historique
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Malgré une première proposition, en 1871, il fallut attendre l'année 1878 pour que la création d'une école communale de filles soit mise à l'étude par la municipalité. L'emplacement choisi était celui de l'ancienne prison qui occupait une partie de l'ancien donjon : il fut prévu de la démolir "à l'exception de la tour et du grand bâtiment qui la touche". L'architecte voyer Jean-Jacques Grosley proposa deux projets : le Conseil municipal opta pour celui qui impliquait l'achat de la maison Chargrasse où devaient être logées les institutrices (maison située entre la rue du Rempart et l'ancienne prison). Les plans et devis, datés du 14 novembre 1878, furent approuvés par la municipalité le 30 juin 1879. L'adjudication des travaux eut lieu le 16 avril 1880, en faveur des entrepreneurs semurois Trapon et Saichet. Alors que la démolition de la prison était en cours, le maire fit observer, à l'occasion de la réunion du Conseil municipal du 14 mai 1880, que l'école allait manquer d'air "par suite de l'existence, près du bâtiment à édifier, d'une remise et d'une écurie appartenant à M. Arbey" : telle qu'elle était conçue, l'école ne disposerait de fenêtres qu'au sud, "le côté nord n'ayant que des jours à verre dormant, le long de M. Arbey". La propriété Arbey fut donc acquise, par échange, puis démolie : la future école allait disposer de fenêtres au nord, c'est-à-dire côté rue, ainsi que d'une cour. L'architecte modifia le projet et un devis supplémentaire, daté du 8 juin 1880, fut approuvé le 13 juin : puisque la façade nord, construite "sur le mur séparatif du bâtiment de l'ancienne prison et des remise et écurie de M. Arbey" faisait face à la rue, il fut prévu de la décorer "d'une façon convenable" (socle et pilastres d'angle en pierre d'Anstrude, bandeaux, frise). Peu après, en juillet, des conseillers municipaux s'insurgèrent contre l'architecte "parti pour les eaux au moment où les travaux auraient dû être commencés". Il fut aussitôt remplacé par Ch. Cochois, chargé d'établir les plans d'un pavillon comprenant une annexe pour les classes et deux logements : en effet, il avait fallu renoncer à loger les institutrices dans la maison Chargrasse, en raison de son mauvais état et de sa mauvaise distribution. Le projet de Cochois fut approuvé le 27 septembre 1880, puis la maison Chargrasse fut démolie : le pavillon, construit "sur le vide qui existe entre le bâtiment neuf actuellement en construction et l'ancien préau de la prison", comprenait une annexe des classes (rez-de-chaussée) , un logement pour l'institutrice (1er étage) et un logement pour la sous-maîtresse (étage de comble). Le 17 octobre 1880, le nombre des lucarnes fut porté à dix, c'est-à-dire cinq au lieu de trois du côté de la rue (au nord) , et cinq au lieu de deux du côté de la cour postérieure (au sud). La réception provisoire eut lieu le 30 septembre 1882. Le 29 avril 1913, le Conseil municipal approuva les plans et devis de l'architecte Hector Marcorelles pour la construction d'une annexe destinée à abriter une cinquième classe et une cantine. Puis le 14 février 1914, l'architecte présenta un devis concernant la construction de deux logements destinés aux "adjointes" (réception des travaux le 6 mars 1919). Le 8 juillet 1922 était approuvé un devis de l'ingénieur voyer Mairet destiné à l'agrandissement du logement de l'instituteur-adjoint (aménagement d'une troisième pièce). Enfin, le 17 avril 1923, le Conseil municipal vota un crédit de 6000 francs pour l'agrandissement de la cour, grâce à un terrain de 190 m2 (entre l'école de filles et l'école maternelle) , terrain qui avait été laissé libre pour permettre la construction d'une sixième classe (les travaux prévoyaient la démolition du mur séparatif, la reconstruction du mur en bordure de rue, et la pose d'une grille, du côté de la rue et de la vallée).
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