|
|
Inventaire général du patrimoine culturel
|
édifice / site
|
cathédrale puis église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption
|
localisation
|
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-de-Haute-Provence ; Entrevaux
|
aire d'étude
|
Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
|
adresse
|
place Saint-Jean-Baptiste
|
dénomination
|
cathédrale ; église paroissiale
|
objets mobiliers
|
|
époque de construction
|
17e siècle ; 4e quart 19e siècle
|
année
|
1886
|
auteur(s)
|
Veyran Pierre (maître maçon) ; Raynard Nicolas (maître maçon) ; Moret Michel (maître maçon) ; Henry Honoré (maître maçon) ; Serre Pierre (maître maçon) ; Delabarre Antoine (maître maçon) ; Poucart Bernard (maître maçon) ; Boulhit Antoine (maître maçon) ; Remuzat Jean Antoine de (maître maçon) ; Brandegodo Vincent (tailleur de pierre) ; Michel Etienne (maître maçon) ; Remuzati Michel (maître maçon)
|
personnalité(s)
|
Isnard Clément (commanditaire) ; Ithier Dominique (commanditaire)
|
historique
|
La construction d'une nouvelle cathédrale en remplacement de l'ancienne cathédrale romane, fut décidée après le transfert du chapitre de Glandèves à Entrevaux en 1603. Le premier prix-fait date du 17 août 1604. Il baille la construction des murailles de l’édifice à un maître maçon de Draguignan, Pierre Veyran. Il était permis à l’entrepreneur de choisir et de prendre des pierres à l’église de la Seds, c’est-à-dire à l’ancienne cathédrale. Les travaux devaient débuter le 15 octobre, mais un différend entre monseigneur Clément Isnard et son chapitre suspendra les travaux. Une convention datant de 1609 relançe l’édification de la nouvelle église cathédrale, mais en 1612, la construction n’avait toujours pas débuté. Pour accélérer les travaux, l’entrepreneur Pierre Veyran et ses quatre associés, Nicolas Raynard, Michel Moret, Honoré Henry et Pierre Serre, tous maîtres maçons d’Entrevaux, s’adjoignirent le 5 avril 1612, l’aide d’un sixième maître maçon d’Entrevaux, Antoine Delabarre. Les murailles de la nef furent achevées en 1616. Le 6 avril de cette même année, un prix-fait fut passé entre l’évêque, le chapitre et deux maçons de Digne, Bernard Poucart et Antoine Boulhit pour reprendre la construction de l’église. La construction de la cathédrale n’est pas achevée en novembre 1628 et le 18 mars 1629, les maçons d’Entrevaux Nicolas Raynard, Michel Moret, Jean Antoine de Remuzat et Antoine Delabarre, sous-traitent avec Vincent Brandegodo, tailleur de pierre de Digne, originaire de Voreppe en Dauphiné. Ces travaux devaient être achevés à la fête de saint Jean Baptiste 1630. En 1630, la construction de la cathédrale est donc achevée, à l’exception du clocher. Monseigneur Ithier (1654-1672) , lorsqu’il prend possession de son siège, se préoccupe des finitions de la cathédrale. En 1655, il fait d'abord réaliser une place devant la cathédrale (partiellement détruite en 1692 au moment des travaux de fortifications). La construction du clocher, laissé inachevé à la hauteur du choeur, fut semble-t-il reprise la même année. On sait que deux maçons, Etienne Michel de Digne et Michel Remuzati d’Entrevaux, y travaillent en 1657. Le clocher est achevé en 1667 et en 1671 les cloches purent être posées. Le portail et les portes de la cathédrale sont également redevables à Monseigneur Ithier. C’est sans doute à l’occasion des travaux de fortifications de la ville entrepris en 1692 que fut construite la demi-tourelle, encastrée entre la cathédrale et le cloche. La question qui surgit à la fin du 17e siècle et au début du 18e siècle de savoir si l’église était à la fois cathédrale et église paroissiale, ne sera réellement résolue que par un arrêté du 6 nivôse an XI (27 décembre 1802) qui stipule que l’édifice jusque-là cathédrale, remplace définitivement l’église paroissiale Saint-Martin devenue trop exigüe et qui sera détruite un peu plus tard. On sait qu'en 1837 des réparations sont à effectuer à l’église. L’escalier d’accès à l’édifice fut refait en 1850 (date gravée sur deux des marches). La statue de la niche du portail date de 1886. En 1980-1981 et en 1986 sont effectués des travaux sur la voûte et la toiture : la voûte est renforcée et la toiture est refaite (charpente et couverture). Le clocher a été consolidé en 1987.
