|
|
Inventaire général du patrimoine culturel
|
édifice / site
|
évêché, puis immeuble
|
localisation
|
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-de-Haute-Provence ; Senez
|
aire d'étude
|
Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
|
dénomination
|
palais épiscopal
|
parties non étudiées
|
remise ; écurie ; séchoir ; logement ; fenil
|
époque de construction
|
3e quart 18e siècle ; 4e quart 18e siècle
|
année
|
1751
|
auteur(s)
|
Raphaël, Jean Jean (architecte) ; Féraud, Antoine (entrepreneur)
|
historique
|
L'évêché fut construit à l'instigation de Monseigneur de Vocance, évêque de Senez de 1741 à 1756 pour remplacer l'ancien château situé sur la Roche dominant le village. Sa position excentrée, son accès difficile avaient entraîné le départ des prédécesseurs de Monseigneur de Vocance à Castellane, Louis-Anne-Aubert de Villeserin et Jean Soanen. Le contrat marquant le début du chantier fut signé le 21 juin 1751 chez Joseph Michel, notaire royal à Barrême, et Jean Jean Raphaël, architecte à Aix, fut en charge des plans du futur bâtiment. Les travaux furent rapidement menés sous la direction de l'entrepreneur de Castellane Antoine Féraud, car la remise des clefs à l'évêque intervint le 12 janvier 1756, avec six mois d'avance sur l'échéancier préalablement fixé au 20 août. Le devis s'élevait à 26 000 livres, dont la dernière créance fut réglée par Monseigneur de Vocance en janvier 1756 grâce à la vente autorisée par le roi Louis XV du presbytère qu'il occupait pendant la construction de l'évêché. Les événements révolutionnaires entraînèrent la vente de la propriété au titre des biens nationaux confisqués à l'Eglise, entre le 11 février et le 8 mars 1793. Divisé en lots, l'évêché fut dès lors dénaturé par les nouveaux propriétaires.
|
description
|
L'évêché est un quadrilatère d’environ vingt-six mètres de long sur 15,75 mètres de large à six niveaux et façade ordonnancée sommé d'un toit à croupes recouvert de tuile creuse. Il est construit en moellons de calcaire avec chaîne d'angle et reçoit à l'est une cour délimitée à l'origine par un mur d'enceinte avec portail après une allée dessinée pour l'occasion. Il a en partie été construit avec les pierres de l'ancien château sur la Roche, dont les huisseries ont également été réutilisées. La façade principale orientée à l'est est à cinq travées avec porte monumentale précédée d'un perron et un avant-toit à deux rangs de génoise. La façade méridionale possède six travées, deux portes d'entrée sur un perron et un avant-toit à trois rangs de génoise. La façade principale est prolongée par une chapelle à l'extrémité de laquelle viennent se greffer perpendiculairement les dépendances de l'évêché (écuries, logement du palefrenier, grenier à foin et séchoirs à prunes). Les ouvertures de l'évêché sont à arc segmentaire et encadrées de pierre de taille calcaire ; leur taille diminue en fonction des niveaux pour apporter plus d'ampleur au parti simple et élégant. L'aspect extérieur a été profondément défiguré par les interventions consécutives à la vente en quatorze lots de la propriété dont sept pour le seul palais en 1793. Ouvertures d'origine partiellement murées, percements non respectueux du parti initial, ajout d'escaliers : l'évêché, de l'extérieur, a beaucoup souffert. Les transformations intérieures ne sont pas en reste : le principe de distribution axiale de part et d'autre d'un corridor central avec enfilade de pièces côté sud que l'on retrouve sur plusieurs niveaux n'est plus aussi aisément discernable. Certaines pièces ont été redécoupées, d'autres ont disparu, des planchers ont été rabaissés (dans l'ancienne chambre du midi au rez-de-chaussée surélevé). L'escalier d'honneur n'existe plus, un autre, dans l'ancienne antichambre, a été inséré. De la chapelle, un espace de quatre mètres sur six, ne reste plus qu'une partie de la voûte d'arête. Finalement, les bas-offices constituent le niveau où le parti d'origine s'est le mieux conservé, desservi par un escalier tournant suspendu avec jour central qui n'est pas d'origine. Le décor a lui aussi subi des dénaturations consécutives aux réaménagements intérieurs. Quelques éléments du mobilier créé pour l'occasion demeurent, comme des cheminées Louis XV en noyer avec manteau recevant un décor d'étoiles sur fond gaufré. Il en va de même des pièces rapportées de l'ancien château (huisseries, carreaux dont certains en verre soufflé).
|
élévation
|
élévation ordonnancée
|
étages
|
sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés ; étage de comble
|
escaliers
|
escalier dans-oeuvre : escalier tournant, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, suspendu
|
gros-oeuvre
|
calcaire ; moellon ; enduit
|
couverture (type)
|
croupe
|
couverture (matériau)
|
tuile creuse
|
état
|
remanié
|
propriété
|
propriété privée
|
type d'étude
|
inventaire topographique
|
rédacteur(s)
|
Mosseron Maxence
|
référence
|
IA04001200
|
|
© Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
|
enquête
|
2008
|
date versement
|
2014/10/14
|
service producteur
|
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
|
|