historique
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Au même emplacement se trouvait la cour domaniale de l'abbaye d'Ebersmunster, dite Oberhof. Elle comportait au 9e siècle, dans un enclos, une demeure, une chapelle et des dépendances. En 1049, la chapelle fut consacrée à saint Maurice (patron des bénédictins d'Ebersmunster) par le pape Léon IX (selon une charte de 1222 de l'évêque de Bâle). L'Oberhof, géré par l'abbaye, subsista jusqu'à la Révolution. Il en subsiste l'enceinte avec portes charretière et piétonne et 2 vestiges de dalles funéraire. Il devint la propriété de J. J. Rapinat qui fit démolir, en 1811, la chapelle Saint-Maurice. L'Oberhof, dans un enclos de plus d'un hectare, comportait alors une maison de maître, dite château, avec un cellier voûté, un rez-de-chaussée très surélevé et un étage carré sous toit à croupes, un pressoir, des écuries, des remises, des hangars, une cour, des vignes et des jardins. En 1831 il fut acquis par le chanoine André Raess qui en fit un pensionnat, qui fonctionna de 1836 à 1841. Devenu évêque, en 1842, Raess en fit sa résidence d'été. Il vendit ensuite le domainé en 1874 et le racheta en 1883. Conformément aux voeux de l'évêque Raess, le domaine fut offert à l'evêché après sa mort, dans le dessein d'y établir des capucins. Les pères s'installèrent en 1888 et firent aussitôt construire leur église (néo-gothique) par l'architecte Charles Winkler. Elle fut terminée et bénie en 1889, et consacrée à saint Antoine de Padoue en 1890. Son mobilier fut réalisé par l'atelier colmarien de Théophile Klem. La maison fut aménagée pour les pères, un noviciat fut construit de 1888 à 1889 et un cimetière créé en 1889. Pendant la seconde guerre mondiale le couvent servit de poste de commandement, alternativement aux Américains et aux Allemands, avant d'être ruiné. Les capucins s'installèrent à Colmar et furent remplacés en 1951 par les soeurs clarisses de Marseille qui firent reconstruire le couvent. De l'église des capucins subsiste un tympan de porte aux armes de l'évêque Raess et le cimetière avec une croix à Christ en fonte.
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