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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Chapelle de pèlerinage Notre-Dame et ermitage
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localisation
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Alsace ; Haut-Rhin ; Ribeauvillé
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aire d'étude
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Ribeauvillé
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lieu-dit
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Dusenbach
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dénomination
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chapelle ; ermitage
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parties non étudiées
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église ; logement
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objets mobiliers
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époque de construction
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13e siècle ; 4e quart 15e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
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année
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1494 ; 1893 ; 1903
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auteur(s)
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Winkler Charles (architecte) ; Daubenberger E. (architecte)
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historique
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Une chapelle de pèlerinage fut élevée par Eguenolphe de Ribeaupierre à son retour de croisade, en 1218, en l'honneur de la Vierge, dont il aurait rapporté une statue. Cette chapelle, située en contrebas des châteaux-forts de Ribeauvillé, était gardée par un frère. Ses neveux Henri I et Ulrich II, puis Anselme II auraient édifié deux autres chapelles au cours du 13e siècle, mais de ces édifices, il ne subsiste rien. A la fin du 15e siècle, Maximin II de Ribeaupierre entreprit d'agrandir le pèlerinage en faisant édifier deux nouvelles chapelles, une dédiée à sainte Catherine, bâtie entre 1483 et 1494, une autre à saint Wolfgang, qui a peut-être été construite à cette époque ou seulement remaniée. Ces travaux furent réalisés par le maçon Hans et le peintre Christophe, les retables étant l'oeuvre de Hans de Rottenburg, maîtres d'oeuvre qui ne sont pas connus par ailleurs. La décoration intérieure des bâtiments fut particulièrement soignée (cf. article de Francis Rapp, dans La Revue d'Alsace, 128, 2002). La date 1494 est gravée sur une pierre actuellement située à la base du bâtiment de l'ermitage et provenant d'un socle de la statue d'ange appartenant au Mont des oliviers autrefois placé dans la cour (aujourd'hui à l'église Saint-Grégoire). Au-dessus des chapelles s'élevait une tour qui représentait la prison où le Christ aurait attendu sa crucifixion et qui n'existe plus. Les bâtiments furent endommagés lors de la guerre de Trente Ans, puis restaurés, des travaux étant attestés au milieu du 17e siècle. Une église fut élevée vers 1760, à l'emplacement de l'actuelle grande église, qui est connue par les vues du pèlerinage du 19e siècle, montrant son élévation antérieure en ruine. A la Révolution les chapelles furent vendues comme biens nationaux et partiellement détruites en 1794, la statue de la Vierge étant mise à l'abri à l'église paroissiale. A la fin du 19e siècle, le pèlerinage devint la propriété de l'évêché de Strasbourg, l'évêque Mgr. Fritzen décidant de reconstruire les bâtiments en ruine. L'architecte Charles Winkler fut chargé du projet en 1893, les travaux étant achevés en 1894. Les chapelles furent restaurées et meublées, un chemin de croix fut dressé le long du chemin d'accès au pèlerinage, rappelant celui qui existait au 15e siècle. En 1903, une nouvelle église fut élevée au nord de la plate-forme, plus vaste que les sanctuaires anciens, les travaux étant dirigés par l'architecte E. Daubenberger. L'ermitage fut reconstruit en 1904 pour abriter les frères capucins chargés de l'entretien du pèlerinage, un niveau étant ajouté au cours du 20e siècle. En 1912, une maison des pèlerins fut édifiée de l'autre côté du chemin, agrandie dans la 2e moitié du 20e siècle. Actuellement les sanctuaires du pèlerinage ont été restaurés et reçoivent toujours des pèlerins les jours de fête de la Vierge.
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description
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Le pèlerinage est situé dans un vallon au pied des châteaux-forts de Ribeaupierre, sur une plate-forme artificielle. Il comprend deux chapelles accolées au sud, un logement, l'église de 1903 au nord et la maison des pèlerins. La chapelle Notre-Dame présente une nef à un vaisseau et une abside à deux pans coupés, couvertes de voûtes d'ogives reconstituées en 1894. Les fenêtres à deux formes en arc brisé ont conservé leurs réseaux d'origine. Elle est précédée d'un vestibule dont l'élévation antérieure comprend un campanile en grès. La chapelle du Saint-Sépulcre, placée perpendiculairement, a son abside à l'est, à deux pans coupés et donne sur une pièce carrée, dite chapelle des Confessions, l'ensemble étant voûté d'ogives. Accolé à cette chapelle, le logement des frères est rectangulaire, au niveau inférieur de soubassement occupé par une chapelle (non vue lors de l'enquête) , surmonté de deux niveaux d'habitation. Au nord de la plate-forme se dresse l'église de 1903, de style néo-gothique. Elle est constituée de trois vaisseaux séparés par des arcades brisées, retombant sur des colonnes de granite, taillées dans l'atelier de Paul Brutschi. La nef et le choeur sont voûtés d'ogives et percés de baies en arc brisé. Sur le toit de la nef, un campanile est couvert de métal.
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étages
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1 vaisseau ; 3 vaisseaux ; 2 étages carrés
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gros-oeuvre
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grès ; moellon ; enduit
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typologie
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campanile ; baie en arc brisé ; colonne ; arcade ; style néo-gothique
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état
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restauré
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protection MH
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2007/06/22 : inscrit MH
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type d'étude
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inventaire préliminaire
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rédacteur(s)
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Scheurer Marie-Philippe ; Raimbault Jérôme
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référence
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IA68007130
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© Inventaire général
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enquête
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2001
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date versement
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2008/07/19
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date mise à jour
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2014/06/12
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Contact service producteur
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service producteur
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Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31
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autre dossier
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dossier de protection
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