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Inventaire général du patrimoine culturel ; Label XXe
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édifice / site
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observatoire volcanologique et sismique du Morne des Cadets
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localisation
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Martinique ; Fonds-Saint-Denis
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aire d'étude
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Martinique nord
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lieu-dit
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Morne des Cadets
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adresse
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V.C. 3, dite de l'observatoire du Morne des Cadets
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dénomination
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observatoire
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parties non étudiées
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garage ; maison ; remise
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époque de construction
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2e quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle
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année
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1935 ; 2001
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auteur(s)
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Brossier Georges (?, ingénieur) ; Nouel Jérôme (architecte)
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historique
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La commune de Fonds-Saint-Denis, qui est située à proximité de Saint-Pierre, est classée en zone dangereuse. La nuée ardente de mai 1902 ne s'est arrêtée qu'à 300 mètres de l'agglomération. A la suite de cette éruption, le professeur Lacroix, inventeur de la vulcanologie moderne, s'installe dans des conditions rudimentaires, sur le terrain Moustin du Morne des Cadets. Il ne dispose alors que d'une case équipée de quelques appareils de mesures géodésiques. Une surveillance continue s'organise, le volcan est observé jour et nuit. En 1912, une casemate bétonnée et deux petits bâtiments sont construits au Morne des Cadets pour loger le personnel et installer des instruments sismiques et météorologique. Le bâtiment est petit à petit délaissé, mais une seconde éruption en 1929 rappelle la nécessité d'un outil d'observation. La surveillance devient désormais très stricte et nécessite la construction d'un nouvel observatoire chargé de la recherche et du contrôle des données volcanologiques et sismiques. L'observatoire du Morne des Cadets est construit dans le cadre du programme public décidé en 1932 à la suite de cette seconde éruption. Cette construction fait partie d'un ensemble ambitieux d'"observatoire de physique du globe" qui associe des moyens d'observation pour la prévision météorologique et la prévention des cyclones. Ces derniers sont actuellement installés à Fort-de-France, dans l'enceinte du fort Desaix. L'état acquiert le Morne Moustin et établit le centre en face des premières installations du Professeur Lacroix. M. Wulffleff, architecte parisien, est dans un premier temps chargé de la réalisation des plans mais c'est le service des travaux publics qui signe la conception de l'édifice, probablement l'ingénieur Brossier. Louis Caillat qui revendiquait la paternité de cet oeuvre n'est sans doute que l'architecte d'exécution. Les installations sont réalisées par les entreprises Dormoy et De Selves et livrées en avril et juillet 1935. Les matériaux et tout le matériel sont amenés à l'aide d'un téléphérique monte-charge construit depuis la route en contrebas. L'observatoire abrite les instruments les plus perfectionnés et particulièrement un sismographe monumental toujours en place, installé dans un bâtiment annexe semi-enterré. Cet appareil de 20 tonnes est fabriqué par l'entreprise Quevrain-Picard, il est toujours en état de fonctionner même s'il a été remplacé par des instruments plus fonctionnels. Dépendant jusqu'en 1947 des services de la météorologie nationale, l'établissement relève depuis de l'Institut de physique du globe, à Paris. Le financement est assuré par l'état pour la partie scientifique, par le département pour une partie de l'équipement et le fonctionnement non-scientifique. La surveillance du volcan et la détection de séismes s'effectuent nuit et jour. L'appareillage de qualité s'est modernisé au fil des années. A la tête de la station, il y a un directeur nommé pour une durée de trois à quatre ans et six employés. Des données météorologiques, relevées à Fonds-Saint-Denis, sont envoyées en fin de mois à Fort-de-France, à Desaix, où sont opérés les calculs. Le directeur dispose d'une maison sur le Morne des Cadets construite en 1959. En 1990, le cabinet d'architecture et d'urbanisme C.A.R.U.A. est chargé de l'aménagement général du site de l'observatoire. Mais ce n'est qu'en 2001 que le projet voit le jour : l'architecte Jérôme Nouel construit un hall d'exposition, non exploité à ce jour, et un escalier pédagogique qui le relie à l'observatoire. Aujourd'hui l'édifice pose des problèmes de conservation et pourrait être remplacé par une structure mieux adaptée aux besoins des scientifiques.
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description
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Le bâtiment principal comporte deux corps de bâtiments. Le premier est de plan rectangulaire. Il comprend un sous-sol, un rez-de-chaussée et un étage au-dessus duquel s'élève une tour à deux niveaux. Le rez-de-chaussée est accessible au sud par un escalier extérieur et un porche hors-oeuvre. A l'intérieur, un grand hall central, sur double hauteur, distribue des salles, un secrétariat, une salle informatique et une salle de réunion au rez-de-chaussée, des bureaux et des chambres à l'étage. Deux portes symétriques donnent accès sur l'élévation nord à deux petites terrasses. L'une d'elles mène au bureau de la directrice, ancienne salle d'observation. De là on accède par une échelle à une tour de deux niveaux. A l'est, le second corps de bâtiment, de plan circulaire, est composé de deux niveaux semi-enterrés, il est relié au premier corps par une galerie souterraine. Il renferme un imposant sismographe de 20 tonnes.
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plan
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plan rectangulaire régulier
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étages
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étage de soubassement ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré
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escaliers
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escalier intérieur : escalier droit ; en maçonnerie
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gros-oeuvre
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béton armé
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couverture (type)
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terrasse
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couverture (matériau)
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béton en couverture
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propriété
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propriété du département
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type d'étude
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inventaire topographique ; label XXe
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rédacteur(s)
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Christophe Denise ; Bouin Yohann
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référence
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IA97200112
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© Inventaire général
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enquête
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2003
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date versement
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2006/01/03
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date mise à jour
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2009/09/11
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service producteur
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Conseil régional de Martinique - Service chargé de l'Inventaire 54, rue Professeur Raymond Garcin 97200 Fort-de-France - 05.96.63.18.61
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