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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Moulin à blé, puis minoterie dite Moulins de Laubardemont ; huilerie Calvé-Delft ; usine de produits pour l'alimentation animale ; actuellement usine de menuiserie (fabrique de caisses) Laubardemont S.A.
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localisation
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Aquitaine ; Gironde ; Sablons
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aire d'étude
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Gironde
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lieu-dit
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Laubardemont
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hydrographie
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l'Isle
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destinations successives
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usine de menuiserie
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dénomination
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moulin à blé ; minoterie ; huilerie ; usine de produits pour l'alimentation animale
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; magasin industriel ; bureau d'entreprise ; logement patronal ; silo ; pont-bascule ; quai ; barrage
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éléments remarquables
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atelier de fabrication ; logement patronal
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époque de construction
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1er quart 17e siècle ; 4e quart 17e siècle ; 3e quart 18e siècle ; 4e quart 18e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
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année
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1772 ; 1788
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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personnalité(s)
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Rose Frères H. et G. (appareil de meunerie)
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historique
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Reconstruction, au début du 17e siècle, d'un moulin à blé bâti en 1466 au confluent de l'Isle et de la Dronne. Il appartient, avec le château, à la famille de Laubardemont. C'est en 1691, que sous l'impulsion du baron de Sales ce moulin est transformé en une grande minoterie. Successivement en 1772 puis en 1788, des agrandissements prestigieux sont effectués. La farine produite est livrée à Bordeaux et dans toute la région du Médoc. Après la Révolution, le domaine, vendu à M. Chaumel, conserve toute son importance. En 1868, la capacité d'écrasement est portée à 400 hl de blé par jour. La minoterie est dotée de hausses système Thénard, facilitant l'abattage rapide en cas de crues de la rivière. Vers 1880, la Sté industrielle de Bordeaux rachète l'usine. A cette époque, l'ingénieur Prenez introduit le procédé de la mouture à la hongroise. Cette innovation (remplacement des meules en pierre par des cylindres en acier) nécessite de réaménager des bâtiments qui doivent être conçus sur plusieurs niveaux (3 étages construits sur cave) et pouvoir abriter des appareils fonctionnant en batteries. La production, qui atteignait déjà 20 000 quintaux de farine par jour, est portée à 80 000 quintaux, après la modernisation des installations. Les farines sont conditionnées en " balles " et expédiées en France ou étuvées et mises en barils pour celles destinées à l'Outre-Mer. Cette usine est alors l'une des plus importantes du Sud-Ouest. Après un grave incendie, la minoterie est mise en liquidation en 1893. Les bâtiments sont alors réutilisés par la Sté Calvé pour y transplanter une importante huilerie qu'elle possède à Abzac depuis 1866, mais où elle ne peut s'étendre. Des ateliers, des élévateurs et des silos sont construits pour traiter les arachides en provenance du Sénégal. Des voies Decauville permettent la circulation de wagonnets dans tout le site industriel. Les graines arrivent, depuis Bordeaux, par bateaux. L'entreprise, devenue Calvé-Delft depuis 1897, possède 22 gabares et 2 remorqueurs. En 1902, un nouveau bâtiment abrite les machines à vapeur. En 1934, 250 tonnes de graines sont traitées journellement et transformées en huiles alimentaires. A partir de 1955, l'usine est reconvertie en fabrique d'aliments pour le bétail et l'aviculture et l'huilerie est transférée à Bordeaux. Quelques ateliers et silos sont édifiés. Cette fabrication cessera en 1979. Depuis 1981, la S.A. Laubardemont a installé une fabrique de caisses en bois, pour le vin, mais les bâtiments de l'ancienne minoterie sont désaffectés et menacés. 1691 : 5 paires de meules à farine et 2 foulons. 1788 : 10 paires de meules. 1868 : 9 rouets et 1 turbine, fournissant une puissance de 220 ch, entraînent 12 paires de meules. 1884 : appareils de nettoyage du blé installés par H. et G. Rose Frères de Poissy et cylindres Brault-Teisset-Gillet ; force hydraulique de 200 ch dont la moitié est fournie par 1 turbine Fontaine, 1 machine à vapeur (horizontale, système Compound) de 200 ch, des Ateliers Thomas Powel de Rouen et 1 locomobile de 16 ch. 1902 : nouvelle machine à vapeur de 400 ch et pont-bascule Testut, B. Trayvou (59). Une cinquantaine d'ouvriers travaillent à la minoterie en1795 et 40 en 1882. 550 ouvriers en 1934 à l'huilerie et 200 en 1953. 1960 : 100 employés.
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description
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Site industriel desservi par voie navigable. Atelier de fabrication et magasin industriel en pierre avec 2 étages carrés et 1 étage en surcroît, toit à longs pans en tuile creuse, baies en plein-cintre et en arc segmentaire. Logement patronal dans le château : corps central en retrait, élévation ordonnancée à 6 travées avec 1 étage carré et 1 étage de comble en pierre et toit à longs pans en tuile plate, 2 pavillons latéraux à 2 étages carrés avec toit en pavillon en ardoise. Bureau avec 1 étage carré en pierre et toit à longs pans et croupe en tuile plate. Divers ateliers en pierre avec sheds en tuile mécanique, partie avec lanterneau et oculus, partie en pan de fer et brique couverte en tuile mécanique ou en ciment amiante. Silos en béton. Surface du site en m2 : 140000 ; surface bâtie en m2 : 14000.
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élévation
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élévation ordonnancée
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étages
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2 étages carrés ; étage en surcroît
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gros-oeuvre
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calcaire ; pierre ; brique ; métal ; pan de fer ; béton
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couverture (type)
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toit à longs pans ; croupe ; toit en pavillon ; shed ; lanterneau
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couverture (matériau)
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tuile creuse ; tuile plate ; tuile mécanique ; ardoise ; ciment amiante en couverture
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typologie
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arc plein-cintre ; arc segmentaire ; oculus ; baie rectangulaire
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état
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menacé
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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repérage du patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Kabouche Marie
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référence
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IA00135769
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© Inventaire général
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enquête
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1993
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date versement
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1997/01/10
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date mise à jour
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2011/07/26
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional d'Aquitaine - Service chargé de l'inventaire 54, rue Magendie 33077 Bordeaux Cedex - 05.57.95.02.02
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