|
|
Inventaire général du patrimoine culturel
|
édifice / site
|
batterie de Saint-Charles, puis batterie du Morne d'Orange
|
localisation
|
Martinique ; Saint-Pierre
|
aire d'étude
|
Martinique nord
|
lieu-dit
|
Morne d'Orange
|
dénomination
|
batterie d'artillerie
|
époque de construction
|
milieu 18e siècle
|
année
|
1759
|
auteur(s)
|
maître d'oeuvre inconnu
|
historique
|
Le Morne d'Orange marque la limite sud de la ville de Saint-Pierre. Du Tertre écrit : "Dans le dernier quart du 17e siècle, des fortifications militaires y furent construites pour pallier les inconvénients des batteries de plage qui faisaient face en première ligne aux bateaux français, mouillant le long du rivage, comme l'avait particulièrement illustré la bataille navale du 29 juin au 7 juillet 1667 contre une flotte anglaise". Il semble que ce soit le Général de Beauharnais qui ait pris la décision de construire la batterie du Morne d'Orange en 1759. Ce choix est fait alors que les tentatives de conquête de l'île par les anglais se manifestent en janvier 1759 avec notamment la bataille du Morne-Tartenson à Fort-Royal et retraite des Anglais qui se rabattent en Guadeloupe. La batterie du Morne d'Orange fut au départ nommée batterie de Saint-Charles. En effet, il s'agissait au départ du déplacement de l'ancienne batterie Saint-Charles. Le nom de batterie du Morne-d'Orange sera donc postérieur à sa construction. Serge Veuve indique que "Un rapport de 1788 la désigne sous le nom de Redoute Ste Marthe et la trouve "très bien placée pour la défense de la rade ; il convient de l'équiper "avec trois mortiers de 12 pouces". En 1817, M. Guérin, directeur d'artillerie la désigne toujours sous le même nom. Un rapport de 1842 conseille de l'abandonner car sa situation géographique paraît trop élevée. Elle a pu être abandonnée durant le 4e quart du 19e siècle. En effet, dès 1868, la nomenclature des fortifications ne mentionnait plus pour le système défensif de Saint-Pierre que les batteries Saint-Louis, Villaret et Sainte-Marthe.
|
description
|
Il est difficile de se rendre compte de la batterie du Morne d'Orange tel que le site nous est livré à ce jour. En 1999, une campagne de fouilles a été mise en place par Serge Veuve pour le rapport de mission sur la prospection de batteries militaires en Martinique. Ce rapport indique que : "quatre pans de parapet, de longueur et d'épaisseur inégales, ont été dégagés au terme de la campagne, révélant une longueur totale moyenne de 46, 25 mètres carrés. Le premier pan tourné vers le sud-ouest, face au versant de morne, présente une épaisseur de 0, 65 m sur une longueur de 2, 60 m à partir de l'angle qu'il forme avec le deuxième pan. Une évacuation des eaux de ruissellement traversant le parapet a été découverte à 5, 80m du deuxième pan. A l'extérieur du parapet elle est recouverte d'un massif maçonné scellant des dalles de pierre sur son passage. Les deuxième et troisième pans tournés vers la rade, longs respectivement de 6, 93m et de 11, 70m, ont une épaisseur de 0, 80m, supérieure à celle du premier pan, en raison sans aucun doute à leur exposition lors des hostilités, aux tirs éventuels des navires ennemis. Quant au troisième pan, le socle de la batterie a été construit sur son arasement. Le quatrième pan a été dégagé sur 14, 50m de long. L'épaisseur du parapet était de 0, 65m, tout comme celle su premier pan.
|
gros-oeuvre
|
maçonnerie ; pierre
|
type d'étude
|
inventaire topographique
|
rédacteur(s)
|
Denise Christophe
|
référence
|
IA97200429
|
|
© Inventaire général
|
enquête
|
2003
|
date versement
|
2006/01/03
|
service producteur
|
Conseil régional de Martinique - Service chargé de l'Inventaire 54, rue Professeur Raymond Garcin 97200 Fort-de-France - 05.96.63.18.61
|
|