description
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L’église Sainte-Ide dans le quartier d’Ostrohove, est construite à la suite des démarches de l’abbé Jouez, curé de Saint-Martin, afin de doter le hameau composé d’une population importante (1800 habitants) d’un lieu de culte moins éloigné que son église paroissiale. La construction, confiée à l’architecte Pierre Drobecq (1893-1944) – parent des donateurs – débute en mai 1936 et se termine durant l’été 1937. L’église, qui se développe sur un plan en croix latine, mêle des références régionalistes au style roman anglo-normand. Elle est construite en moellons de pierre de Baincthun, matériau local, sur une structure béton et couverte de hautes toitures en bâtière. Un clocher-mur couronne la façade principale, comprenant latéralement une chapelle octogonale abritant le baptistère. Les élévations du transept, des chapelles latérales au chœur, ou encore de la façade occidentale sont percées de baies oblongues (dont certaines en forme de serlienne) insérées dans le nu d’un mur en ciment. La baie au-dessus du portail est surmontée d’une voussure, également en ciment, ornée d’un blason, symbole héraldique de sainte Ide, encadré de deux croix rouges de Jérusalem (allusion à la première croisade menée par Godefroy de Bouillon, fils de sainte Ide). La rusticité et le régionalisme de l’architecture extérieure contraste avec l’intérieur entièrement peint en blanc et influencé par le style art déco, tout comme le mobilier liturgique et les verrières ; celles du chœur de Henry Lhotellier (saint Pierre et saint Paul, 1937) ; celles du transept de Largillier (évangélistes et leurs attributs, 1958) ou encore celles surmontant les pendentifs de la fausse coupole de la croisée. Cette coupole, dissimulée à l’extérieur par les hautes toitures, repose sur quatre colonnes en béton armé aux chapiteaux cubiques. Le chœur est orné d’une fresque figurant sainte Ide, œuvre d’Émile Flamant (1896-1975).
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