historique
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Suite aux attaques menées par les Routiers, les syndics marvejolais décidèrent en 1361 de fortifier la ville. Les portes de Chanelles, du Soubeyran et du Tenon datent de cette époque, du moins dans leurs substructures. Pendant les guerres de Religion, Mathieu Merle s'empara de Marvejols en 1574. La cité étant devenue le principal foyer protestant de la province, une expédition de Ligueurs, dirigée par le duc de Joyeuse, en entreprit le siège en 1586. Après trois jours de résistance, les assiégés capitulèrent et la ville fut livrée au pillage. Le 7 novembre 1586, le roi Henri III ordonna le démantèlement des fortifications. Henri IV favorisa par la suite la reconstruction de la ville. Au 18e siècle, les fossés furent comblés et convertis en jardins. La porte de Soubeyran formait l'accès de la ville vers le nord, donnant passage à la rue prolongeant la Grande-Route qui, venant d'Auvergne, traverse le Gévaudan pour gagner le Languedoc méditerranéen. De Clermont à Saint-Flour, elle descend à Béziers et à Perpignan, d'où l'importance de Marvejols, relais sur cette route ainsi que sur celle du pèlerinage menant du Puy à Conques et Toulouse. La porte est formée de deux tours encadrant le passage. Au-dessus du passage, la saillie du mur formant assomoir est portée sur trois corbeaux à quatre redans. Arcs en accolade en décoration sur les pierres faisant linteaux. La façade donnant sur la ville est percée de meurtrières. Le chemin de ronde couronnant les tours est presque intact. Le mur entre les deux tours possède une inscription en français, rédigée en vers.
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