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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Église Saint-Cyriaque
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localisation
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Alsace ; Bas-Rhin ; Altorf
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aire d'étude
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Molsheim
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adresse
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place Saint-Cyriaque
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dénomination
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église ; église paroissiale
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édifice contenant
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abbaye de bénédictins
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4
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parties non étudiées
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cimetière
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objets mobiliers
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époque de construction
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limite 12e siècle 13e siècle ; 2e quart 18e siècle
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année
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1725 ; 1726
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auteur(s)
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Thumb Peter (architecte) ; Clerici J.-B. (stucateur)
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historique
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Le premier édifice religieux de l'abbaye bénédictine d'Altorf aurait été consacré en 974. En 1049 (?), le pape Léon IX aurait célébré la dédicace à saint Etienne, d'un autel placé au centre, et fait don de reliques de saint Cyriaque. Ce dernier apparaît comme patron principal à partir de 1052. En 1192, le pape Célestin III unit à l'abbaye les revenus d'une chapelle et de deux églises "en faveur de la construction de la nouvelle église abbatiale". Celle-ci était apparemment en chantier mais ne fut achevée que vers 1220, date à laquelle l'évêque de Strasbourg, Henri II de Veringen, consacra plusieurs autels dans la nef. Le maître-autel fut consacré en 1283 aux saints Cyriaque et Barthélemy. La charpente fut probablement remplacée à l'époque gothique. La guerre de Trente Ans entraîna maintes dévastations. L'église dut être réconciliée en 1617. Un nouveau maître-autel fut consacré en 1628. Le jubé, à l'entrée du choeur monastique, fut démoli en 1692. Lorsque Jean Mabillon visita l'église, en 1696, le chevet roman semble encore en place. Il ne disparut apparemment qu'en fin 1724 ou début 1725. Le choeur et le transept actuels furent élevés en 1725-1727 par l'architecte Peter Thumb, originaire du Vorarlberg (Autriche). Les pignons des bras du transept portent la date 1726 et, côté nord, les armoiries bûchées de l'abbé Amandus Zimmermann. La décoration en stuc, de 1727, fut réalisée par J.-B. Clerici. En 1861, on enleva dans la nef le badigeon qui couvrait les supports. En 1875, le dallage, abaissé de 30 cm, retrouva son niveau primitif. Le sculpteur Eugène Dock réalisa en 1886 le tympan du portail ouest. Lorsque l'église fut classée parmi les Monuments historiques, en 1920, la voûte ouest du vaisseau central était fissurée. En 1932-1934, sous la direction de l'architecte Gélis, elle fut démontée puis remontée à l'identique, avec réutilisation des éléments anciens en pierre de taille, mais création de voûtains en béton plus minces.
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description
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Église de type basilical, avec nef romane à 3 vaisseaux, transept et choeur baroques, en grès rose et jaune. La nef est entièrement voûtée sur croisées d'ogives, à profil d'amande (vaisseau central) ou torique (bas-côtés). Le vaisseau central comporte une travée occidentale barlongue et deux travées carrées, auxquelles répondent 5 travées carrées dans les bas-côtés. La première travée du vaisseau est coupée par la tribune qui repose sur une voûte d'arêtes en pierre ; un escalier droit, dans l'épaisseur du mur ouest, y donne accès depuis le bas-côté sud. Les grandes arcades, de tracé brisé, reposent sur des piliers composés, alternativement forts et faibles. Dans le vaisseau central, deux cordons (dont l'un à billettes) créent une élévation à trois niveaux. À l'extrémité orientale de chaque bas-côté subsiste le mur qui séparait la partie accessible aux laïques des parties réservées aux bénédictins. Les escaliers droits aménagés dans les piles de croisée donnaient accès à la plate-forme du jubé primitif qui fermait le vaisseau central. Le transept comporte des bras courts, le choeur, trois travées et une abside à trois pans. Ils sont couverts par des voûtes d'arêtes et des berceaux à pénétration. A l'extérieur, la nef est parementée en moyen appareil et ornée de lésènes et de frises d'arceaux. A l'angle sud-ouest du bras méridional subsiste un vestige du transept roman (débordant), en pierre de taille, orné d'une lésène d'angle. La maçonnerie du transept et du choeur est crépie ; les socles, chaînes d'angle, contreforts, corniches et chambranles sont en pierre de taille. Un pignon à volutes surmonte les faces nord et sud des bras. Le campanile sur la croisée est de plan octogonal, partiellement essenté d'ardoise, avec toit galbé. La charpente du vaisseau central conserve des jambes de force sur blochets, avec contrefiches croisées, assemblées à mi-bois.
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étages
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3 vaisseaux
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gros-oeuvre
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grès ; moyen appareil ; maçonnerie ; enduit
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décor
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sculpture; décor stuqué; peinture (étudié dans la base Palissy)
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Sculpture romane : motifs végétaux, floraux, géométriques et têtes d'hommes ou d'animaux, sur les bases (griffes) et chapiteaux de la nef, sur la porte sud, en plein cintre, et ouest, en arc brisé, sur les modillons et les corniches. Fin décor stuqué, de style Régence, sur les pilastres et voûtes des parties orientales et sur les voûtins du vaisseau central.
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typologie
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chaîne d'angle
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état
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bon état ; restauré
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protection MH
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1920/09/13 : classé MH ; 1983/03/21 : classé MH
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En 1920, classement de la nef, confirmé en 1930 ; en 1983, classement en totalité de l'église
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type d'étude
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inventaire préliminaire
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rédacteur(s)
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Parent Brigitte ; Fritsch Emmanuel ; Meyer Jean-Philippe
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référence
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IA67011108
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© Inventaire général
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enquête
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2001
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date versement
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2012/06/02
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date mise à jour
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2014/06/12
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Contact service producteur
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service producteur
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Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31
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autre dossier
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dossier de protection
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