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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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collège, puis petit séminaire, puis école primaire supérieure de jeunes filles, actuellement collège Jacques Grancher
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localisation
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Limousin ; Creuse ; Felletin
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aire d'étude
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Felletin (commune)
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adresse
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rue du Château
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destinations successives
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petit séminaire ; école
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dénomination
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collège
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parties non étudiées
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cour ; jardin ; monument
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époque de construction
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17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle
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siècle détail
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20e siècle
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année
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1854
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auteur(s)
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Michonnet (maître d'oeuvre) ; Raynaud (maître d'oeuvre) ; Paquet Pierre (architecte) ; Paquier J. (architecte) ; Pinlon (architecte)
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historique
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L'acte de fondation du collège de Felletin date du 15 février 1589. Ce collège fut successivement administré par les consuls et par les régents de la communauté de Beaumont et du prieuré du Moutier. L'étude de l'évolution architecturale de cet établissement est complexe, surtout avant le 19e siècle. Ce collège fut tout d'abord établi dans deux maisons, l'une appartenant à Jacques Robert, seigneur de Laubard, acquise le 19 juin 1598 et l'autre, cédée par les consuls, en 1623. Par la suite, est décidée la construction d'un nouveau bâtiment sur un terrain donné par Claude Durand, docteur en Sorbonne et chanoine, et le vicomte d'Aubusson. De 1659 à 1773, ce nouveau bâtiment connaît des réparations diverses. Par contrat du 25 février 1710 Louis, vicomte d'Aubusson et duc de la Feuillade, fait donation au collège du terrain qui est entre les portes du Château et de l'Horloge, situé derrière le jardin et qui fait partie des fossés. De 1754 à 1758, suite à des problèmes administratifs, le collège est fermé. En 1772, il semblerait que des démolitions aient été faites et que le collège fut reconstruit ou du moins restructuré et agrandi pour recevoir des internes, après acquisition d'une maison attenante. Par la suite, le collège dut être fermé entre 1792 et 1802. En 1804, le sieur Jourdain est choisi pour 20 ans comme adjudicataire du collège et la ville de Felletin décide de construire une aile supplémentaire à l'établissement pour y installer un pensionnat de 60 élèves. La réalisation de ce projet fut laborieux ; plusieurs plans furent dressés, l'un réalisé par un certain Michonnet et l'autre par un sieur Raynaud. Le nouveau bâtiment construit apparaît sur le plan de 1817. En 1823 le conseil municipal de Felletin passe un traité avec Monseigneur de Pins, évêque de Limoges qui accepte la direction de l'établissement et crée, dans les anciens bâtiments, un petit séminaire reconnu par ordonnance royale ; ce petit séminaire bénéficiera de la jouissance exclusive de l'église Notre-Dame du Château et des chapelle collatérales de Sainte-Catherine et de Saint-Symphorien. Le 19 mars 1824, l'évêque et le supérieur du petit séminaire sont autorisés par la municipalité à prendre possession d'une petite ruelle, existant entre les bâtiments du collège, pour construire une autre aile de bâtiment. A partir de 1828, pour contrer les ordonnances défendant que les externes soient admis dans les séminaires, le séminaire de Felletin prit le nom d'Institution de plein exercice pour maintenir à la ville de Felletin le droit de faire bénéficier ses enfants de l'enseignement qui y était dispensé en qualité d'externes. A partir de 1829 le collège, toujours sous la dépendance de l'évêque, est sous la direction du sieur Florand, auquel le conseil municipal permet la démolition de l'un des vieux bâtiments et la construction, à ses frais, d'une aile de bâtiment longeant la rue du Château jusqu'à l'église et portée sur un plan de 1841. La campagne de travaux dut se continuer plus tard puisque la façade sur la rue du Château du bâtiment ouest porte la date 1854. En 1877 le séminaire acquiert un corps de bâtiment pour accueillir les élèves les plus jeunes. Vers 1880, le collège de Felletin se dessaisit de terrains qui serviront à l'établissement de l'avenue de la Gare en juin 1882. En 1909 est adopté le projet de création, dans les bâtiments du collège-séminaire, d'une école primaire supérieure de jeunes filles (avec section industrielle de cours professionnels liés à l'art de la tapisserie) et d'une école spéciale à l'industrie du bâtiment. A la suite de ce projet, l'architecte Pierre Paquet dresse, le 8 mars 1910, les plans des trois bâtiments constituant l'ancien collège-séminaire et en juillet 1954, d'autres plans seront dressés par J. Paquier, architecte limougeaud ; cette même année l'architecte Pinlon établit des devis pour une remise en état (consolidation des escaliers, démolition de la verrière...). Après 1954, ser ont démolis le bâtiment est (situé entre l'ancienne cour ouest devenue une cour vitrée et l'ancien jardin devenu cour d'école) ainsi qu'une petite bâtisse abritant la buanderie et accolée au chevet de l'église Notre-Dame. Après 1910, date du plan de l'architecte Paquet, sur lequel ils sont encore visibles, avec un tracé à la française, les jardins du collège seront modifiés et deviendront un jardin public dans lequel subsiste encore un édicule qui abritait autrefois la statue de la Vierge.
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description
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L'emprise de l'ancien collège petit séminaire, comprenant autrefois plus au nord des terrains et des bâtiments (quartier de la Gare, route d'Aubusson) , se développe aujourd'hui sur une portion d'îlot située entre la rue du Château et la route d'Aubusson, au sud de l'église du Château. Depuis la démolition du bâtiment 17e (situé à l'est, en partie accolé au chevet de l'église, à un étage carré, 7 travées et toit à longs pans avec brisis) , le collège comporte deux bâtiments perpendiculaires, simples en profondeur, à deux étages carrés et étage de comble éclairé par des lucarnes ; le bâtiment ouest ou bâtiment principal, longeant la rue du Château, se développe sur 11 travées et le deuxième bâtiment, au sud, se développe sur 12 travées. La façade antérieure du premier bâtiment, traitée en pierre de taille, présente une travée centrale mise en valeur par un traitement en bossage, son couronnement par un fronton circulaire et la modénature de ses baies ; la porte du rez-de-chaussée, donnant accès au hall d'entrée, présente une plate-bande à crossette en escalier et les baies des deux étages présentent un encadrement en plein cintre similaire à celui de la niche du fronton ; des bandeaux fortement moulurés et saillants, surtout pour le premier et deuxième niveau, rythment l'élévation de cette travée. Un traitement en bossage anime également les chaînages d'angle. L'ensemble des élévations, à l'exception de l'élévation sud du bâtiment sud, entièrement refaite, est rythmée par des bandeaux plats, peu saillants, qui soulignent les niveaux.
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plan
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plan régulier en L
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élévation
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élévation à travées
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étages
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2 étages carrés ; étage de comble
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escaliers
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escalier dans-oeuvre ; escalier tournant à retours
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gros-oeuvre
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granite ; pierre de taille ; moellon ; enduit partiel
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couverture (type)
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toit à longs pans
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couverture (matériau)
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tuile plate
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décor
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sculpture
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représentation
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Vierge
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propriété
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propriété publique
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Celer Françoise
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référence
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IA23000308
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© Inventaire général ; © Ville de Felletin
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enquête
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2001
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date versement
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2005/12/19
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date mise à jour
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2016/07/01
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crédits photo
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Rivière, P. - © Inventaire général, ADAGP
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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service producteur
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Région Limousin - Service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel 27 boulevard de la Corderie 87031 Limoges Cedex - 05 87 21 20 95 ou 05 87 21 20 90
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