|
description
|
Intégrée aux fortifications depuis la fin du 17e siècle, l'église est située à l’extrémité orientale de la ville. En raison de la configuration du terrain, elle est légèrement orientée nord-est / sud-ouest. L’édifice longe les remparts. A l’abri d’un clocher qui ressemble à une tour de défense, sa hauteur diminue de la nef à la sacristie. Cette horizontalité est renforcée par les toitures à faible pente, soulignées par une génoise à triple rang. Le chevet est presque masqué par la sacristie, la demi-tourelle et le clocher. Les murs de la nef en moellons avec chaînage en pierre de taille sont renforcés par quatre légers contreforts en pierre de taille. Sur le mur nord-ouest, on remarque trois anciennes ouvertures qui ont été bouchées. Sur le mur sud-est qui domine le Var, les trois fenêtres de la nef en arc plein-cintre sont dépourvues de parement de pierre, elles sont uniquement maçonnées. Au-dessous, à mi-hauteur du mur, court un cordon de pierre qui se prolonge sur un des côtés du sanctuaire. La façade sud-ouest, recouverte d’un crépi moderne, est la seule à bénéficier d’un décor apporté par le portail classique en pierre de taille dont l’entablement est richement sculpté. Le portail est surmonté d’une niche puis d’un oculus. L’aspect fortifié de l’édifice est accentué par son clocher crénelé. Il s’agit d’une tour carrée en moellons aux angles de pierre de taille en grès et dont les étages supérieurs sont percés de baies en plein cintre avec parements de pierres taillées et soulignés chacun d’un cordon que l’on retrouve également sous les créneaux. A l'intérieur, le plan de l’édifice présente une nef unique prolongée par un sanctuaire pentagonal. Elle est composée de trois travées séparées par des doubleaux en arcs brisés. Chaque travée est voûtée sur croisée d’ogives à large méplat et cavets. Un cordon méplat sur doucine court à la naissance de la voûte et forme imposte sur les pilastres qui reçoivent les doubleaux et les nervures des ogives. La nef est éclairée au sud par trois fenêtres étroites en plein cintre et sur le pignon occidental par l’oculus. Le mur nord est aveugle. Le sanctuaire pentagonal est moins élevé que la nef. Il est voûté sur croisée d’ogives à sept branches dont quatre sont reçues par de fines colonnettes. Un arc triomphal brisé retombant sur des pilastres le sépare de la première travée de la nef. Le mur au-dessus a été percé d’un oculus. Une toute petite fenêtre en plein cintre a été percée dans le mur, à gauche de l’autel principal, près de l’une des colonnettes. Dans le prolongement du choeur se trouve la sacristie voûtée en berceau surbaissé avec, au-dessus, l’ancienne salle capitulaire. A gauche, en entrant dans l'édifice, une porte ouvre sur une petite salle basse voûtée d’arêtes servant d’assise au clocher. La demi-tourelle abrite l’escalier qui monte à la salle capitulaire ainsi qu’au clocher. Un escalier tournant maçonné mène à la tribune.
|
plan
|
plan allongé
|
étages
|
1 vaisseau
|
escaliers
|
escalier intérieur : escalier tournant, en maçonnerie
|
gros-oeuvre
|
moellon ; pierre (calcaire) ; tuf ; grès
|
couverture (type)
|
toit à longs pans
|
couverture (matériau)
|
ciment en couverture ; tuile creuse
|
couvrement
|
voûte d'ogives ; voûte en berceau brisé
|
décor
|
sculpture ; menuiserie ; peinture ; décor stuqué (étudié dans la base Palissy) ; vitrail (étudié dans la base Palissy) ; menuiserie (étudiée dans la base Palissy) ; sculpture (étudiée dans la base Palissy)
|
représentation
|
volute ; acanthe ; cartouche ; tête : ange ; armoiries ; agneau ; Vierge ; entrelacs ; ove ; quadrilobe ; croix ; étoile ; ange ; coeur ; colombe
|
|
L'entablement du portail est sculpté de volutes de feuilles d'acanthe et d'un cartouche. Son linteau est orné d'une tête d'ange ailé. Une statue de la Vierge orne la niche du portail. Doubleaux, nervures de la voûte (parsemée d'étoiles) et pilastres ont été décorés d’entrelacs d’oves, de filets, de quadrilobes où s’inscrivent des croix, en rouge, vert et or. Le mur au-dessus de l'arc triomphal est orné d'anges, d'une colombe avec un coeur et d'un agneau.
|
propriété
|
propriété de la commune
|
protection MH
|
1996/06/27 : classé MH
|
type d'étude
|
inventaire topographique
|
rédacteur(s)
|
Papin-Drastik Ivonne
|
référence
|
IA04000149
|
|
© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
|
enquête
|
2009
|
date versement
|
2010/05/05
|
date mise à jour
|
2011/07/22
|
service producteur
|
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
|
autre dossier
|
dossier de protection
|
|