historique
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Le pont de bois établi en 1617 pour Roger de Bellegarde, gouverneur de Bourgogne, fut emporté par une crue en 1710. En 1713, l'intendant Arnault de la Briffe commanda des devis à l'architecte Rolley pour un pont en pierre et bois, les Elus des Etats de Bourgogne demandèrent des plans à Pierre Morin, ingénieur des Ponts et Chaussées de la Province et le prince de Condé, gouverneur de Bourgogne, s'adressa à Martin de Noinville qui proposa plusieurs projets : pont en pierre, pont en bois ou pont en pierre à tablier de bois. Pendant plus de dix ans, aucun entrepreneur ne voulut prendre le risque de reconstruire le pont à cause de la largeur de la Saône, de l'instabilité du fond et de l'importance des crues. Le prince de Condé fit alors appel à Jacques Gabriel, Premier ingénieur des Ponts et Chaussées du royaume, qui dessina un projet daté du 12 avril 1724, inspiré d'un pont qu'il avait construit à Blois ; après une étude du terrain, l'architecte adapta ses projets à la réalité. Le 7 juillet 1727, Antoine Linassier, entrepreneur dijonnais, obtint l'adjudication des travaux. Le pont achevé au début de l'année 1731 s'écroula en juin de la même année à cause de l'instabilité du fond. Jacques Gabriel fit un nouveau projet auquel participa l'architecte Pierre Le Mousseux. Ce n'est qu'en 1738 que Jean Thomas, architecte-voyer de Chalon-sur-Saône, accepta de faire les travaux, mais en 1740, le pont en construction fut sérieusement endommagé par une crue, et le chantier abandonné. La liaison Dijon-Seurre fut assurée par bac jusqu'en 1778, date à laquelle Pierre-Joseph Antoine construisit un pont de bois qui fut emporté par une inondation en 1812. Le pont actuel est situé en aval de l'ancien (d'après Y. Beauvalot, "Jacques Gabriel et la reconstruction du pont de Seurre (1722-1740) " dans Mémoires de la Commission des antiquités de la Côte-d'Or, t. XXXIII, 1982-1983, p. 310-383).
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