|
|
Inventaire général du patrimoine culturel
|
édifice / site
|
abri sous roche, dit grotte de Rochecourbière
|
localisation
|
Rhône-Alpes ; Drôme ; Grignan
|
aire d'étude
|
Grignan
|
lieu-dit
|
Grotte de Rochecourbière
|
dénomination
|
abri sous roche
|
parties non étudiées
|
fontaine ; escalier indépendant
|
jardin
|
bosquet
|
époque de construction
|
Préhistoire ; 2e moitié 17e siècle
|
siècle détail
|
2e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
|
année
|
1837
|
auteur(s)
|
maître d'oeuvre inconnu
|
personnalité(s)
|
Sévigné, Marie de Rabutin-Chantal, marquise de (personnage célèbre) ; Salamon, baron Joseph-Etienne (donateur)
|
historique
|
Le site naturel de Rochecourbière, formé à une époque de la Préhistoire que seuls les spécialistes de géologie peuvent déterminer, faisait partie des possessions des seigneurs de Grignan : la "garenne de Rochecourbière" est recensée dans les biens seigneuriaux en 1789. Sur le site, il existait un étang, cité en 1562, et disparu (asséché ?) depuis. Le lieu a été aménagé dans la 2de moitié du 17e siècle par Joseph Adhémar, chevalier de Grignan et frère du comte François-Adhémar de Grignan, gendre de Madame de Sévigné. A cette époque, des pique-nique y étaient organisés, ainsi que de grands soupers et des fêtes. Promenade favorite de la marquise de Sévigné lors de ses séjours à Grignan, la grotte de Rochecourbière, qu'elle qualifie de "lieu enchanté", lui doit sa célébrité : elle allait s'y recueillir et y écrire, et la cite à maintes reprises dans ses lettres. On ne connaît pas les aménagements de l'époque en cet endroit, seulement que le sol avait sans doute été aplani, qu'il y avait un figuier, une source, une table de pierre, des murets ou des bancs. Les biens des Castellane-Adhémar passés aux du Muy en 1732, puis saisis à la Révolution, leur furent par la suite partiellement rendus. Sur la carte de Cassini (2e moitié du 18e siècle) , le site est intitulé "Belvédaire". Le général Joseph-Etienne Salamon, baron d'Empire et maire de Grignan de 1830 à 1837, achète la grotte de Rochecourbière au dernier héritier des du Muy, la fait restaurer, puis en fait don à la commune le 29 novembre 1837. C'est probablement à cette époque qu'ont été aménagés la fontaine en rocaille et les escaliers isolés, et refaite la table de pierre et ses bancs. Une plaque apposée sur la paroi indique : "La grotte de Rochecourbière/ a été donnée à la commune de Grignan/ par/ M. le baron Salamon/ le 29 novembre 1837./ A/ M. le baron Salamon/ la commune reconnaissante". Le site a été classé le 28 décembre 1938. De nouveaux aménagements paysagers ont été réalisés en 1989, dans le cadre des villages fleuris. Depuis, des équipes de bénévoles nettoient régulièrement le lieu, où des pièces de théâtre sont jouées en été.
|
description
|
Le site de Rochecourbière est situé à moins d'un km au sud-ouest du village. Il est constitué d'une falaise calcaire (roche très friable, appelée localement "saffre") surplombant un terrain plat et boisé (ancien étang asséché ?). Au pied de la falaise, à 5 m de hauteur environ, le rocher en surplomb forme un abri sous roche (la "grotte") , duquel tombent les eaux d'une source, recueillies dans la vasque d'une fontaine ; une marche hémicirculaire porte la vasque de cette fontaine adossée, à buffet d'eau en rocaille recouvert de mousse (h. totale 1, 90 m). Au devant, le sol, surélevé, est aplani et des murets construits en moellon de calcaire délimitent un espace assez vaste (environ 20 x 10 m) formant un hémicycle ; sur cette plate-forme, à gauche, un large degré entre deux bancs de pierre permet de racheter la dénivellation. Des murets bordent les sentiers qui partent de la grotte. Celui de droite conduit à un espace où est placée une table ovale en pierre et de petits bancs de pierre. Au-dessous de la grotte, sont aménagées deux rampes d'accès donnant sur un chemin qui longe la falaise ; à ce niveau est construit un escalier en équerre à marches en pierre, bordé de murs ; contre celui de gauche est adossée une petite fontaine. L'ensemble du site s'inscrit dans un milieu végétal composé de chênes blancs (trois) , de quatre jeunes figuiers poussant dans la voûte, comme les fougères d'eau, de chênes verts, de buis, et de lierre. Le terrain en contrebas, à l'ouest, est aménagé aujourd'hui en parking.
|
escaliers
|
escalier isolé : escalier en équerre, en maçonnerie ; escalier isolé : escalier droit, en maçonnerie
|
couverture (matériau)
|
calcaire en couverture
|
propriété
|
propriété de la commune
|
|
Site classé par arrêté ministériel du 28/12/1938, parcelles 721 et 722 section D du cadastre de 1836.
|
site protégé
|
site classé
|
type d'étude
|
inventaire topographique
|
rédacteur(s)
|
Jourdan Geneviève
|
référence
|
IA26000278
|
|
© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
|
enquête
|
2002
|
date versement
|
2010/04/14
|
|
|
|
Contact service producteur
|
service producteur
|
Conseil régional de Rhône-Alpes - Service chargé de l'inventaire 6, Quai Saint-Vincent - 69001 Lyon - 04.72.00.43.70
|
|