clefs ornées de coquille sur les fausses arcades des ouvertures du rez-de-chaussée.
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propriété
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propriété de la commune
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Fromaget Brigitte
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référence
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IA21000934
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© Région Bourgogne - Inventaire général
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enquête
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2006
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date versement
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2010/05/05
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crédits photo
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Kuntz, Thierry (reproduction) - © Région Bourgogne - Inventaire général
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55
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