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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Ancienne école primaire de filles, actuellement maison
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localisation
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Rhône-Alpes ; Drôme ; Valaurie
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aire d'étude
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Grignan
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adresse
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rue des, 2 Ecoles
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destinations successives
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maison
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dénomination
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école primaire
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époque de construction
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Temps modernes (détruit) ; 4e quart 19e siècle
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siècle détail
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1ère moitié 20e siècle
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auteur(s)
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Chaix Pierre-Louis-Casimir (agent voyer) ; Rasclas Henri (architecte)
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historique
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Le cadastre napoléonien de 1836 indique que, sur la parcelle où sera construite l'école, se trouvait, sans doute depuis longtemps, le presbytère de Valaurie, ainsi qu'un petit corps de bâtiment ajouté en 1812 servant de maison commune ; ce corps de bâtiment abrite également la salle de classe des garçons et le logement de l'instituteur. Le four communal est vendu en 1860 pour payer la construction d'un nouveau presbytère. En 1874, la municipalité décide donc de construire, à la place de l'ancien presbytère en mauvais état, les écoles de garçons et de filles avec une salle de mairie et le logement de l'instituteur. Les projets sont confiés à Chaix, agent voyer cantonal, qui dresse en mai 1875 les plans et devis de reconstruction de la maison d'écoles et mairie ; ces plans sont presque aussitôt modifiés conformément aux prescriptions du ministre de l'instruction publique. Chaix dessine un bâtiment prestigieux de trois niveaux, la partie centrale réservée à la mairie sépare l'école des garçons à droite de l'école des filles à gauche. L'accès aux écoles se fait par en bas, chacune ayant sa propre entrée desservie par un escalier extérieur, depuis le chemin vicinal pour les garçons et la rue conduisant à la place pour les filles ; au niveau de l'étage de soubassement se situent les préaux, latrines, bûcher et caves. Les salles de classe sont au rez-de-chaussée surélevé, avec le réfectoire entre elles. L'entrée de la mairie est sur la place du Belvédère (nord-est), la salle des délibérations est à l'étage, entre les logements de l'instituteur et des institutrices au-dessus de leur classe respective. Celui de l'instituteur est d'ailleurs plus grand et possède une terrasse arrondie sur la base d'une tour de fortification. Malgré les modifications apportées, le projet doit être revu à la demande de l'inspecteur d'académie : manque d'aération, cours trop petites, pas de jardin pour les maîtres. On incorpore une partie du chemin vicinal et, en 1877, Chaix dresse un projet particulier pour les cours, approuvé par le ministère le 7 mars 1879. Mais en 1881, l'inspecteur d'académie s'y oppose encore, car les projets ne sont pas conformes aux nouveaux règlements (du 17 juin 1880) et demande un 3e projet. Entre temps, la municipalité a décidé de construire une école de garçons séparée et d'acheter un terrain à cet effet ; Chaix en dessine le plan en 1880, puis, avant de prendre sa retraite, dresse un nouveau projet, encore ambitieux, pour l'école des filles. Ce projet ne peut aboutir rapidement et en 1882, l'école des filles et une partie du logement de l'instituteur s'écroule rand mur de soutènement. La pierre employée provient des carrières de Chantemerle, la toiture est en tuiles plates mécaniques, le toit bordé d'un lambrequin. La tour, menaçant ruine, sera finalement démolie. L'édifice est terminé en 1887 : le 25 mai a lieu la réception provisoire de la maison d'école. Quelques réparations sont réalisées par la suite, en 1897, l'architecte Léon Bernard ouvre une porte d'accès à la cave, puis en 1906. Le remboursement des travaux s'échelonnera jusqu'en 1916. Les photos du début du XXe siècle montrent le bâtiment couvert d'un toit à croupes et ne comportant que deux niveaux au-dessus de la terrasse, d'ailleurs plus vaste vers l'est, et le préau situé au-dessus du lavoir. L'école a été surélevée vers le milieu du XXe siècle et dotée d'un toit à longs pans. Elle a fonctionné jusqu'à la fin du XXe siècle, avant sa fermeture vers 1980-85. C'est aujourd'hui une propriété privée.
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description
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En arrivant à Valaurie par la route D 541 au sud, cet édifice s'impose à la vue, à cause du puissant soubassement qui le surélève. Ce mur de soutènement appareillé constitue un socle au-dessus de la rampe d'accès à la route de Grignan, depuis l'entrée de la rue des Ecoles jusqu'à la place du Lavoir que dominent la maison et sa terrasse ; l'emplacement est d'ailleurs appelé le Belvédère. Le bâtiment rectangulaire est très simple, construit en moellons de calcaire et de grès, aux élévations enduites, au toit à longs pans de tuiles creuses bordé de trois rangs de génoise qui fait retour sur les élévations latérales, formant fronton pignon. Les chaînes d'angle et le solin sont en pierre de taille. Les élévations de trois niveaux sont à travées régulières, 3 sur les murs gouttereaux, 2 sur les pignons, les baies encadrées d'un bandeau plat en pierre de taille. Le côté ouest, sur la montée de la rue des Ecoles, compte un niveau de plus : dans le solin du mur pignon, un portail rectangulaire (récemment élargi pour un garage ?) donne accès à l'étage de soubassement. La façade de la maison donne sur la rue des Ecoles, la porte piétonne latérale est couverte d'un arc surbaissé à clef passante. Les fenêtres des deux premiers niveaux sont en arc segmentaire très tendu, à feuillure avec appui mouluré, celles de l'étage en surcroît sont carrées. Dans l'élévation sud, au 1er niveau, ce sont des portes-fenêtres qui ouvrent sur une vaste terrasse bordée d'un muret maçonné et d'un garde-corps en fer. Contre le côté est de la maison, dans le prolongement de la façade sur le Belvédère, est accolé un corps de bâtiment bas d'un seul niveau, aveugle côté rue et ouvrant sur la terrasse. L'intérieur n'a pas pu être visité.
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plan
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plan rectangulaire régulier
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élévation
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élévation à travées
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étages
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étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; étage en surcroît
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escaliers
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escalier dans-oeuvre : en maçonnerie
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gros-oeuvre
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calcaire ; grès ; moellon
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couverture (type)
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toit à longs pans ; pignon couvert
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couverture (matériau)
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tuile creuse
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état
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restauré
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Jourdan Geneviève
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référence
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IA26000317
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© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
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enquête
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1998
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date versement
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2012/06/12
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional de Rhône-Alpes - Service chargé de l'inventaire 6, Quai Saint-Vincent - 69001 Lyon - 04.72.00.43.70
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