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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Tuilerie-briqueterie Lambert
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localisation
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Centre ; Eure-et-Loir ; Saint-Piat
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lieu-dit
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la Lumière
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adresse
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15 rue de Dionval
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dénomination
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tuilerie ; briqueterie
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parties non étudiées
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aire des produits manufacturés ; cheminée d'usine ; four industriel ; hangar industriel ; logement d'ouvriers ; pièce de séchage
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éléments remarquables
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four industriel
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époque de construction
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19e siècle ; 20e siècle
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année
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1859
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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En 1859, un premier four à tuiles fut bâti à l'emplacement actuel (lieu-dit la Lumière) par Jean-Baptiste Lambert, qui possédait déjà un four dans sa ferme sise non loin (lieu-dit le Marais). Il implanta ce nouveau four à proximité de carrières d'argile (lieux-dits les Plantes, Froid Vent, la Rue Perrée) , de terre franche (loehm) , de sable (lieu-dit les Gaudières) et de la voie ferrée Chartres - Paris. Il en reste quelques vestiges dans la cave du bâtiment principal : four carré, cave voûtée et petites annexes. Un second four, détruit, est attesté dont il ne reste que la cheminée située à l'extrémité nord du four actuel, au centre du bâtiment principal. Le double four de type Hoffman, existant toujours, fut construit entre 1880 et 1910. La briqueterie fut continuellement exploitée par la même famille jusqu'à la cessation de son activité en 1997 à la mort du dernier tuilier, James Lambert. Elle produisait des tuiles plates de pays, mécaniques de type Gilardoni, des briques pleines flammées réfractaires qui faisaient sa réputation, des mulots et des paneresses. Le rayonnement, principalement local, touchait également les régions limitrophes La machine à vapeur fut remplacée à la fin des années 1940 par un moteur diesel monocylindre horizontal de marque Ruston et Hornsby fabriqué à Lincoln (Grande-Bretagne) dans les années 1930. Le démarrage s'effectuait par air comprimé ; d'une puissance de l'ordre de 150 chevaux, il entraînait le tapis, l'élévateur et la malaxeuse. Toujours en place, il est dans un parfait état de marche La briqueterie employait environ 22 personnes en 1937.
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description
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La briqueterie se compose d'un vaste atelier fonctionnel central surmonté de deux cheminées (la plus ancienne ne fut utilisée qu'occasionnellement) ; à l'origine en forme de croix, il contient le four, l'unité de fabrication et les halles de séchage, augmenté de petites annexes aménagées en local moteur, vestiaire des ouvriers et récupérateur de chaleur alimentant le séchoir tunnel. Le mur pignon nord est percé de larges fenêtres, ouvertes dans le premier quart du 20e siècle, pourvues de volets de bois à lames orientables que l'on ouvrait pour faciliter la ventilation et le séchage des briques crues. Mais l'essentiel de l'espace intérieur est occupé par les séchoirs : étagères fixes et clayettes en bois sur rails ; un monte-charge montait les briques crues pour séchage à l'étage qui correspond au niveau du dessus du four. Deux hangars métalliques furent adjoints par la suite sur la façade arrière : le premier recouvre partiellement la zone de fabrication des tuiles, les trémies et le tapis roulant, le second implanté perpendiculairement en avant du bâtiment abritait les matières premières. A gauche de l'entrée de l'établissement, un immeuble à deux niveaux servaient de logement aux ouvriers, vers 1900 une extension utilisée comme bureau lui fut adjointe. A droite de l'entrée, un ancien entrepôt d'outillage à double porte fut ensuite transformé en atelier. D'autres bâtiments annexes, transformés depuis, subsistent : un modeste édifice dit de "mise en poussière" qui renfermait un broyeur de briques pour la fabrication de la poudre à crépi et des lieux de stockage. Le double four entièrement en brique, de type Hoffman, long de 37 m. et large de 8, 50 m (dimensions extérieures) comporte deux galeries parallèles voûtées. Chacune d'elles mesure 32 m. de long et comporte 9 ouvertures permettant l'enfournement et le défournement des produits ; elles communiquent aux extrémités par deux gros boyaux coudés facilitant la circulation de la chaleur. 90 puits de chauffe ouverts dans la voûte du four et servis par des trémies permettaient d'y jeter du combustible en cours de cuisson. 5 tonnes de charbon étaient nécessaires pour faire monter la température (l'opération durait quinze jours) puis on faisait avancer le feu ; la cuisson d'un chargement total demandait environ deux semaines. Le four fonctionnait en continu de mars à octobre.
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escaliers
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rampe d'accès
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gros-oeuvre
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brique
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couverture (type)
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toit à deux pans
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couverture (matériau)
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tuile
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couvrement
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charpente en bois apparente
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état
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établissement industriel désaffecté
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propriété
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propriété privée
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protection MH
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1999/03/04 : inscrit MH
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Sont inscrits le bâtiment principal abritant le four, les halles de séchage, le local moteur et la zone de protection (cadastre D 1420).
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site protégé
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site inscrit
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type d'étude
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patrimoine industriel ; opération ponctuelle
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rédacteur(s)
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Jouanneaux Françoise
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référence
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IA28000007
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© Inventaire général
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enquête
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1997
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date versement
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2003/11/17
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date mise à jour
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2007/12/14
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crédits photo
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Hermanowicz, Mariusz - © Région Centre - Inventaire général, ADAGP
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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autre dossier
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dossier de protection
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