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Réponse n° 1276

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site Moulin à blé ; puis usine de matériel optique (atelier de frottage de verre et de matériel photocinématographique) Derogy-Wallet, actuellement logement
localisation Picardie ; Oise ; Sully
aire d'étude Oise
lieu-dit le Moulin
hydrographie le Thérain
destinations successives logement
dénomination moulin à blé ; usine de verres optiques ; usine de matériel photocinématographique
parties non étudiées atelier de fabrication ; bief de dérivation
époque de construction 3e quart 19e siècle
année 1858
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique C'est à l´emplacement d´un ancien moulin à blé, existant en 1757 sur les bords du Thérain, et ayant appartenu au comte de Gaillon, que Pascal Wallet et Eloi Pascal Derogy, qui possédaient chacun un petit atelier dans la commune d'Ernemont, installent leur usine de verres optiques à Sully vers 1825. Rapidement, l'entreprise acquiert une grande réputation, qui tient à la spécialisation des deux industriels. Wallet travaille à la préparation des verres pour télescopes et verres de grandes dimensions, tandis que Derogy est spécialisé dans les verres périscopiques et verres peu bombés de lunettes. Leur usine est réglementée en 1843 et continue de se développer. En 1857, les bâtiments ne semblent plus adaptés et de nouvelles constructions sont envisagées. L'année suivante, l'ancien moulin est détruit pour laisser place à un atelier moderne fonctionnant à l'aide d'une turbine hydraulique de 17 ch. Parallèlement, le lit de la rivière est relevé afin de provoquer une chute de 2 m de haut, nécessaire à l´alimentation de la turbine. A la fin du 19e siècle, les bâtiments de l´usine, dont la production initiale avait été complétée par celle des appareils photographiques, se composent d´une menuiserie destinée à la fabrication des appareils photographiques en bois et d´une forge destinée à l´entretien des machines. L´atelier d´ébauchage et de surfaçage des verres occupait le rez-de-chaussée du bâtiment principal. Au-dessus se développaient les bureaux du contremaître et du directeur, ainsi qu'un espace réservé à une chambre noire, faisant office de laboratoire de photographie. La Première Guerre mondiale porte un coup fatal à cette entreprise. Repris par Jean Rousseau vers 1920, l´établissement passe en 1940 entre les mains d´Henri Chrétien, de l´Institut d´Optique, qui décide quelques années après d´arrêter la production de l'usine. Officiellement, l'activité est arrêtée en 1954. Le matériel est alors ferraillé et les bâtiments sont rachetés pour l'entreprise LTR (Les Techniciens Réunis) , spécialisée dans la fabrication de portes automatiques coulissantes. Par mesure de sécurité, les quatre grands fours à verre qui, selon la tradition orale, avaient été construits à la fin du 19e siècle, sont détruits en 1980. Depuis 2001, l'ancien atelier de fabrication a été remanié pour être converti en logements locatifs. Le moulin à blé était équipé de deux roues hydrauliques verticales. En 1858, l´usine d´optique installée dans de nouveaux bâtiments, fonctionne grâce à une turbine de 17 ch. A la fin du 19e siècle elle était couplée à une machine à vapeur, remplacée en 1914 par un moteur à gaz pauvre. Cette dernière était destinée à assurer la production d´énergie nécessaire pendant la période d´étiage de la rivière. Les quatre fours de cuisson en pierre réfractaire de Saint-Samson-la-Poterie, qui ont fonctionné jusqu´à la fin du 19e siècle ont été démonté en 1980. De source orale, ils ne semblent cependant avoir jamais été utilisés pleinement, dans la mesure où, rapidement, le choix s'était orientée vers l'achat de plaques de verre et de lentilles moulées provenant directement des grandes verreries. C´est à l'usine de Sully qu´a été mis au point le mécanoptique, machine mue par une roue à bras qui effectuait le polissage des verres en semi-automatique, à une époque où les autres ateliers réalisaient encore cette opération à la main. L'entreprise Derogy s'est régulièrement distingué en obtenant quatre médailles d´or aux Exposition Universelles. Durant le 19e siècle, une centaine de personnes travaillaient à l´usine Derogy. En 1912, on compte 70 à 80 ouvriers et une trentaine en 1932. Après la Seconde Guerre mondiale, l´usine n´emploie plus que 17 ouvriers, puis une dizaine en 1950 pour finir à 2 en 1954.
description Implantée à l´extérieur du village, le long du Thérain qui borde la parcelle rectangulaire sur trois côtés, l´usine couvre 4 ha de superficie. Elle se compose d'un grand bâtiment en brique à un étage carré et un étage de comble. L'ensemble est couvert d´un toit en ardoise, à longs pans et croupes sur les pignons. Un bandeau mouluré en brique sépare les deux niveaux d´élévation. Deux parties sont nettement identifiables par la taille des ouvertures ; l´une pour les ateliers éclairées à chaque niveaux de trois grandes baies rectangulaires, l´autre pour les bureaux et les logements de fonction. Au nord-ouest, le long de la rivière étaient établis la salle des machines, la forge, les quatre fours à verre, ainsi qu´un petit four à pain. Au sud-ouest, le bâtiment en pan de bois et brique abritait la menuiserie et le magasin de stockage des vieilles machines. Enfin, à droite de l´entrée de l´usine se trouvait le logement patronal, dit des patrons de Paris.
élévation élévation à travées
étages 1 étage carré ; étage de comble
gros-oeuvre brique
couverture (type) toit à longs pans ; croupe
couverture (matériau) ardoise
état établissement industriel désaffecté ; restauré
propriété propriété privée
type d'étude patrimoine industriel
rédacteur(s) Fournier Bertrand
référence IA60001593
  © Inventaire général ; © AGIR-Pic
enquête 2003
date versement 2004/09/21
date mise à jour 2005/01/10
crédits photo Lefébure, Thierry - © Inventaire général, ADAGP
 
Contact service producteur
service producteur Conseil régional de Picardie - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel
88, rue Gaulthier de Rumilly 80000 Amiens - 03.22.97.16.57
 
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Requête ((moulin à farine) :DENO )
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