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Label XXe
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édifice / site
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école prototype à une classe
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localisation
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Languedoc-Roussillon ; Gard ; Saint-Dionisy
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adresse
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1 rue du Mas
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dénomination
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école
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époque de construction
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3e quart 20e siècle
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année
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1950
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auteur(s)
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Mazet Claude-Charles (architecte)
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historique
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En 1949, un budget de 20 millions de francs est attribué à une expérience d'écoles prototypes. Afin de réduire les délais de construction et le coût des dépenses, les architectes doivent proposer l'utilisation d'éléments préfabriqués. La municipalité prend des informations à ce sujet et se voit retenue par la Commission inter-ministérielle des prototypes scolaires (courrier du 14 décembre 1949). Henri Mathé, architecte parisien auteur d'un premier projet, avec une entreprise de la Somme, est contraint à renoncer. Contacté en janvier 1950 pour donner son avis sur le projet de Mathé, Claude-Charles Mazet (1908-1982) "architecte-reconstructeur" à Béziers, a proposé son propre projet directement au maire, en arguant que ce n'est pas une école provisoire et que le procédé qu'il décrit a déjà été testé lors de "la construction des bureaux et laboratoires de la Société Micron-Couleurs à Balaruc-les-Bains. Ils ont été terminés en 42 jours". Mazet entame les démarches pour faire agréer au niveau national son projet, qu'il publie dans le n°29 d'avril 1950 de la revue "L'architecture d'Aujourd'hui". Les travaux commencés officiellement le 7 août sont terminés le 30 septembre, après "44 jours de travail au lieu des 45 prévus". La rentrée se fait le 2 octobre 1950. Le coût de la construction a été de 7 723 000 francs. Ce projet a suscité beaucoup d'intérêt et connu un grand retentissement, en raison des publications nationales sur le sujet : pour la revue "Rapports France-Etats-Unis" de janvier 1951, un reportage réalisé par l'agence photographique Rapho.... Claude Mazet signale en octobre 1950 la visite d'une "caravane composée des inspecteurs et des instituteurs et institutrices de l'Hérault ", lui-même est interviewé lors d'un "reportage par Frédéric Pottecher émis sur Paris vous parle". Mazet a construit sur ce type "Delta-Mazet" les écoles de Sète, Balaruc, Alignan-du-Vent dans l'Hérault, la Baume à Marseille. Il a utilisé son "procédé Delta-Mazet" pour d'autre types d'architecture, pour la construction d'un certain nombre de cliniques dans la région, des villas ou des lotissements à Béziers (pour sa propre villa et pour un immeuble de la Cité Verte), ainsi qu'à Toulouse, Pessac, Narbonne, Perpignan.
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description
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Orientée nord-sud, l'école a un plan rectangulaire, avec toit à une pente et écoulement des eaux par un poteau extérieur. Elle comprenait une classe de 60 m2, un atelier réfectoire de 38 m2 ouvert sur le couloir et la salle de classe, une galerie vestiaire de 20m2, un préau de 60 m2, les privés filles, les privés garçons, une chaufferie et l'habitation de l'instituteur, équipé en appareils sanitaires et d'entretien, plus un garage-bûcher-buanderie. Sa construction est standardisée et préfabriquée : sur un radier général armé, les parois extérieures et intérieures de l'école sont en aggloméré de pouzzolane, se terminant en partie haute par un chaînage en béton armé. La dalle de couverture est constituée d'éléments prémoulés en pouzzolane et ciment armé, coulés sur panneaux isolants. La façade est constituée d'éléments en béton de ciment prémoulés en usine et montés en même temps que le gros-œuvre. Les brise-soleil assurent le dosage de l'ensoleillement. Côté rue, le bâtiment est percé des fenestrons des toilettes et de la chaufferie et des trois fenêtres hautes du couloir. Côté cour, le bâtiment comprend le préau à gauche, qui sert d'entrée et les deux salles sur la droite. La façade est unifiée par le système de huit baies doubles, sur deux niveaux, encadrées de pare-soleil verticaux et horizontaux prémoulés. Un soubassement en béton court le long des baies vitrées. Les classes reçoivent un maximum de luminosité ; elles sont également éclairées sur le couloir, par trois grandes baies. La ventilation est assuré par l'ouverture basculante de la partie supérieure de la fenêtre haute. La fenêtre inférieure est oblique, à soufflet et pendulaire, en position de fermeture, elle forme un angle de 35° avec le châssis. Les ouvertures à soufflet et les fenêtres "Delta" sont en profilés métalliques avec parcloses de chêne. Selon l'architecte "le plafond du préau, peint en bleu, est un morceau de ciel tenu en réserve pour les jours gris". Les aspects pratiques ont été bien étudiés : soubassements revêtus de linoléum, sols en matière plastique, chauffage central, vanne d'incendie, grand lavabo dans le couloir. Dans toutes ses écoles, l'architecte a prévu un décor, ici à l'entrée du préau, une grande peinture représentant les travaux de la vigne. Dans le couloir appelé "galerie-vestiaire", les "porte-manteaux réceptacles" sont constitués d'une boîte métallique permettant d'entreposer son goûter. L'école de Claude Mazet remplit parfaitement les critères de préfabrication et de rapidité d'exécution, coût maîtrisé, normes d'espace et d'éclairage, mais se singularise par une attention portée aux détails, pour le confort des enfants. Dans les années 1990, le logement de l'instituteur, de 75 m2, qui se trouvait de l'autre côté de la cour et disposé perpendiculairement, a été démoli pour construire une crèche sur son emplacement. L'école a été agrandie à l'arrière et le système de fenêtres pendulaires transformé : des fenêtres coulissantes en aluminium ont été posées et des pare-soleil horizontaux en aluminium installés dans la partie haute des baies.
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propriété
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propriété publique
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type d'étude
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label patrimoine du XXe siècle
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date labellisation
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2015/12/29 : label Patrimoine du XXe siècle
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rédacteur(s)
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Clier Josette ; François Michèle ; Marciano Florence
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référence
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EA30000028
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© Monuments historiques
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enquête
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2015
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date versement
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2016/02/11
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