historique
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La fondation en l'an mil, par le comte Werner dit de Hürningen, ancêtre de la famille d'Ortenberg, est rapportée dans des faux parchemins des 12e et 13e siècles. Les bâtiments primitifs ne nous sont pas connus, hormis l'église, bien qu'aujourd'hui détruite et qui aurait été édifiée en 1186 par l'abbé Conrad. La réforme de Hirsau y fut introduite au début du 12e siècle, sans doute durant l'abbatiat de Theoger de Saint-Georges. Au 15e siècle, l'abbaye aurait été pillée par les Armagnacs et le bailli Pierre de Haguenbach. En 1525, lors de la révolte des paysans, les bâtiments conventuels auraient été détruits et seules auraient subsisté l'église, la maison du régisseur, une cave et une grange. Le 20 février 1599, l'abbesse d'Andlau, Marie-Madeleine Rebstock acheta l'abbaye à l'empereur Rodolphe II, pour 4 000 florins, acquisition confirmée par une bulle du pape Paul V le 26 juin 1616. De même, l'avouerie fut vendue à l'Abbaye d'Andlau pour 20 000 florins par les Habsbourg. En 1696, de nombreux travaux de restauration furent entrepris, dont la destruction d'un clocher précédent l'entrée orientale de l'église. En 1727 et 1749, d'autres travaux furent entrepris à l'intérieur de l'église. Il semblerait que dès les années 1750, l'édifice fut partiellement en ruine. Il fut détruit en 1782 par l'abbesse Marie Sophie Truchsess de Rheinfelden, afin de laisser la place à une chapelle et à un château. En 1790, ou le 17 février 1792 le domaine fut vendu comme bien national. Il est acquis par J. Bernard de Maisonsgoutte et un dénommé Nussbaumer de Steige. A une date indéterminée il est acquis par le curé de Saint-Martin, François Cuny (1749-1831) , puis vendu par ses descendants. A partir de ce moment, la propriété changea plusieurs fois de mains. En 1890, elle est finalement acquise par les soeurs Hansmaennel qui la revendirent à l'un de leur parent, l'industriel et maire de Strasbourg Léon Ungemach. A la fin du 19e siècle, une maison de régisseur fut construite. Le domaine, incendié le 18 août 1914, bénéficia d'une reconstruction partielle, le château en revanche fut rasé. La maison du régisseur fut en grande partie reconstruite ainsi que la ferme. Entre 1938 et 1956, il appartint à la filature de Villé qui y installa un centre social pour ses employés. Lors du creusement d'une piscine entre 1937 et 1938, des ossements furent découverts ; ils furent inhumés dans une fosse commune dans le cimetière de Saint-Martin. Par la suite le domaine changea à plusieurs reprises de mains. Suite au refus du propriétaire actuel de laisser visiter le domaine, la notice a été établie d'après des travaux historiques.
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