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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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couvent d'oratoriens, puis tannerie, puis usine de chapellerie, puis parfumerie Méro, puis confiserie Keunig et parfumerie Audibert, puis Isnard Maubert, puis cinéma, actuellement immeuble à logements et locaux municipaux
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localisation
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Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-Maritimes ; Grasse
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aire d'étude
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Alpes-Maritimes
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adresse
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22 rue Oratoire
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destinations successives
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immeuble à logements ; locaux municipaux
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dénomination
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couvent ; tannerie ; usine de chapellerie ; parfumerie ; confiserie ; cinéma
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époque de construction
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Moyen Age (?) ; Temps modernes
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siècle détail
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milieu 19e siècle
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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personnalité(s)
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Méro Joseph Donat (commanditaire)
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historique
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Les locaux dans lesquels avait été installée en 1836, la fabrique de parfumerie de la jeune société J. Méro dépendait à l’origine du couvent des frères oratoriens, situé dans le centre de Grasse. La majeure partie de ce couvent avait été mise en vente sous la Révolution. La chapelle du couvent ainsi que la sacristie avaient pu conserver leur attribution d’origine tandis que les parties restantes ont été vendues en plusieurs lots. Jean Honoré Templier acquiert le lot comprenant la cour du couvent, autrefois cultivée en jardin, et dans laquelle se trouvait jusqu’à une période assez récente (deuxième moitié 20e siècle) un réservoir d’eau. Le nouveau propriétaire destine assez rapidement les parties basses de son bien à un usage commercial. Avant même l’installation de la fabrique de parfumerie Méro, le site avait accueilli une tannerie, un four à pain et une chapellerie. Joseph Donat Méro, pharmacien associé à Joseph Clément Currault, nez, loue dans un premier temps le rez-de-chaussée et les caves d’un immeuble et la cour. Le site qui présente déjà des signes de vétusté (des fourneaux en partie détruits) est rénové par les deux locataires. M. Méro se sépare de M. Currault dans les années 1840. La société de parfumerie de M. Méro demeure dans ces locaux jusqu’à la fin des années 1850. Durant les vingt cinq ans (1836 et 1861) d'exploitation de ce site par cette société, la petite fabrique s’est progressivement étendue aux étages supérieurs de l’immeuble et dans la cour, avec la construction d’un local. Une certaine exigüité ainsi que des problèmes de détérioration due à l’humidité dégagée par les résidus de distillation, expliquent le changement de site de production. En 1860, J. D. Méro fait bâtir une nouvelle usine (IA06001589). La petite fabrique de la rue de l’Oratoire a ensuite été louée simultanément au parfumeur M. Audibert et au confiseur M. Keunig, puis au début des années 1880 à la société de parfumerie Isnard et Maubert. Le site semble perdre tout lien avec la parfumerie et plus généralement avec une activité industrielle, au début du 20e siècle. Le bâtiment situé dans la cour, qui a connu d’importantes transformations, a été aménagé en salle de cinéma dans la seconde moitié du 20e siècle (source orale). Depuis quelques années, la Ville de Grasse y a installé l’Espace Projets, qui réuni divers services municipaux intéressés par les questions de Patrimoine et de rénovation urbaine.
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description
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On accède à l'ancien jardin du couvent par un court passage voûté. Le réservoir d'eau se trouvait à droite du portail d'accès. Le jardin formait dans son ensemble un rectangle irrégulier entouré de toutes parts, d'immeubles d'habitations. Des bâtiments couvrent aujourd'hui en grande partie cet espace. Ceux-ci se trouvent à l'emplacement des anciens bâtiments industriels construits par J. Méro, au sud de l'aire. Il est même assez probable que les constructions actuelles intègrent en partie des éléments de structures des anciens locaux de la parfumerie et que leur empreinte soit approximativement identique. Il s'agit de bâtiments d'un seul niveau, sans caves. Dans sa forme actuelle, l'édifice présente trois corps de bâtiments accolés. La structure principale est aussi la plus récente. Il s'agit d'un bâtiment presque carré d'un seul volume intérieur. Une mezzanine visiblement récente occupe la partie est de la pièce. La façade principale présente trois portes d'entrées identiques à linteaux cintrés. Une lucarne avec oeil de boeuf interrompt de ce côté du bâtiment l'arrête inférieure du toit à longs pans. Les deux autres corps de bâtiments plus anciens et qui pourraient remonter dans leur forme actuelle à l'époque industrielle présentent une structure en moellons de roche, toiture à longs pans, couverture en tuiles creuses. Ils se trouvent dans le même alignement et accolés à l'est au bâtiment principal et contre l'immeuble qui forme la limite ouest de la cour.
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étages
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en rez-de-chaussée
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gros-oeuvre
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moellon
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couverture (type)
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toit à longs pans
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couverture (matériau)
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tuile creuse
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état
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établissement industriel désaffecté ; remanié
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propriété
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propriété privée ; propriété publique
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type d'étude
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patrimoine industriel ; parfumeries de Grasse
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rédacteur(s)
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Benalloul Gabriel
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référence
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IA06001594
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© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur ; © Musée International de la Parfumerie, Grasse
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enquête
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2008
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date versement
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2011/02/10
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crédits photo
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Sabatier, Alain - © Archives communales, Grasse ; © Musée International de la Parfumerie, Grasse
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service producteur
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Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
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