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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Ancien poêle de la Tribu des bateliers
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localisation
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Alsace ; Bas-Rhin ; Strasbourg
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aire d'étude
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Strasbourg
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lieu-dit
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Krutenau
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adresse
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9 quai des Bateliers
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destinations successives
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banque ; logement
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dénomination
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immeuble ; siège de corporation
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époque de construction
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milieu 18e siècle ; milieu 19e siècle ; 3e quart 20e siècle
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auteur(s)
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Herrenschmidt Antoine (architecte) ; Hoenner Antoine (architecte) ; Lapparent Philippe de (architecte)
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historique
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Cette maison, dite "Zu dem Enckher" (Zu dem Anker, A l'Ancre), est citée comme le poêle de la corporation des bateliers, depuis la fin du 14e siècle jusqu'en 1791. Sur le plan-relief de 1725, l'ancien bâtiment compte 3 étages ; il est disposé perpendiculairement au quai, avec pignon vers ce dernier. Ce bâtiment fut reconstruit, à en juger par le dessin préparatoire du plan-relief de 1830/36. D'après ce document, le nouvel édifice comptait un rez-de-chaussée et un seul étage. Il atteignait la même hauteur que la maison voisine, à 3 étages. Vers le quai, le toit se terminait par une croupe avec une grande lucarne. La façade présente aussi cet aspect sur un dessin de Louis Schneegans. Un acte notarié de 1794 décrit ainsi l'intérieur : "le rez-de-chaussée consiste en une grande salle ayant une porte d'entrée donnant sur la rue avec trois croisées" (trois fenêtres donnaient sur la ruelle de l'Ancre) ; "le premier étage consiste de même en une grande salle dont trois croisées donnant sur le quai et trois sur la ruelle de l'Ancre". Quant au second étage, il "forme la toiture des bâtiments ; sur celui de devant, il n'y a qu'un grenier" (ce qui corrobore les indications des documents graphiques). Les mascarons, comparables à ceux du Palais Rohan (vers 1735), suggèrent une datation vers le milieu du 18e siècle. A propos du bâtiment de derrière, le texte de 1794 précise que son premier étage renfermait le "logement de l'ancien bedeau de la tribu" et "la salle des anciens chefs de ladite". Après la Révolution, un débit de boisson s'installe au rez-de-chaussée du bâtiment donnant sur le quai. Il porte le nom de Café Bader (1795, 1828), Café d'Amsterdam (1813, 1833), Au port d'Amsterdam (1846), Café Berneck (1852). En 1856/62, le croquis réalisé pour la mise à jour du plan relief montre déjà la façade avec le développement qu'elle a aujourd'hui, avec rez-de-chaussée et 3 étages carrés. Le 2e et le 3e étage sont donc le résultat d'un exhaussement, réalisé entre 1830/36 et 1856/62. Avec leurs sculptures, les balcons et la lucarne, ils constituent un pastiche de style néo-baroque ; la tourelle sommitale datait de ces mêmes travaux. Elle était ajourée d'une fenêtre géminée de caractère néo-roman. Au haut de la paroi s'étendait une frise d'arceaux sur consoles, évoquant l'architecture romane ou les châteaux-forts médiévaux. Les photographies réalisées avant démolition montrent que ce bâtiment était profond de 3 travées, comme l'indique la description de 1794. Un second bâtiment, à l'arrière, possédait une façade de 5 travées regardant vers l'impasse de l'Ancre. Cette construction en pan de bois conservait au 1er étage une fenêtre ancienne, à encadrement Renaissance. Les autres fenêtres, dont celles sur cour, dataient du 19e siècle. En 1911, le café porte la dénomination "Zum Büffel". Vers le milieu du 20e siècle, cet immeuble et les deux maisons voisines sont en mauvais état, si bien que leur reconstruction est envisagée. Le projet initial, dû à l'architecte Herrenschmidt, prévoit la démolition totale des n° 7, 8 et 9 pour les remplacer par une station-service, des garages et des logements. Le Service d'architecture de la Ville exprime son désaccord et exige que la façade du n° 9 soit conservée. Un rapport de 1970 mentionne, à propos de cet immeuble, "une partie en maçonnerie avec façade... de style 18e siècle" et en outre "une partie en pans de bois non apparents et remplissage en assez mauvais état d'entretien". La reconstruction est autorisée en janvier 1970 sous réserve de conserver la façade. Les plans définitifs sont dus à Antoine Herrenschmidt, Antoine Hoenner, Philippe de Lapparent, architectes ("A3 architecture", S.A.R.L.). Les travaux de démolition commencent en juin 1973. En octobre 1974, le gros oeuvre est achevé, mais non les aménagements intérieurs.
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description
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La façade sur le quai, en pierre de taille, à 4 travées d'ouvertures, compte un rez-de-chaussée et 3 étages. Les 2 travées centrales constituent un avant-corps en légère saillie, couronné par la grande lucarne à fronton. A ces 2 travées, le linteau de chaque fenêtre est orné d'un mascaron (tête masculine ou féminine). Ces portes-fenêtres donnent sur un balcon à grille en fer forgé. Les portes-fenêtres des deux travées latérales, sans ornementation sculptée, sont pourvues d'un balconnet non saillant. Au-dessus de la corniche, la lucarne, avec petites portes-fenêtres à balconnets, est encadrée de deux balustrades, qui masquent la naissance de la croupe du toit. A chaque extrémité de la façade se dresse un putto sculpté en ronde-bosse. L'un, à gauche, tient un filet et de sa dextre, deux poissons. Le second se détache d'un fond orné de feuilles (nénuphars ?), sans qu'on puisse déterminer son activité.
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étages
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rez-de-chaussée ; 3 étages carrés
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gros-oeuvre
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grès ; béton
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décor
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sculpture ; ferronnerie
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type d'étude
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inventaire préliminaire
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rédacteur(s)
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Parent Brigitte ; Meyer Jean-Philippe
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référence
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IA67010814
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© Inventaire général
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enquête
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2002
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date versement
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2013/01/19
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crédits photo
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Brunel, Pierre ; Haegel, Olivier - © Région Alsace - Inventaire général
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Contact service producteur
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service producteur
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Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31
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