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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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jardin public de Compans Caffarelli
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localisation
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Midi-Pyrénées ; Haute-Garonne ; Toulouse
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aire d'étude
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Toulouse
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adresse
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boulevard Lascrosses
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dénomination
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jardin public
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parties non étudiées
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butte artificielle ; bassin ; lac de jardin ; pont de jardin ; fabrique de jardin ; bassin ; pièce d'eau ; allée ; avenue de jardin
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jardin
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arbre isolé ; groupe d'arbres ; corbeille de jardin ; rocaille de jardin ; topiaire ; bosquet ; quinconce
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époque de construction
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4e quart 20e siècle
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année
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1982
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auteur(s)
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Baudis Pierre (auteur commanditaire)
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historique
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Le jardin public Compans-Caffarelli fut créé à partir de 1982 sur une partie de l'assiette de deux anciennes casernes d'artillerie Compans et Cafarelli, édifiées au milieu du 19e siècle et démolies entre 1981 et 1983. Un seul bâtiment en fut conservé pour être intégré dans la nouvelle composition. Le nouveau jardin a été inscrit à l'intérieur de la zone d'aménagement concerté (ZAC) de Compans-Caffarelli, d'une superficie de 19 ha, dont le projet avait été formé dès 1972 et fut mis en oeuvre à partir de 1981. Dans ce programme immobilier qui comrenait la création de bureaux, de parkings et de logements résidentiels, l'une des contraintes imposées était précisément d'ouvrir l'ensemble immobilier sur le jardin. Le jardin fut réalisé par le Service des Jardins et Espaces Verts de la Ville de Toulouse qui s'inspira fortement des dessins fournis pour le concours par le bureau d'architectes Arc-Grezy, notamment pour la création de l'axe est-ouest. Il reçut en 1993 le Grand Prix national lors du concours des Villes et Villages fleuris. Deux éléments du jardin manifestent l'engouement de la période pour l'exotisme et le voyage : le jardin hispanique d'une part, conçu en 1981 pour commémorer le jumelage de la ville de Toulouse avec la ville d'Elche en Espagne, et le jardin japonais d'autre part, conçu en 1981 également pour répondre à un voeu de Pierre Baudis qui en avait ramené le goût par ses voyages, notamment à Dublin. Ce jardin a été planifié par le service des Jardins et Espaces Verts de la Mairie de Toulouse sur le modèle des jardins de Tokyo et réalisé par l'entreprise toulousaine Les Espaces Verts du Languedoc. Il est du type Tsukiyama, c'est-à-dire composé de colline artificielles autour d'un plan d'eau central. Il comprend un jardin minéral (jardin sec ou Zen dit encore Kare-san-sui), troisième base de l'art des jardins japonais. La structure intérieure du pavillon de thé s'inspire de certains éléments du Palais de Katsura, édifé au 17e siècle au sud-ouest de Tokyo. Quelques éléments de statuaire ponctuent l'ensemble du jardin public, y compris du jardin japonais.
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description
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Situé entre le boulevard Lascrosses au sud et le boulevard Marquette au nord, d'une surface de 10 ha environ, le jardin Compans-Caffarelli présente un plan rectangulaire très allongé. Il comporte deux grands espaces dégagés : le premier, au sud, à proximité du boulevard Lascrosses et le deuxième, au nord, autour du "lac". La première partie du jardin, d'esprit conventionnel, s'organise autour d'une vaste corbeille fleurie intitulée "forum" et de part et d'autre d'une large allée d'axe qui relie l'ancienne Place d'Armes des casernes (aujourd'hui Place de l'Europe) au Palais des Congrès Pierre Baudis. Des levées de terre isolent cet espace du boulevard au sud ainsi que des abords de l'ensemble résidentiel à l'est. Un système d'allées secondaires de plan hélicoïdal permet de desservir les différentes scènes paysagères créées en périphérie : le marécage aux bouleaux, le jardin hispanique aux palmiers, la colline boisée aux platanes, récupérés de l'ancien site militaire. La deuxième partie du jardin est constituée par une vaste pièce d'eau appelée "le lac", alimentée par pompage par le Canal du Midi limitrophe au nord. Bordée de bambous mais aussi de feuillus (chênes des marais, tilleuls, peupliers blancs ou gris, copalmes, érables), elle évoque un paysage naturel. Entre ces deux larges espaces, se situe une zone à la topographie accidentée, protégée par un bras de canal d'où s'élève un dragon monumental en fer rouillé, insolite, évocation d'une mythologie extrême-orientale. Ce relief préserve le caractère intimiste d'un jardin japonais de 7000 m2, enclos dans un mur de clôture. L'entrée, depuis le lac, est symbolisée par un Torii (portique peint en rouge). Le coeur du jardin est concrétisé par la pièce d'eau centrale que franchit un ponceau en bois rouge vermillon. La pièce d'eau est bordée par le pavillon de thé en bois de cèdre rouge, où une série de panneaux coulissants délimitent des espaces ouverts pour la contemplation sur le jardin, notamment sur le Kare-san-sui ou mer de sable (jardin Zen). L'aménagement du jardin fait appel à toute la symbolique orientale (îles Tortue et Grue, Mont Shumisen, Pierre des trois saints, cascade sèche...) et à l'art de mettre en scène des morceaux de paysages. Les nombreux rochers présents dans la pièce d'eau, les "pas japonais", sont en granite extrait du Sidobre. Parmi les végétaux en place, un bon nombre sont originaires d'Extrême-Orient : cognassiers, paulownias, sophoras, cerisiers à fleurs, rhododendrons... Les épicéas, fusains, génévriers, font l'objet de taille spécifique : taille libre pour favoriser le graphisme des sujets, ou compacte pour les buissons, taille "en plateaux", "en nuages", "en moutonnement"...
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plan
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jardin mixte
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élévation
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jardin de niveau ; jardin accidenté
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gros-oeuvre
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brique ; maçonnerie ; enduit ; bois
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couverture (type)
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toit polygonal
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couverture (matériau)
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tuile creuse ; tuile plate
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décor
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sculpture
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représentation
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figure mythologique ; portrait ; lampe
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figure myhtologique : dragon ; portrait : la Dame d'Elche ; portrait : Taïsen Deshimarii ; portrait : Carlos Gardel ; lampe : lanterne
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typologie
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jardin japonais ; jardin accessible
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propriété
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propriété de la commune
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visite
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ouvert au public
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type d'étude
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jardins remarquables
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rédacteur(s)
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Fournier Claire
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référence
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IA31010091
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© Inventaire général Région Midi-Pyrénées
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enquête
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1992
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date versement
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2003/07/07
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date mise à jour
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2016/08/24
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dossier en ligne
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