historique
|
Le développement de la villégiature balnéaire dès le premier quart du 19e siècle entraîne une extension urbaine sans précédent de la ville des Sables-d'Olonne, au delà de la ville ancienne déjà constituée du port, de la vieille ville et de la Chaume. A partir de 1824, date à laquelle on signale les premiers baigneurs sur la plage, la croissance urbaine, jusque là orientée vers le bassin intérieur du port, se tourne vers l'océan et les dunes non construites vouées au séchage des filets et des cordes. Le premier échange de terrains du domaine public à la ville ont lieu en 1852 dans le quartier du passage, afin d'obtenir l'espace nécessaire à l'agrandissement de l'établissement de bains Lafeuille en front de mer. Tandis que la jetée, appelée premier remblai, est édifiée en 1850 au niveau du Palais de Justice, des rues transversales au front de mer sont ouvertes, comme la rue des dunes et la rue de la corderie en 1857. Suite au relatif échec du fonctionnement du boulevard de l'Ouest à la fin du 19e siècle, ce n'est pas au moyen de grands boulevards que la station balnéaire se développe, car le dénivelé de la dune empêche la création de grandes perspectives urbaines. Durant le troisième quart du 19e siècle, la ville, qui pressent le bénéfice pouvant être tiré d'aménagements propices aux baigneurs, s'étend vers l'est par des aliénations aux enchères publiques de terrains vierges et des voies en devenir : aliénation du quai Franqueville en 1864 (promenade Georges Clémenceau) , de la place du Puits Doré en 1872 (place du Maréchal Foch) , de la place Navarin en 1878, jusqu'à la limite des anciennes murailles, au niveau du boulevard de l'Est (boulevard Castelnau) en 1897. Simultanément, certains bâtiments publics sont transférés hors les murs dans les quartiers dunaires excentrés et difficilement accessibles de l'est, comme la prison, l'hôpital ou bien le dépôt des tramways. Après 1900, l'urbanisation progresse rapidement au delà de l'enceinte, les maisons de villégiature remplaçant le long de voies nouvelles rectilignes les anciens moulins à vent. Si l'urbanisation progresse grâce aux investissements des propriétaires sablais dans des petits lotissements résidentiels, un retard est constaté dans la viabilisation par la commune des voies autour de la rue Félix Faure et du boulevard Pasteur. La construction du remblai s'achève à l'est de la ville en 1908, puis se prolonge après 1923, dans le cadre du lotissement au plan en étoile de la Rudelière, et après 1960 avec le lotissement de la Pironnière,
|