historique
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La ville du Mont-Dore (ou Mont-d'Or jusqu'au 19e siècle) s'est développée au début du 19e siècle à partir du petit village de Bains. Ce village s'était installé à proximité de sources thermales connues dès l'Antiquité, puisque d'importants vestiges gallo-romains (des thermes et un temple) ont été mis au jour au 19e siècle. Au 18e siècle, des projets d'aménagement des bains vétustes existants sont envisagés : en 1831 d'abord, de modestes propositions de rénovation sont faites, puis en 1785, l'ingénieur des Ponts & Chaussées Sganzin propose un véritable projet d'établissement de bains, dont la construction sera commencée, mais jamais achevée en raison de la Révolution. Il s'agit cependant là des premiers pas vers la naissance de la station thermale. Le premier véritable projet urbain date de 1811, avec un plan de l'architecte Louis-Charles-François Ledru visant à remodeler tout le village, et à réglementer les futures constructions autour du grand établissement thermal également projeté. Ce dernier étant mis en chantier, l'urbanisation commence au cours du 1er quart du 19e siècle, d'abord à proximité immédiate, puis dans les rues adjacentes qui se créent peu à peu. Le 2e quart du 19e siècle voit la construction de nouveaux bâtiments liés aux besoins de la nouvelle station thermale, et la restructuration de l'existant : installation de plusieurs hôtels, d'une mairie-école, aménagements à l'ancienne église, création d'un hospice et de sa chapelle, installation d'un nouveau cimetière, ... On note une pause dans l'expansion de la ville, vers les années 1840-1850, mais le développement reprend de 1860 à 1890 : édification de bâtiments privés à usage locatif ou individuel, nouveaux édifices publics (nouvelle église, halle, bureau de poste et télégraphe, nouvelle école) , et en particulier, en 1882, le casino, élément indispensable à toute station thermale, et qui va permettre le développement du quartier de la rue Meynadier, qui devient ainsi une des principales artères du Mont-Dore. 1894 est aussi une nouvelle étape dans la vie du Mont-Dore avec l'agrandissement de l'établissement thermal (par l'architecte Emile Camut) : il peut désormais répondre aux exigences d'une large clientèle internationale qui se presse alors dans la station. Un an après la mise en service d'un funiculaire en 1898, la construction de la gare, avec l'arrivée du chemin de fer dans la ville en 1899, est la dernière grande étape d'urbanisation du 19e siècle. Le début du 20e siècle est surtout marqué par les différents chantiers dus à l'architecte Louis Jarrier (villas, immeubles, hôtels, marché couvert) , le plus remarquable étant l'édification du palace Le Sarciron. Après la première guerre et surtout pendant la seconde moitié du 20e siècle, l'urbanisation se ralentit : quelques nouvelles rues sont percées, les espaces publics sont réaménagés. Les constructions les plus récentes se font au sud (résidences saisonnières pour les curistes et les skieurs) , et au nord (immeubles d'habitation et services) , où l'ancien village du Queureuilh a été englobé et constitue désormais une "banlieue" de la ville.
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