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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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moulin à farine dit Moulin de Tarragnoz puis minoterie, usine d'horlogerie et usine de matériel d'équipement industriel
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localisation
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Franche-Comté ; Doubs ; Besançon
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aire d'étude
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le canal du Rhône au Rhin
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lieu-dit
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Tarragnoz (îlot)
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adresse
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2 à 6 Faubourg Tarragnoz
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hydrographie
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Doubs (le)
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destinations successives
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immeuble de bureaux ; immeuble ; école de danse
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dénomination
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moulin à farine ; minoterie ; usine de transformation des métaux ; scierie ; usine d'horlogerie ; usine de matériel d'équipement industriel
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édifice contenant
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site d'écluse n° 51 de Tarragnoz (canal du Rhône au Rhin)
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4
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parties non étudiées
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bâtiment d'eau ; atelier de fabrication ; logement ; bureau d'entreprise ; remise ; transformateur (abri) ; cour ; jardin ; bief de dérivation
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époque de construction
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3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
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siècle détail
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1er quart 20e siècle
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auteur(s)
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Vieille Gustave (architecte) ; Saint-Ginest Etienne-Bernard (architecte)
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historique
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Propriété du chapitre de Saint-Etienne, le moulin de Tarragnoz est attesté dès 1040. Une papeterie s'y installe en 1458, une foule est signalée en 1575, un martinet en 1691, un battoir à écorce en 1759, une chamoiserie en 1770. Dans la seconde moitié du 18e siècle, le martinet Bouchet y produit des boulets et des ancres destinés à l'arsenal d'Auxonne (il travaillera aussi le cuivre par la suite). L'usine se compose en 1821 de moulins, forge et halles à charbon, battoir à chanvre (ribe) , moulin à laver les cendres de métaux, atelier de charpente et menuiserie, logements, etc. Elle est acquise en 1831 par Claude-François Gigandet, qui la développe et y loue des locaux. Détruit par un incendie en 1870, l'établissement est reconstruit par Antoine Gigandet, qui s'associe en 1875 avec Jules-Louis Martin-Brey, fabricant de faïence à Casamène. Ils louent le site à divers industriels, dont Léon Dubourg qui y fait construire une scierie par l'architecte bisontin Gustave Vieille en 1879. Début 1886, Martin-Brey transforme le moulin en minoterie et produit des farines pour la région et la Suisse, et des semoules destinées à la fabrication de pâtes alimentaires dans son usine de Saint-Denis. Associé à de Gassowski, il reconstruit la façade de l'ancienne scierie en 1890 et exhausse d'un étage en 1891 le bâtiment qui accueille la fabrique de pièces pour l'horlogerie d'Edmond Robert (fondée en 1881-1882). A cette date, le site est aussi occupé par la manufacture de montres Geismar et Cie (créée en 1890) , la fabrique de bois de brosses Ehret et les ateliers de construction mécanique Jacquard et de la société Douge Frères. En 1901-1902, les façades du bâtiment à l'aval de l'écluse sont rebâties par l'architecte Etienne-Bernard Saint-Ginest sur le modèle de celui de 1891. Le moulin est incendié en 1915. Par la suite, le site devient propriété des Cies réunies de Gaz et d'Electricité, exploitant l'usine à gaz de Besançon, qui souhaitent en 1924 y installer une centrale hydroélectrique (projet sans suite). En 1943, il héberge la Cie industrielle horlogère, qui a succédé à Geismar, mais aussi la manufacture de montres-bracelets Luxia, seule attestée en 1959-1960. Il accueille actuellement des bureaux, des logements, une école de danse et un club d'arts martiaux. Les bâtiments dans la cour ont été détruits à la fin des années 1980 ou au début des années 1990, le logement du 18e siècle à l'extrémité sud a été partiellement démoli. Papeterie à 2 foulons à maillets, 3e foulon pour les chamoiseurs, martinet à 2 feux de forge et 3 marteaux (à platiner, à planer, à faire le fer martinet) , moulin à 7 paires de meules, huilerie, scie à bois, moulin à tan, fourneau et moulin à plâtre en 1789. 13 roues hydrauliques verticales en 1809. 1825 : 12 paires de meules, nettoyage et blutoir, foule à 6 maillets, huilerie (avec volant, 2 presses et cylindre) , scie, moutarderie (12 mortiers et cylindre) , moulin à moudre l'émail pour la faïence (3 cuviers et 2 mortiers) , battoir d'écorce (8 dames) , moulin à lavures, martinet (2 marteaux et 2 feux) et affinerie " nouvellement établie " (1 marteau) avec leurs soufflets à piston, 24 roues hydrauliques. 21 paires de meules et 7 turbines en 1870. 5 appareils à cylindres début 1886, 12 paires de cylindres et 10 paires de meules en 1893. 4 turbines en 1898. 21 personnes en 1825, 81 en 1844. 1898 : 100 ouvriers chez Geismar et Cie, 60 chez Robert, 14 à la minoterie tenue par Billambot, 7 chez Jacquard et 9 chez Ehret.
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description
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Les bâtiments au long de la route sont pour la plupart en pierre de taille apparente, avec tuile mécanique en couverture. L'atelier au long de l'écluse fait appel au pan de bois hourdé de briques et à la tuile mécanique, ceux à l'aval aux moellons calcaires apparents et à la tuile plate.
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élévation
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élévation à travées
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étages
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sous-sol ; 2 étages carrés ; comble à surcroît
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escaliers
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escalier dans-oeuvre ; escalier de distribution extérieur
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gros-oeuvre
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calcaire ; moellon ; pierre de taille ; enduit partiel ; bois ; pan de bois ; brique
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couverture (type)
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toit à longs pans ; croupe ; pignon couvert ; appentis ; terrasse
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couverture (matériau)
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tuile mécanique ; tuile plate ; béton en couverture ; métal en couverture
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couvrement
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charpente en bois apparente
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état
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établissement industriel désaffecté
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propriété
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propriété publique ; propriété de l'Etat ; propriété privée
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type d'étude
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enquête thématique régionale (le canal du Rhône au Rhin)
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rédacteur(s)
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Poupard Laurent
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référence
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IA25000419
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© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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enquête
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2006
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date versement
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2006/09/18
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date mise à jour
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2011/05/02
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crédits photo
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Sancey, Yves - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, ADAGP
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dossier en ligne
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service producteur
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Conseil régional de Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.81.65.72.10
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