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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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lavoir
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localisation
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Franche-Comté ; Doubs ; Rougemont
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aire d'étude
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Rougemont
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adresse
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rue du Lavoir
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dénomination
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lavoir
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époque de construction
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2e quart 19e siècle
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année
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1833 ; 1855
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auteur(s)
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Convers César (architecte) ; Painchaux (architecte)
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historique
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Au début du 19e siècle, Rougemont ne possède qu'un unique lavoir, situé dans le quartier éloigné de Rougemontot, et dont les abords sont inondés par les eaux. Pour y remédier, César Convers établit le projet, le 10 mai 1831, adjugé le 10 novembre 1831, d'un lavoir au centre du village. La réception provisoire des travaux a lieu le 2 mai 1833. L'édifice de plan rectangulaire peut contenir vingt-quatre laveuses, et se compose d'un bassin divisé en deux parties : l'une servant de lavoir et l'autre, de taille plus modeste, de rinçoir. Des bancs de pierre recevant le linge sont disposés tout autour, et un large trottoir à rigole en facilite l'accès. La façade principale, regardant vers la place, est percée de trois vastes baies, alors que les faces latérales n'en possèdent qu'une seule servant d'entrée. Seule la façade postérieure n'est pas rythmée de pilastres (comme prévu dans le projet), et est construite en moellons piqués et non en pierre de taille, comme le reste de l'édifice. Ce dernier est ceinturé par un bandeau et une corniche moulurée. Le lavoir est protégé par vingt bornes périphériques et son pourtour est pavé afin de maintenir la propreté des abords. La toiture, à tuiles plates sur charpente en chêne, reprend le principe des toitures antiques à compluvium : les longs pans, qui reposent sur des piliers de bois placés entre les bancs, permettent au bassin (impluvium) de recevoir les eaux pluviales. La construction va connaître un surcoût important : à la source de l'Epine initialement prévue est substituée celle de Bussières au débit plus important, et la nature du sol (ancien fossé médiéval comblé) a nécessité le creusement de fondations plus profondes. Une délibération municipale, datée du 7 juillet 1838, nous apprend qu'à cette période la charpente menace de tomber, et que Jean-Baptiste Savereux, charpentier à Rougemont, est désigné pour effectuer les réparations. En 1855, lors de l'érection de la halle aux blés contre la façade du lavoir, Painchaux occulte cette dernière et la modifie radicalement : les trois baies sont supprimées, le mur est réappareillé dans sa partie médiane et deux portes sont ouvertes pour permettre l'accès aux deux caves nouvellement construites. A la même période, le pavage extérieur et les bornes disparaissent. A une date inconnue, les têtes de lion ornant les piles de jet sont remplacées par des gueules de dragon. Le 5 février 1927, la municipalité vote un devis concernant la couverture et la ferblanterie, et le 30 juillet 1946, elle décide de faire de nouvelles réparations à la toiture. Enfin, le 30 octobre 1978, la ville approuve la restauration de la toiture et la remise en eau des bassins par des bénévoles, avec le soutien financier de la direction régionale des Affaires culturelles. La porte en bois est remplacée, à cette occasion, par une grille provenant de l'ancienne halle au blé. Ces travaux s'achèvent en juillet 1980.
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plan
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plan rectangulaire régulier
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étages
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en rez-de-chaussée
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gros-oeuvre
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calcaire ; pierre de taille
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couverture (type)
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toit à longs pans ; toit à deux pans
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couverture (matériau)
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tuile plate
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couvrement
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charpente en bois apparente
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propriété
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propriété de la commune
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Hamelin Liliane ; Jacques Christophe
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référence
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IA25000777
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© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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enquête
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2010
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date versement
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2011/09/02
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date mise à jour
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2012/05/03
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crédits photo
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Mongreville, Jérôme - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2011
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service producteur
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Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 8, avenue Denfert-Rochereau 25000 Besançon - 03.63.64.20.00
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