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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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usine métallurgique, puis usine de pâte à papier Outhenin-Chalandre, puis fromagerie industrielle (cave d'affinage) de l'UCAFCO, actuellement magasin de commerce, usine de menuiserie et centrale hydroélectrique
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localisation
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Franche-Comté ; Haute-Saône ; Seveux
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aire d'étude
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Haute-Saône
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adresse
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1 Grande-Rue
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hydrographie
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Saône (dérivation de la)
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destinations successives
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centrale hydroélectrique ; magasin de commerce ; usine de menuiserie
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dénomination
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usine métallurgique ; usine de pâte à papier ; fromagerie industrielle
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; logement d'ouvriers ; logement ; pièce d'affinage ; bief de dérivation ; bâtiment d'eau ; bûcher
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époque de construction
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4e quart 17e siècle (détruit) ; 3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 3e quart 20e siècle
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année
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1876
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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L'usine métallurgique est construite en vertu de lettres patentes accordées à François René de Marmier le 23 août 1683. L'emplacement avait été occupé, peut-être dès le 15e siècle, par une forge et un haut fourneau, mais cet établissement métallurgique disparaît dans le courant du 16e siècle. Composée d'un haut fourneau et d'une forge, avec halle à charbon, magasin, logements et moulin, l'usine est affermée en 1686 à Jean Bruelle et Henriette Cornu pour 3400 livres par an. En 1788, l'usine produit 1000 milliers de fonte et 700 milliers de fer. La famille de Marmier reste propriétaire de la forge après la Révolution française. Elle demande en 1830 un titre légal pour son usine, en prévision des agrandissements qu'elle se propose de réaliser. L'établissement comprend à cette date un haut fourneau - qui produit 900 t de fonte par an-, une forge composée de trois feux d'affinerie produisant annuellement 500 t de fer, deux gros marteaux, un feu de martinet et un petit marteau, une soufflerie pour les feux et le martinet, et deux patouillets (lavoirs à charbon). Le projet d'ajouter "trois fours à réverbère dits à puddler, deux gros marteaux pour forger le fer et une soufflerie auxiliaire" n'aboutit pas. L'usine reste sans activité entre 1839 et 1849. L'ordonnance royale du 8 février 1850 autorise le marquis de Marmier à maintenir en activité son usine à fer composée d'un haut fourneau, de deux patouillets et d'un moulin. En 1859, l'usine produit, à partir des 280 t de fonte du haut fourneau, 215 t de "fers fins de Comté" et consomme 1500 m3 de charbon de bois. Le haut fourneau cesse son activité vers 1875, aussitôt acheté par la papeterie Outhenin-Chalandre Fils et Cie, établie dans le village voisin de Savoyeux (étudiée IA70000351). Le 24 août 1877, cette société est autorisée à établir une fabrique de pâte à papier sur le site du haut fourneau. Un nouveau bâtiment d'eau est édifié dès 1876, et des ateliers de fabrication sont construits sur la rive droite du bief de dérivation. La halle à charbon orientale est convertie en logement ouvrier. L'usine se spécialise dans la fabrication de pâtes fines à la soude, utilisant le bois blanc et la paille de blé. Elle serait la première à produire en France, dès 1884, de la pâte à base d'alfa. La matrice cadastrale signale un agrandissement de l'usine et diverses constructions (chantier, hangar et logements ouvriers) entre 1890 et 1892. En 1900, la production quotidienne permet de fabriquer 12 à 15 t de papier. Elle atteint 300 à 400 t de pâte à papier en 1918. L'usine de pâte à papier ferme ses portes en juillet 1931. A l'exception de la centrale hydroélectrique qui est exploitée par un particulier, les bâtiments sont progressivement cédés, à partir de 1948, à l'Union des Caves Coopératives d'Affinage de Fromages de Haute-Saône, puis l'Union Coopérative d'affinage de Franche-Comté (UCAFCO). Des pièces d'affinage sont construites à l'ouest dans les années 1970. La cheminée a été abattue vers 1981. La société d'affinage, reprise par le groupe Entremont, quitte les lieux vers 2003. Outre la centrale hydroélectrique, les bâtiments sont occupés par une fabrique de palettes et un magasin d'artisanat. En1859, le feu d'affinerie, le marteau d'étirage et la machine soufflante sont actionnés par deux roues hydrauliques, établies en 1850. Le décret de réglementation du 16 juillet 1863 autorise le sieur de Marmier à rétablir le feu de forge. En 1900, l'énergie motrice est assurée par une machine à vapeur et une turbine. En 1918, l'usine dispose d'une puissance hydraulique de 90 ch. En 1938, les turbines (de la centrale hydroélectrique ?) développent une puissance de 200 ch. L'usine de pâte à papier emploie 128 hommes, 7 femmes et 2 enfants en 1893, et 140 personnes en 1914.
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description
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Quoique modifiés, les ateliers de fabrication de l'usine de pâte à papier sont construits en moellon de calcaire enduit, à un étage carré, couverts de toit à longs pans en ciment amiante. Les façades sont ajourées de larges ouvertures à arc segmentaire en brique, dont beaucoup ont été occultées lors de la conversion en pièces d'affinage. Le bâtiment d'eau, actuelle centrale hydroélectrique, possède un étage de soubassement en pierre de taille calcaire, avec étage carré et étage en surcroît construits en brique, le tout couvert d'un toit à deux pans en tuile mécanique. Un massif en pierre de taille, juché au sommet du pignon de la façade sud, porte la date 1876. Il supportait autrefois un clocheton. Le bâtiment du haut fourneau, aujourd'hui privé de ses installations, est construit en moellon de calcaire, couvert d'un toit à longs pans, demi-croupes, tuile plate et tuile mécanique. Ses pignons nord et sud sont ajourés de trois baies semi-circulaires alignées à la base des versants. Les deux logements ouvriers, délimitant le site industriel à l'est et au sud-est, sont à un étage carré, construits en moellon de calcaire enduit, et couverts de toits à longs pans et tuile mécanique. Le logement oriental - ancienne halle à charbon reconvertie -, est rehaussé de deux étages dans sa partie sud. Le logement du régisseur, jusqu'à sa transformation vers 1990, portait la date 1852.
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étages
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1 étage carré ; étage en surcroît ; étage de soubassement
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gros-oeuvre
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calcaire ; moellon ; pierre de taille ; enduit ; brique
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couverture (type)
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toit à longs pans ; demi-croupe ; toit à deux pans
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couverture (matériau)
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tuile mécanique ; tuile plate ; ciment amiante en couverture
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Favereaux Raphaël
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référence
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IA70000351
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© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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enquête
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2008
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date versement
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2010/03/11
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date mise à jour
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2011/05/02
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crédits photo
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Mongreville, Jérôme - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2009
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dossier en ligne
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service producteur
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Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.63.64.20.00
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