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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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bourg castral d'Esclapon
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localisation
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Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var ; La Roque-Esclapon
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aire d'étude
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Var
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lieu-dit
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Esclapon
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dénomination
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bourg castral
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parties non étudiées
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château fort ; église
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époque de construction
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11e siècle
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historique
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Le nom d'Esclapon apparaît dès le 11e siècle. Un "Berengarius de Sclapon" figure comme témoin en 1089 dans un acte concernant Salernes. En 1124-1131, Pons Arbert de Pontevès et sa femme donnent aux moines de Lérins une terre "in castello Sclapone", près de la terre de l'église "Sancti Alexi" qui leur appartient probablement déjà. Une autre église, dédiée à saint Eloi, est citée dans la donation faite en faveur du même monastère par "Raimundus de Sclapo" au début du 12e siècle. On trouve encore un "V. de Sclapo" dans l'entourage du comte Alfonse II en 1178. L'enquête de 1278 signale à Esclapon une seule maison noble, celle du seigneur "P. de Rocha", un seul prieuré, celui de l'église paroissiale Saint-Nicolas qui dépendait directement du chapitre de Fréjus, et 17 feux tenus de contribuer à l'entretien du mur d'enceinte qui les protégeait. L'affouagement de 1315-1316 y dénombra 33 feux, mais, comme ses voisins la Roque et la Bastide, le village ne survécut pas aux épreuves de la seconde moitié du 14e siècle. Sa désertion est certaine avant 1398, probable avant 1365. A la différence de ses voisins, cependant, Esclapon ne fut pas repeuplé. A la fin du 18e siècle, on n'y trouvait que les bastides des 4 coseigneurs du lieu et quelques fermes dispersées sur un terroir cultivé par les habitants de Mons. Le cadastre dressé en 1844 enregistre encore les contours du château, de l'église et du village.
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description
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Croupe ; altitude : 1327 m ; superficie : 15000 m2. Un fossé (en grande partie comblé) barre l'accès à partir du replat ouest. Sur le sommet, contre le fossé, ruines du château : plusieurs pans de murs en élévation de 4 à 5 m de hauteur, épais (au moins 1 m) , à double parement de moellons équarris et assisés, avec chaînes et baies (jours en fente ou archères courtes) en pierre de taille ; on distingue les contours d'un corps de logis ou tour rectangulaire assez spacieuse, accostée au nord et à l'est d'autres bâtiments accrochés plus bas sur les pentes, le tout entouré d'un mur d'enceinte qui suit au sud le rebord de l'abrupt et descend au nord sur le travers de la pente. Vers l'extrémité est de l'éperon, en contrebas du château, l'église a conservé une partie de ses murs en élévation ; c'est un petit édifice à nef unique de 2 travées, originellement couverte d'un berceau en plein-cintre sur doubleau, et abside en cul-de-four précédée d'une courte travée droite voûtée en plein-cintre ; entièrement appareillé en pierre de taille, l'ouvrage a perdu sa porte, mais conserve trois fenêtres à l'est et au sud du choeur, une couverte d'un arc monolithe, les autres d'un linteau. En contrebas de l'abrupt, au sud, sur la pente architecturée en terrasses, les ruines du village sont entourées d'un mur d'enceinte de facture analogue à celle du château.
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gros-oeuvre
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calcaire ; moyen appareil ; moellon
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typologie
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type roque
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état
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vestiges
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propriété
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propriété privée (?)
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type d'étude
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enquête thématique régionale ; castra désertés du Var
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rédacteur(s)
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Sauze Elisabeth
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référence
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IA83001197
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© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
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enquête
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2001
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date versement
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2007/10/30
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date mise à jour
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2011/09/26
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service producteur
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Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
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